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Il desserre le frein à main qui bloque les roues de son fauteuil et enclenche la commande de marche. Le voyant qui indique que sa batterie est chargée troue la pénombre de son petit œil d'ambre. Marty enfonce la touche RIGHT TURN, et le fauteuil oblique docilement vers la droite. Une fois qu'il fait face à la porte de la véranda, il enfonce la touche FORWARD et le fauteuil s'ébranle en bourdonnant tout bas
Afficher en entierUne fois assis au bord du lit, il s'essuie les mains sur le devant de sa veste de pyjama afin qu'elles soient bien sèches et ne risquent pas de glisser. Puis il se hisse jusqu'à son fauteuil en faisant passer successivement une main, puis l'autre le long de la rampe. Ses jambes, aussi inutiles que celles d'une poupée de son, traînent derrière lui sur le plancher. L'éclat de la lune est tel que son ombre se découpe sous lui avec des contours absolument nets
Afficher en entierL'homme qui vient d'entrer fait partie de son noyau d'habitués, mais il se pointe rarement passé dix heures du matin. Le client salue Alfie d'un signe de tête, et ils échangent quelques propos enjoués. - Café ? propose Alfie tandis que le client pose ses fesses sur la moleskine rouge d'un des tabourets capitonnés qui s'alignent devant le comptoir. - Oui, volontiers
Afficher en entierElmer médite longuement sur les paroles de son frère tandis que la pluie crépite sur leurs cirés. A la fin, il hoche la tête.
- D’accord, fait-il. Mais pas le mois prochain.
- Tu veux attendre jusqu’en novembre ?
Elmer fait signe que oui.
- Les arbres auront perdu leurs feuilles, explique-t-il. Et pour peu qu’il neige, la piste sera plus facile à suivre.
- Et à la prochaine pleine lune ? demande Pete. Elmer Zinneman promène son regard sur les cochons massacrés qui jonchent l’enclos accoté au mur latéral de sa grange. Ensuite il le reporte sur son frère Pete.
- Faudra voir à garer ses fesses, répond-il.
Afficher en entierAlfie se figure que le manque de clients vient de ce que la Bête est censée rôder par les nuits de pleine lune, mais quant à lui, il n’éprouve ni crainte ni inquiétude. Il n’a pas peur parce qu’il fait ses quatre-vingt-quinze kilos, et que ses kilos se composent encore pour la majeure part de muscles solides qu’il a acquis du temps qu’il était dans la Marine.
Afficher en entierUne silhouette sombre, aux contours vagues, mais indéniablement masculins, s’encadre dans la fenêtre, masquant la clarté lunaire. Je rêve ! se dit Stella. Eh bien, si c’est un rêve, je vais le laisser entrer. Je vais lui ouvrir ma fenêtre, puis je lui ouvrirai mes cuisses… Et qu’on ne vienne pas me dire que c’est obscène : rien n’est plus beau, plus pur, plus parfait ! Ah, l’amour ce serait d’être ouverte toute grande pour le laisser venir en moi !
Afficher en entierIls ont supprimé le 4 Juillet !
Les membres de la famille Coslaw se montrent extraordinairement peu compatissants quand Marty leur fait part de son indignation. Sans doute ne mesurent-ils pas toute l'étendue de sa peine.
- Ne sois pas bête, lui dit sa mère d'un ton sec. Elle est souvent brusque avec lui, et lorsqu'elle éprouve le besoin de s'expliquer à elle-même cette brusquerie, elle se dit qu'elle ne va tout de même pas jouer les mères poules avec son fils pour la seule raison qu'il est infirme et qu'il restera cloué dans un fauteuil roulant jusqu'à la fin de ses jours.
Afficher en entierUne stupeur incrédule balaye la suite de ses pensées, et il reste bouche bée, complètement ahuri. Comme tout le reste de l'établissement, le percolateur est d'une propreté immaculée et dans son flanc rebondi dont l'acier chromé reflète tout avec l'exactitude d'un miroir, Alfie assiste à un spectacle aussi incroyable qu'affreux. Son client, cet homme qu'il voit tous les jours, que l'entière population de Tarker’s Mills voit tous les jours, subit une hideuse métamorphose. Les traits de son visage changent de forme, ils s'élargissent, épaississent comme sous l'effet de quelque monstrueuse fusion. Sa chemise de toile gonfle, gonfle... Soudain, les coutures de la chemise craquent, et absurdement les images d'un feuilleton télé que son neveu Ray aimait par-dessus tout lorsqu'il était gamin se bousculent dans l'esprit hagard d'Alfie Knopfler. Le feuilleton s'appelait L'incroyable Hulk.
Afficher en entierMais le vent gratte-t-il aux portes, en gémissant pour qu'on lui ouvre ?
Afficher en entierQuand arrive la pleine lune, une peur sans nom s'empare des habitants de Tarker Mills, petite bourgade tranquille nichée au creux des profondes forêts du Maine.
Tous entendent, derrière la plainte du vent, des grondements de fauve auxquels se mêlent encore les échos d'une voix humaine. Le monstre est là. Qui tuera-t-il ? L'horreur commença en janvier sous la lueur glacée de la pleine lune. Un premier hurlement insoutenable déchira la nuit. C'était le début de.
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