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Ce fut à la sortie, tard, comme Martine, seule à la grille devant le château embrasé, attendait le pharmacien qui devait les ramener au village et cherchait sa voiture, pendant que sa femme et Mme Donzert, plus fatiguées de regarder danser les filles que si elles avaient dansé elles-mêmes, s’étaient assises quelque part, sur un banc, et que Cécile était ailleurs avec son amoureux… Cela arriva au moment même où l’embrasement s’éteignit : la silhouette de Daniel surgit dans la nuit revenue, à côté de Martine… Il avait comme toujours sa moto à la main, il souriait. La nuit était profonde, veloutée, sous un ciel noir et étoilé 

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Lorsque Martine vit pour la première fois la baignoire, et que Cécile lui dit de se tremper dans toute cette eau, elle fut prise d’une émotion qui avait quelque chose de sacré, comme si elle allait y être baptisée… « Le confort moderne » lui arriva dessus d’un seul coup, avec l’eau courante, la canalisation, l’électricité… Elle ne s’y habitua jamais tout à fait, et chaque fois que M’man Donzert lui disait : « Va prendre ton bain… » elle éprouvait une petite émotion délicieuse. Or, justement, M’man Donzert disait : « Cécile est en train de prendre son bain… Ça va être ton tour. Je vais vous monter une infusion quand vous serez au lit. Assieds-toi donc !

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Le silence se referma sur le tintamarre, comme de l'eau sur une pierre.

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Le silence se referma sur le tintamarre, comme de l'eau sur une pierre.

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Elle était seule dans la rue. Seule dans la vie.

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Je me rappelle, j'habitais seule alors… Je rencontrais parfois à Montparnasse une femme charmante. Elle vivait avec un homme qu'elle adorait, il étais beau, il était toujours soûl, il se droguait. Un soir, il est apparu chez moi, ivre, et se mit à me parler d'amour. Il ne voulait pas partir… Par chance, quelqu'un arriva qui réussit à le faire partir. Je n'osais plus regarder sa femme et ce fut elle qui me dit : "Vous manquez de grandeur, vous êtes incapable d'aimer un homme qui dégueule. Vous ne pouvez pas aller jusqu'au bout… Il vous faut que tout soit joli et propre. Je vous méprise." Je l'ai laissée m'injurier, elle souffrait de ce que l'homme qui était son Dieu pouvait provoquer un tel dégoût. Mais ce qu'elle m'avait dit alors est resté en moi comme une écharde qui, parfois, me fait mal encore.

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"Toutes les fillettes commencent par s'amouracher au hasard, il leur faut un objet pour rêveries amoureuses, puis vient l'homme réel."

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 Deux côtes cassées… Il est fou de rage et ses vaches n’ont plus de lait. Si jamais les autres revenaient, je ne donne pas cher de leur peau… On en a pris deux à l’arrêt du car : ce sont des Parisiens, des mineurs, des garçons de bonne famille Le fils d’un avocat et le fils d’un rentier !… Tous les deux probablement soûls et morts de peur. Même pas des campeurs, ils n’avaient rien à faire dans le pays. Ils sont venus dans une voiture « empruntée »…

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Des remorques, des caravanes dodues et confortables, se tenaient entre les arbres, il y avait quelques tentes d’un orange tout neuf, et, devant, des sièges et des tables légères, des gens en peau bronzée… Martine et Cécile s’assirent sur un énorme tronc d’arbre, soulevant leurs jupes. En face, là où s’étalait le petit pré tout vert, et où il était interdit de camper, paissaient les vaches du père Malloire

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Tu parles comme grand-mère, quand elle voit tes filles se promener sans chapeau au soleil, c’est elle qui prend un coup de sang ! Maintenant, on laisse parler la nature. Et il n’y aura pas de drame quand Cécile ou Martine te ramèneront un gosse-Mais ne te fâche pas ! Tu sais bien que lorsqu’on est femme de pharmacien, on exprime les choses simplement

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