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Extrait ajouté par anonyme 2014-10-10T12:49:40+02:00

Pour ma naissance, mon père a eu une initiative remarquable. Une idée qui a ruiné sa vie, qui l'a mise en bouillie petit à petit, et ce sans qu'il ne puisse jamais rien faire pour que cette purée reprenne à un moment ou à un autre la consistance ferme et lisse de la matière d'une vie normale. C'était un cadeau magnifique, une arme fatale affûtée de mille petits hachoirs noirs, de mille surprises improbables et tranchantes.

Il a offert un cheval à ma mère.

Mon père était fou d'elle jusqu'à ce jour de septembre où je suis arrivée pour la première fois dans ma maison, où ma mère m'a déposée amoureusement dans le berceau emberlificoté sous les dentelles. Où, tout de suite après, elle a retiré ses sandales et est sortie dans le jardin pour sentir la terre sous ses pieds nus. Elle a vérifié chaque fleur, chaque pied de roses trémières, chaque buisson d'hortensias, et bien sûr, arborant son ventre encore flasque, elle est descendue au potager, heureuse, si heureuse, pour le plaisir de reconnaître ses tomates, pour s'assurer qu'elles ne s'étaient pas enfuies lors de son séjour à la clinique. Oui, elles étaient bien là, ses tomates charnues, rouges, rondes et quelquefois déformées d'excroissances incontrôlées. Les préférées de ma mère.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-10-10T12:49:27+02:00

Mon père m'a raconté cette scène plusieurs fois et, les dernières fois, il fondait en larmes dès l'évocation des tomates. Mais j'insistais toujours, malgré le désespoir, malgré la voix cassée.

Raconte papa, raconte-moi quand maman a cessé de nous voir pour toujours. Raconte-moi comment c'est possible qu'elle ne m'ait regardée vraiment que huit jours. Les premiers huit jours de ma vie, dans une chambre de clinique, en compagnie des infirmières, des sages-femmes, des pédiatres, des cadeaux à déballer, de toutes ces choses qui m'empêchaient d'être seule avec elle.

Il faisait beau, ma mère venait d'avoir son unique enfant et elle est descendue au potager. C'était marée basse et l'air était saturé des senteurs de la vase. Alors ma mère, ma radieuse de jeune mère a tourné la tête au-delà du carré de légumes organisé en courtes allées, derrière, afin d'apercevoir le fil turquoise de l'eau qui serpentait parmi vert-de-gris. Il y avait la maison, le jardin, le potager, et puis la mer à reconquérir. Là, à cet endroit, au milieu des herbes qui entraînent pas à pas le jardin vers les vasières. Là où la terre se meurt pour la rivière, ma jeune mère a vu un cheval qui la regardait dans les yeux.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T22:10:05+02:00

J'ai roulé pendant encore cinq kilomètres et j'ai atteint le village un peu avant onze heures, au milieu d'une flaque de soleil qui a duré le temps que dure ce genre de miracle ici. Assez longtemps pour qu'une chaumière marron vire dans l'instant au rose bonbon, pour que les collines sombres se muent en pommes vertes. Trop rapidement pour que ma mémoire enregistre les couleurs réelles de ce qui composait le paysage. Tout changeait, tout mouvait, les rayons solaires chutaient subitement du plafond et plantaient leurs étincelantes lames de couteaux au hasard des toitures, des champs, des rues

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T22:09:54+02:00

Il faut accepter le destin. Son destin. Accepter, accepter, voilà le secret d'une vie

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T22:09:42+02:00

ça veut dire quoi, créer ? ça veut rien dire, couillon, ça veut tout dire. ça signifie être vivant sur la terre. ça veut dire être capable d'extraire de soi des sentiments et de les représenter, ces émotions uniques, parce qu'elles n'appartiennent qu'à toi, mon vieux, et que rien ni personne n'aurait pu prendre ta main et l'exprimer à ta place

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T22:09:32+02:00

Elle va où bon lui semble, la mer. Peu importe du moment qu'elle nous revienne. Parce que tout nous revient. A longeur de temps tout recommence, comme les marées

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T22:09:19+02:00

Dans un élan où tout mon être a chaviré vers autre chose, je me suis approchée de chaque tableau et je les ai observés religieusement, les uns après les autres. Je n'ai pensé qu'à une seule chose, une évidence qui m'a transpercée de part en part : cet homme peint des tableaux pour que les hommes nagent dedans

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T22:09:03+02:00

Les hommes ne passent-ils pas leur vie à chercher quelque chose ?

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T22:08:45+02:00

On ne voit jamais que ce que l'on souhaite réellement voir

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Extrait ajouté par anonyme 2014-03-30T22:08:32+02:00

On y est allé. Félix a commandé deux douzaines d'huîtres et une bouteille de muscadet, parce que, de la même manière que certaines filles, les huîtres supportent mal le champagne, a-t-il justifié.

Puis il a ri, tout seul et très fort, fier de lui.

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