Extraits

Les héros, après tout, n’étaient pas définis par leurs exploits ni par leurs motivations, mais par ce que les gens pensaient qu’ils avaient fait.

Je suis comme une femme qui sert le même rata tous les soirs depuis des années. Chaque fois, ma tambouille me flanque un peu plus la gerbe, mais je ne sais pas cuisiner autre chose.

Parfois, la seule façon d’améliorer une chose, c’est de la détruire, afin de mieux la reconstruire. De temps en temps, pour changer le monde, il faut commencer par l’incendier.

Si je comprends bien, résuma Orso, le viol et le meurtre, on s'en fout. Ce qu'on lui reproche, c'est de s'être fait prendre.

- Les ennemis, c’est comme les fauteuils, non ? Il vaut mieux les choisir qu’en hériter.

- Les deux sont pourtant fait pour qu’on s’assoie dessus.

Tant qu’à faire, Orso espéra que son attitude passerait pour du courage, voire de la bravoure. En réalité, il n’y avait pas de quoi se rengorger. L’explication, c’était sans doute une stupidité sans bornes, et une arrogance dénuée de limites. Au fond, le courage, c’était peut-être toujours ça. Convaincu de sa propre importance, un type – surtout un peu con – pouvait commencer à croire que la mort ne concernait que les autres.

Un tas d'affreux ces shankas. Pas foutus d'avoir deux jambes de la même longueur, tout tordus et beuglant comme des dingues, dents et ongles dehors. Des caricatures d'hommes sculptées dans l'argile par des gosses vraiment pas doués.

- Grâce au froid, on se concentre sur l’essentiel. Ce qu'il y a en soi

- Alors, vous allez dans l'eau froide pour invoquer votre magie ?

- Non, j'y vais parce que les emmerdeurs m'y suivent rarement avec leurs foutus problèmes.

Le mieux qu’un chef pouvait faire, c’était d’arnaquer ses hommes en faisant semblant de tout savoir. La peur ? Inconnue au bataillon ! Le doute ? Même chose. Commander, c’était couillonner. Faire croire qu’on agissait en connaissance de cause alors qu’on était aussi paumé que n’importe qui.

C’était le problème avec les chansons. Elles finissaient avant que l’or commence à se transformer en merde.