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Mais non, tante Nat, ne pleure pas !
Je passai nerveusement une main dans mes cheveux. Visiblement, mes tentatives pour apaiser ma tante se révélaient infructueuses. J’avais eu beau lui parler d’un ton calme et mesuré, elle s’était immédiatement affolée. Je réprimai un grognement : j’aurais tout simplement dû m’écouter et ne pas l’appeler. Sauf que, si je ne l’avais pas fait, elle m’en aurait reparlé pendant au moins les deux décennies à venir. Les femmes…
— Adam Wise ! Comment veux-tu que je le prenne ? s’offusqua-t-elle. Je te demande de retrouver Margaux pour la ramener à la maison, et toi, tu m’appelles pour m’apprendre qu’une voiture l’a renversée !
Je soupirai d’agacement.
— Tante Nat, je te le répète : Miss Calamité n’a rien, à part quelques contusions et un bras cassé.
— C’est miraculeux… souffla-t-elle, soulagée.
Eh bien, elle aura mis le temps, songeai-je en levant les yeux au ciel. Ce n’était pas comme si je ne venais pas de passer les quinze dernières minutes au téléphone à la rassurer, les regards courroucés des aides-soignantes dardés sur moi comme je bravais l’interdiction d’utiliser mon portable.
— Non, tante Nat. Ça n’a rien à voir avec un miracle. Margaux est…
Je m’arrêtai en plein milieu de ma phrase, cherchant l’image qui illustrerait le mieux le fond de ma pensée, et tant pis si ça choquait.
— … Margaux est comme la mauvaise herbe, on ne s’en débarrasse pas aussi facilement.
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