Extraits

- Il était temps, hein ?

Il n'eut pas besoin de lui demander à qui elle se référait. André et Janine parlaient plus qu'ils ne dansaient, mais Maneck et Aditya paraissaient s'être évaporés du garage, totalement absorbés par l'un par l'autre.

Valentin n'était pas sentimental, OK ? Il était plutôt du genre à se foutre de la gueule de tous les couples mielleux qu'il croisait.

Pour autant, il ne put nier que Maneck et Aditya avaient un lien spécial, même quand ils avaient prétendu n'être que des « amis ».

Amis, pffff. Amis, mon cul !

Val regarda Aditya se lover contre Maneck.

- Ouais, il était temps.

Valentin eut un sourire suggestif qui lui donna envie de lui mettre un coup sur le citron.

— Et la partie sexe ? l’interrogea-t-il. 

Les joues et le cou d’Aditya commencèrent doucement mais sûrement à s’enflammer, et il observa la couleur s’installer sur sa peau avec fascination. 

— On s’est embrassés hier pour la première fois, tu penses déjà à ça ? 

— Mieux vaut y penser maintenant, non ? dit Maneck. 

— J’ai le temps et rien ne presse. 

Un petit sourire aux lèvres, Maneck le bouscula avec son genou. 

— Sois pas gêné, Honda. 

— Je ne suis pas gêné. 

— Dit-il, rouge comme une tomate, blagua Maneck. 

— Jamais été avec un mec, comment ça marche ? 

Avec ses sourcils de chiot battu froncés, Aditya referma le clapet de son ordinateur et cligna des paupières avec confusion. 

— Qu’est-ce que tu veux dire ? 

— J’en sais rien. T’as pas… de mode d’emploi ? demanda Maneck en se moquant à moitié. 

— Comme un Liaisons homosexuelles pour les nuls ? dit-il en souriant. 

— Un truc du genre. 

— Non, ça n’existe pas. 

— Merde, alors. C’est quoi les règles ? 

— Hm… 

- Allô, dit sèchement Maneck.

- ... C'est qui ?

- tu vas m'écouter, sac à merde. Si jamais tu rappelles Aditya, je trouve ton adresse et je viens te briser les membres. Même celui que t'utilisais avec Kent. On est clairs ?

Même si "envoyer sur les roses" était un terme un peu trop gentillet. Maneck voulait lui dore d'aller se faire foutre, lui signifier par cet acte qu'il n'était pas un jouet.

- Si vous en êtes à comparer la taille de vos pénis, vous pouvez arrêter tout de suite. Le miens est plus gros.

C'était une femme.

Les organisateur n'avaient pas fait dans l'originalité.

Ils tombèrent dans le cliché des films de courses et donnèrent un foulard à une jeune femme vêtue d'un short en jean, de bas résille et d'un haut moulant qui mâchait un chewing-gum comme une vache au pré. Elle se plaça au milieu d'eux, tout en levant le bout de tissu avec un sourire vulgaire qui insupporta Maneck.

Maneck commença à se lever tout en tenant son portable contre son oreille, rassemblant ses affaires d’une main mal assurée. Valentin bredouillait à l’autre bout du fil, débitant des infos beaucoup plus rapidement que ce que son cerveau était capable d’enregistrer après l’annonce qu’il venait de lui faire.

Aditya soupira. 

-  Je suis désolé, Maneck… C’est gentil d’essayer de me dissuader, mais je n’ai jamais pu supporter les brutes de toute manière. 

Maneck haussa les sourcils, ahuri. Un sourire étira les lèvres d’Aditya.