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Extrait ajouté par HenriLacombe 2018-06-29T07:22:12+02:00

Le bal

« Judith, c’est l’heure ! »

Zut, c’est Marc et je ne suis même pas prête !

A toute berzingue, j’enfile ma robe, puis je me maquille en lui criant que j’arrive.

Je lui répète qu’il ne doit pas partir sans moi.

Je connais Marc depuis la terminale.

Il est drôle, gentil, drôle… ça, je l’ai déjà dit, et puis il est si beau !

Nous sommes juste amis, en tout bien tout honneur, mais il est si drôle… oui, je sais, je radote !

Voilà, je suis prête !

De toute façon, il ne peut pas s’en aller sans moi, c’est moi qui conduis ! Que je suis bête !

Mon Dieu, je n’ai pas de chaussure, elles sont toutes affreuses, je ne peux pas mettre les rouges, avec une robe bleue, n’importe quoi !

« Judith ! »

Oui, oui, Marc, j’arrive, une seconde, plus que mes chaussures !

Je fouille mon placard, je dois choisir… vite… ah, voilà, bleues comme ma robe, mais elles sont vieilles, elles ont moins un an ! Qu’est-ce que je vais devenir ?

Je lève les yeux vers la porte de ma chambre. Marc est debout, accoudé à l’embrasure, il doit y être depuis un bon moment et je ne m’en suis même pas aperçu !

« Ah tu es là, bonjour, Marc, je n’ai plus qu’à enfiler mes chaussures, tu vois ! » Il n’y a plus à hésiter, des escarpins noirs, ils feront l’affaire. Je lance un ultime sourire à mon ami qui est très patient. Il reste sans dire un mot, très calme, très charmant, comme à l’accoutumée.

Je continue à sourire pour le rassurer, après tout, il a l’habitude, je ne suis jamais à l’heure…

« Enfin, tu es belle comme un cœur, mais nous arriverons les derniers. Tu as vu ? Il est plus de huit heures, il va faire nuit et tu n’as ton permis que depuis trois semaines, tu vas encore stresser au volant. »

Mais non, qu’est-ce que tu dis, en un mois, on devient une pro de la route !

Oh, mon Dieu, j’ai oublié le rouge.

Je me regarde dans la glace et contemple le magnifique vermillon étincelant qui illumine mes lèvres. Ouf, j’ai eu peur ! Ah mais non, c’est le parfum, je n’ai pas mis de parfum.

Je me précipite sur ma coiffeuse, mais le flacon n’est plus là…

C’est pas possible, il y était hier, ou non, ce midi, quand on est allés au cinéma.

Qu’est-ce que j’ai bien pu en faire ?

« Sur la commode, dans la salle à manger ! » me dit Marc résigné. Evidemment que je suis gourde, sur la commode ! Rien de plus normal pour du parfum, une commode !

Avec un sourire charmeur à tomber, je passe devant mon ami et me précipite au rez-de-chaussée.

Hum, quelle douceur, quelle fragrance exquise. Je crois que c’est Marc qui me l’a offert pour ma fête.

« C’est ton père, pour ton anniversaire ».

Je me retourne vers mon chevalier servant, qui s’amuse de mon manège. Il me connaît tellement qu’il devine toutes mes pensées !

« Tu es si prévisible ! »

Eh bien, tu aurais dû m’en donner, je l’aurais mis ce soir !

– Je t’en ai offert déjà plusieurs, mais tu ne les aimes pas.

– C’est ce que tu dis ! »

Je me mire une fois encore dans la psyché que mes parents ont placée dans le salon, quelle idée géniale ! Je suis parfaite ! Grande, élancée et radieuse, le sourire à faire craquer tous les mâles de la terre, je suis jeune et vive d’esprit… du moins, c’est moi qui le dis.

Nous sortons bras dessus, bras dessous quand, arrivés devant la grosse automobile que mon père m’a offerte pour me féliciter d’avoir réussi mon permis la troisième fois, je m’aperçois qu’il me manque mes clés.

Je fouille mon sac, bon sang, il est gigantesque, j’ai pu y planquer tant d’affaires ! Ah, les voilà enfin, ces fameuses clés.

Marc, de l’autre côté du véhicule, fait mine de dormir, accoudé au toit rouge vif de mon bolide de luxe.

Oh, ça va, tu ne sais jamais où tu mets les tiennes, alors tu peux parler !

– Ma chère Judith, je n’ai pas à me souvenir où elles sont, car je n’ai pas le permis de conduire. Je me sers de mon vélo et des transports en commun et pour le moment et ça me convient très bien ! »

Je le regarde d’un air dubitatif, et appuie sur le bouton d’ouverture automatique. Les parents de Marc ne sont pas riches, du moins beaucoup moins que les miens. C’est pour ça qu’il ne passe pas son permis, il ne pourrait pas se payer de voiture. Tant pis, je le conduis où il veut, quand je peux. Il est si drôle, mon Marc.

« A gauche, la manette ! »

Il fait nuit, alors je dois mettre mes lumières, mais je ne sais pas où elles sont, Marc, mon ange-gardien, me donne tout de suite la réponse. Comment se fait-il qu’il n’ait pas son permis, il connaît tout de ma caisse !

L’automobile démarre, mes feux éclairent merveilleusement bien la route, on se croirait presque en plein jour ! Je ne comprends pas les gens qui circulent avec des vieilles bagnoles qui ne sont pas dotées des dernières technologies…

Tu as peur, Marc ? Il ne répond pas, sans doute se cramponne-t-il à la poignée.

« Attention ! » Crie-t-il soudain, le temps que je le regarde pour voir s’il dormait, la voiture se dirige vers le fossé. Heureusement que j’ai des réflexes, en deux temps trois mouvements, j’ai repris le volant et j’ai pu, après quelques embardées, redresser notre trajectoire. Qu’il est peureux tout de même !

Je voulais juste savoir si tu étais réveillé, comme tu ne dis plus rien depuis notre départ.

– Je réfléchissais, simplement. Je ne comprends pas comment tu as pu réussir ton examen, tu parles sans cesse, tu regardes la route quand tu y penses et pourtant tu as ton permis ! »

Mais je suis prudente, ce n’est pas parce que je jette un coup d’œil dans le rétroviseur que je suis dangereuse, au contraire.

Le sujet étant clos, nous arrivons à destination. Ma berline roule sur les graviers qui jonchent la cour d’entrée de la résidence secondaire de notre hôte. Nadège est une de mes amies. En fait, nos pères sont très liés depuis toujours, alors nous aussi. Nous sommes souvent toutes les deux à faire du shopping, c’est bien, ça nous passe le temps et on rit bien.

Je sais qu’il va y avoir du monde et que des jeunes de bonne famille, ça c’est sûr !

Marc m’accompagne, car je lui ai demandé d’être avec moi, tout simplement. Je voulais venir accompagnée et comme il est mon meilleur ami, j’ai dû insister. Il n’aime pas les soirées mondaines. Il dit qu’il s’y ennuie, que les gens discutent de choses dont il ignore tout.

Je ne vois pas de quoi il veut parler.

Enfin, il est là et c’est le principal.

La porte s’ouvre comme par enchantement, le voiturier qui soulève sa casquette en guise de salutations, n’est plus très jeune, il a au moins une bonne trentaine d’années. C’est pas comme ça qu’il réussira dans la vie, le pauvre.

La soirée se passe normalement, toutes les femmes concourent à être la mieux habillée, la plus à la mode ou la plus au courant des dernières nouveautés.

Elles échangent les potins de la haute société, rient et boivent sans se soucier de leurs cavaliers qui discutent de leur côté.

Puis les musiciens prennent place et la musique remplace les voix, couvre les rires, permettant aux invités de retrouver leurs compagnons pour valser.

Le bal bat son plein, il est plus de minuit.

Marc danse, un peu forcé, mais n’est-il pas venu pour accompagner Judith ?

Les heures passent au rythme des bouteilles qui se vident, quand arrive le bout de la nuit où, fatigués, les participants prennent congé.

Marc, où es-tu ? Je suis bien venue avec lui ? Nadège me répond qu’il est rentré il y a plus d’une heure avec Mégane et Léonard. « Tu lui as souhaité bonsoir, je te rappelle ! » Nadège est impayable, on peut compter sur elle, elle connaît tout et elle est au courant de tout. C’est elle qui nous a invités ce soir.

Ah, il m’a dit qu’il partait sans moi… je ne m’en souviens plus. Tant pis, je rentre.

« Tu ne vas pas partir maintenant, nous sommes encore un petit cercle d’amis, joins-toi à nous, on va discuter. »

Je ne veux pas, je me sens un peu lasse. En consultant ma montre, je constate qu’il est… voyons, il me faudrait des lunettes d’après soirée, bon sang… environ cinq ou six heures et presque vingt ou trente minutes.

Quoi, mais le jour va se lever bientôt alors ! Je dois rentrer. Où sont mes clés ?

Après une fouille en règle de mon sac à main, je me souviens que le type à l’entrée les a gardées avec lui quand il est allé garer la voiture. Que je suis sotte !

« Bonne route, mademoiselle, soyez prudente. Vous êtes certaine de vouloir prendre le volant ? »

Pourquoi il me raconte ça, lui ? Les lumières… ah oui, à gauche…

Les pneus écrasent les graviers et me voilà en direction de mon lit. Ah que je serai bien à dormir, je me sens si lasse. Sans doute l’absence de Marc me pèse trop. Il aurait pu m’attendre quand même, demain, non, tout à l’heure, car on est déjà demain… je lui dirai deux ou trois mots sur son comportement…

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