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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-01T16:49:02+02:00

La fenêtre ne s’ouvrit pas. Depuis la table, Gilles imita le bêlement d’un mouton. Pérotin renchérit : — Aurore, Aurore ! Elle ne va pas tomber du ciel, ton Aurore ! Escartille leur décocha un coup d’œil noir, mais, obstiné, refusa de s’arrêter. Au contraire, il repartit de plus belle, haussant encore la voix 

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-01T16:48:52+02:00

Ainsi, Escartille chantait sans cesse les dépossessions de son cœur. Il ne suivait qu’une seule loi, héritée de ses pairs : celle de la cortezia. Il fallait être prêt à admettre tous les caprices de l’adorée. Tel était le prix des passions souveraines. D’amor mou castitaz ! disait-on à Toulouse : d’amour vient chasteté. Certaines faisaient languir leurs prétendants, assignant à leur vertu l’ordre de ne pas céder, et laissant à leurs sigisbées le soin d’accomplir les prouesses les plus invraisemblables. Ainsi, Escartille chantait, au milieu des lierres grimpants et des bouquets de roses ; volage ou fidèle, il chantait, tantôt sous les balcons fleuris, tantôt au milieu de festins dignes des anciennes orgies romaines

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-01T16:48:44+02:00

C’est donc ici que j’ai trouvé ce poème. Il détonne dans cet “enfer”. Je me demande ce qu’il y fait, pourquoi il s’est trouvé reclus ici. C’est un miracle que j’aie pu retrouver ces rouleaux de parchemins, au milieu de toutes ces sorcelleries. Et dire que j’ignore tout de ce grand brasier de textes qui m’entoure ! Je pense à toi, vieille branche, qui t’apprêtes à jouer les archéologues au pays du foie gras et de la bonne chère, sur les traces des prédicateurs occitans. Peut-être mes recherches te seront-elles utiles à quelque chose, qui sait ? Depuis que j’ai suivi tes traces pour me plonger dans cette épopée cathare, tout ce qui touche à leur histoire exerce sur moi une trouble fascination. À mesure que je décrypte mes parchemins, j’ai le sentiment d’avancer vers… je ne sais quelle vérité. Oui, c’est un sentiment indéfinissable et pourtant il est bien là, logé au creux de mon estomac

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-01T16:48:34+02:00

Et je vais encore vous montrer une voie qui les dépasse toutes. Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je ne suis plus qu’airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Quand j’aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j’aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens en aumône, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai pas l’amour, cela ne sert à rien

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-01T16:48:26+02:00

Le feu dura quelques heures. Les défenseurs qui étaient demeurés dans la citadelle de Montségur regardaient, du haut du pic, la fumée qui montait vers le ciel, nourrie de cet amas de chairs calcinées, sanglantes. Une puanteur sans nom se répandait dans les vallées. Oui, les braises dureraient longtemps encore, on les verrait rougir dans la nuit

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-01T16:48:16+02:00

Ils étaient tous en robe noire, une cordelette serrant leur ceinture, une bible suspendue à leur flanc ; hommes, femmes, enfants, même eux, les derniers enfants qui avaient survécu. Long chapelet de perles obscures, macabre rosaire défilant sous les yeux de leurs vainqueurs. On les poussait vers ce lieu qu’on appellerait, plus tard, le Pré des Crémats. On les avait enchaînés, comme pour les priver d’une échappatoire que, de toute façon, ils n’espéraient plus. Nul besoin de les faire marcher de force. Ils avançaient, certains se tenant par l’épaule ou par la main. Seul le cliquetis du métal troublait la solennité du moment. Ils avaient la gorge nouée ;

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-01T16:48:08+02:00

Les croisés de l’ost les attendaient. Des milliers d’hommes, plantés devant leurs drapeaux et leurs étendards, d’un bout à l’autre du paysage. Ces constellations humaines étaient déployées en taches innombrables, mouchetant les crêtes, grouillant au fond de la vallée. Les pavillons du sénéchal de Carcassonne et du clergé se trouvaient aux premières loges. Hugues des Arcis et les légats pontificaux, installés dans leurs fauteuils, s’apprêtaient à prononcer leur sentence finale. Un vent froid s’était levé. Les soldats ne bougeaient plus. Écus, plastrons et cuirasses, lances et casques miroitaient de temps en temps dans la pâleur de l’aurore. Des nuages s’amoncelaient avec une lenteur funèbre au-dessus du pech. Ils recouvrirent bientôt l’ensemble des terres du voisinage, baignées d’une lueur sépulcrale

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-01T16:48:02+02:00

Lorsque tout fut achevé, Escartille et Aimery se dirigèrent vers l’évêque. Bertrand était assis dans un fauteuil profond, une main ballante auprès de l’accoudoir. Il avait le front couvert de sueur. — Tout est fini, cette fois, dit-il. Donne-moi ta main, Escartille. Escartille la lui donna. — C’est l’heure, dit-il. Les soldats sont venus nous chercher. Bertrand Marty releva les yeux vers Escartille. — Que Dieu nous pardonne, souffla-t-il. Escartille, tu sais ce qu’il te reste à faire. Montségur abrite encore le plus sombre des trésors… Sauve-le, Escartille ! Tu m’entends ? Il se pencha, son regard vibrant d’une rare intensité : — Sauve-le. Puis il considéra les visages autour de lui, les traits figés dans une angoisse mortelle. — Allons, dit-il simplement. Nous ne pouvons plus renoncer. Et il ajouta 

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-01T16:47:55+02:00

Vous faites désormais partie des hommes de la nouvelle Église, dit Bertrand. Vous êtes nés de l’Esprit ! Soyez fidèles à vos devoirs, et rendez grâces à Dieu. Sa voix baissa d’un ton. Il était épuisé. Il ferma les yeux, vacilla quelques secondes, puis il acheva : — La tempête est sur nous, mes amis. Nous avons résisté, ils nous ont persécutés, poursuivis sans relâche… N’oubliez jamais que vous seuls serez restés dignes de notre pauvre humanité. Jusqu’au bout, ne l’oubliez pas

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-01T16:47:41+02:00

Et l’on nous dit aujourd’hui qu’il se tapit à Montségur, qu’il se traîne au milieu de nous et que nous en sommes les disciples. Mensonge, mes frères ! Reconnaissons le vrai langage de Dieu ! Vous tous, qui voulez être consolés et recevoir la sainte oraison, par l’imposition des mains des bons chrétiens, approchez ! Quinze jours… quinze jours, après une vie de bataille, voilà tout ce qu’ils nous ont donné ! Ils nous auront poussés jusque sur cette montagne, pour nous réduire à rien !… Leur sombre politique aura fait de nous des monstres, alors qu’ils ont eux-mêmes bafoué le verbe dont ils se réclamaient. La honte soit sur eux ! L’hérésie est leur fille, la fille de cette honte

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