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Simon retira le bonnet de Catriona et l’attira entre ses bras pour que sa poitrine lui serve de coussin et amortisse les chocs. Mais la petite impudente ne semblait pas prête à se contenter de ce soutien. Avant que le jeune homme comprenne ce qui lui arrivait, elle décala son assise et posa la tête sur ses cuisses.

Elle pressa sa joue en cherchant le point le plus confortable et il ravala un juron. Si elle ne cessait pas de se frotter à lui de cette manière diabolique, son coussin serait bientôt dur comme la pierre...

Elle lui enveloppa la cuisse de la main et cessa de bouger, un sourire satisfait sur ses lèvres rosées. Elle ignorait que son bonheur était une torture pour Simon. La caresse de son souffle chaud à travers l’étoffe de peau avait un parfum d’enfer et de paradis mêlés. Il leva les yeux vers le plafond. Si tel était le châtiment pour sa conduite du matin, Dieu devait avoir un sens de l’humour plus pervers qu’il n’aurait cru.

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Elle commençait à chercher dans la penderie la robe de laine la plus solide et la plus simple qu’elle possède quand un fracas épouvantable retentit à la fenêtre. Elle se raidit et son coeur s’emballa. S’ensuivit un juron enflammé, soufflé d’une profonde voix de baryton qui lui était familière.

Elle courut se pencher à la fenêtre et découvrit Simon Wescott, écroulé sur le sol dans un enchevêtrement de bras, de jambes, de fragments de treillis et de branches de rosiers. Ce n’était pas une entrée digne de l’arrivée chevaleresque qu’elle avait envisagée dans d’innombrables rêves éveillés où Simon venait sous sa fenêtre, un luth entre les bras ou un regard tendre levé vers elle, une main posée sur le coeur tandis qu’il récitait «Quelle lumière jaillit par cette fenêtre ? Voilà l’Orient, et Catriona est le soleil !»

Elle réprima un sourire moqueur et se dit qu’elle ne se sentait étourdie que par soulagement que le maladroit ne se soit pas brisé le cou.

— Oh ! Bien le bonjour, Mr Wescott, dit-elle en exagérant son chuchotement. Pourquoi ne pas avoir frappé à la grande porte et demandé au majordome de vous annoncer ? Vous auriez été considérablement plus discret.

Il retira une branchette de ses cheveux et lui jeta un regard noir.

— Et sans doute moins douloureux.

— Je vous ai mis en garde dans ma note, le treillis risquait de ne pas supporter votre poids.

Il rejeta un morceau de bois d’un coup de pied vengeur et s’assit.

— Mais vous n’avez point pris la peine de m’avertir du buisson de roses qui poussait dessous.

— Je n’en voyais guère l’utilité. Il ne fleurira pas avant plusieurs semaines.

— Il n’y a certes pas de boutons, mais je vous assure que ses épines sont légion. Du moins avant que je m’effondre dedans. Il me semble à présent que la plupart sont plantées dans... ma personne.

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— Je vous veux. Dans mon lit. Et vous accepterez toutes les demandes que je vous ferai, comme une épouse obéissante.

Simon avait voulu user de sa séduction comme d’un sortilèges sur Catriona, mais c’était lui qui se trouvait envoûté par l’éclat brumeux de son regard et la sensation presque douloureuse de ses lèvres s’entrouvrant à peine sous la pression de son doigt. Sa peau était douce comme un duvet sous son contact. Quel dommage de ne pouvoir savourer cette douceur sur le reste de son corps !

Il lui semblait être de retour dans l’écurie, le parfum piquant de la paille fraîche leur chatouillant les narines, la poussière dansant un menuet étincelant autour d’eux. Presque comme s’il était redevenu un jeune homme plein de promesses et de rêves secrets pour un avenir qu’elle seule pouvait discerner. Avant même de s’en apercevoir, il pencha la tête vers la sienne, enivré par la chaleur et le parfum de son soupir, de ses lèvres...

Il murmura un juron étouffé et se redressa; Son pantalon lui semblait plus ajusté que ne voulaient les convenances et son corps lui soufflait perfidement de l’entraîner vers le sofa pour consommer ce mariage artificiel qu’il n’avait aucune intention d’accepter.

Il croisa les bras devant la poitrine et la regarda froidement.

— Tel sont mes termes, Miss Kincaid. C’est à prendre ou à laisser.

Catriona savait qu’il fallait être folle pour accepter des termes aussi choquants. Elle était venue offrir un mariage bref, stérile et convenable. Il contrait sa proposition en exigeant de souiller son corps pur de la manière qui lui apporterait le plus de plaisir et satisferait ses appétits de débauché. Pour retrouver son frère, elle pouvait se remettre d’épouser cet homme. Mais partager son lit, même par calcul, risquait de hanter son corps et son coeur pour le reste de sa vie. Elle inclina la tête et le scruta. Il arborait avec une aisance déconcertante son masque de malice, mais elle ne pouvait négliger qu’il était aussi un joueur accompli. S’il bluffait,il n’y avait qu’une manière de lui faire révéler son jeu.

Les nuages se retirèrent des yeux de Catriona, les laissant aussi tranchants que le silex, et Simon serra les dents, se préparant pour la gifle qu’il avait méritée.

— Très bien, Mr Wescott, déclara-t-elle d’une voix ferme. J’accepte vos termes... et vous.

Simon resta bouche bée, stupéfait, immobile, tandis qu’elle retournait près du tabouret pour enfiler ses gants, comme si elle ne venait pas de brader sa précieuse innocence à un étranger.

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— Eh bien, Mr Wescott, vouliez-vous me demander autre chose ? demanda-t-elle le souffle court.

— Oh ! je pense que la discussion est terminée, déclara-t-il en la repoussant contre le mur, sans possibilité de fuir. Mais je ne peux vous laisser partir dans l’idée que je néglige mes devoirs. Si je ne me trompe pas, la tradition veut qu’un tel accord soit scellé d’un baiser.

Elle porta la main à sa gorge.

— Oh ! non... Je ne pense pas... Cela ne serait pas décent de...

Il la plaqua contre la paroi de tout son corps, glissa les mains derrière sa tête sans se soucier de déranger sa coiffe, et colla ses lèvres contre les siennes, coupant court à ses protestations sur une petite exclamation stupéfaite. Si c’était un pacte avec le diable, il ne la laisserait pas quitter cette cellule sans savoir exactement qui d’entre eux jouait le rôle du démon.

Mais il ne s’était pas attendu à ce que sa bouche si douce ait un parfum de paradis et d’enfer mêlés. Cette extase douloureuse sentait le nectar et l’ambroisie. Les flammes de cette étreinte furent brusquement avivées lorsqu’elle enroula une main autour de sa nuque, comme pour se rattraper et ne pas sombrer tandis qu’elle tombait dans quelques abysse obscur et profond, déterminée, si elle coulait, à emporter son adversaire avec elle.

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Catriona se retrouva prise de court lorsque Simon répondit d'un grand éclat de rire. Il libéra sa main et s'effondra sur les coussins du sofa, si hilare qu'il dut essuyer quelques larmes sur ses joues.

— Il m'en coûte de briser vos illusions, ma chère, mais ma parole ne vaut pas l'effort qu'il faut pour la donner. Si vous chercher quelque chevalier servant pour vous aider dans votre noble quête, je crains que vous ne soyez pas au bon endroit. (Il la gratifia d'un regard concupiscent.) Le chevalier que voici est plus apte à trousser la demoiselle qu'à la secourir.

Cette menace délicieusement libertine lui fit bouillonner le sang, mais Catriona ne laissa paraître qu'un sourire distant.

— Vous n'avez pas à fournir tant d'efforts pour me choquer. Je vous promets qu'il ne me reste aucune illusion quant à votre caractère, ou plutôt son absence. Pourquoi croyez-vous que je vous ai choisi ?

— Parce que vous portiez votre bonnet de nuit trop serré pour réfléchir ? Ce doit être cela, car je détesterais apprendre que vous avez nourri quelque tendre sentiment à mon égard pendant toutes ces années.

Cette petite moquerie suffit à lui serrer le coeur. Elle fit de son mieux pour ne pas retourner le couteau dans la plaie et lui laisser voir le sang qu'il avait fait couler, et elle rejeta la tête en arrière en un rire méprisant.

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— Oh ! Miss Kincaid, fit-il remarquer d’une voix traînante, j’ignorais qu’un cœur romantique battait sous ces seins charmants.

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Elle se tourna brusquement vers lui.

— Si vous refusez d’être leur chef, ils vont se disperser aux quatre vents. Le nom des Kincaid et son clan seront perdus à jamais.

— Et depuis quand cela me concerne-t-il ?

Catriona s’approcha et posa les mains sur sa poitrine. Elle sentait la vibration puissante et calme de son cœur sous sa paume, comme un lent chant d’espoir.

— Ne comprenez-vous pas, Simon ? Cela pourrait être l’occasion qui vous manquait. Il n’est pas trop tard pour devenir un héros.

Pour devenir mon héros.

Elle n’eut pas le courage d’ajouter ces mots à voix haute, mais ils se lisaient dans le regard suppliant qu’elle levait vers lui, dans le tremblement imperceptible de sa lèvre inférieure. Elle lui offrait davantage que de prendre la tête d’un clan opprimé. Elle lui offrait son cœur.

Simon la contempla longuement, puis il la prit par les poignets et retira doucement ses mains.

— Les occasions d’être un héros m’ont été offertes puis retirées il y a fort longtemps, ma chère. Et je n’ai jamais été un idiot ni un rêveur, pas assez pour espérer une seconde chance.

Il la lâcha et se retourna, puis il descendit parmi les rochers sur le flanc de colline, s’éloignant du château et de Catriona.

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— Je ne peux décider où je souffre le plus, à la tête ou au derrière.

Catriona jeta un regard désapprobateur à la bouteille.

— Votre tête irait mieux si vous ne buviez pas tant.

— Ma tête irait mieux si vous parliez moins, répliqua-t-il.

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