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Le directeur prit un mouchoir dans sa pochette et il se mit à s’essuyer les doigts. Cela ne l’emballait pas de relâcher la tortue. Le menu du dîner était déjà fixé. D’un autre côté, il ne voulait pas qu’il arrive une deuxième catastrophe sur sa plage privée, cette saison. Mr. Wasserman et la noix de coco, pensait-il, cela suffit pour l’année, merci bien
Afficher en entierLe petit garçon tomba à genoux sur le sable, jeta ses bras autour du vieux cou ridé et serra l’animal contre sa poitrine. Il appuya sa joue contre la tête de la tortue et du bout des lèvres, il lui murmura des mots tendres que personne n’entendit. La tortue ne bougeait absolument pas et ses nageoires cessèrent même de battre l’air
Afficher en entier« Ne la renversez pas ! hurla le pêcheur. Vous allez la renverser, si vous faites ça ! Et si elle se remet sur ses pattes, elle va s’enfuir ! — Du calme, mon petit gars, dit Torse velu d’un ton condescendant. Comment pourrait-elle fuir ? Elle est attachée à une corde, non ? — Cette vieille tortue vous entraînera tous avec elle, si elle peut ! cria le pêcheur. Elle vous entraînera tous dans l’Océan
Afficher en entierLe jeune homme musclé était poitrine nue et il portait des bermudas vert pomme et cramoisi. Il avait un torse exceptionnellement velu, et de toute évidence, il aimait le montrer. « Qui ose dire qu’on ne veut pas travailler pour gagner notre dîner ? cria-t-il en bombant les muscles. Allez, les gars ! Qui vient faire un peu d’exercice
Afficher en entierUn bifteck de tortue, c’est meilleur que du vrai bifteck, si on le prépare bien. C’est plus tendre et ça a un de ces goûts ! — Ecoute, dit l’homme ventripotent au pêcheur, ce n’est pas la viande qui m’intéresse. Le directeur peut la garder comme il peut garder tout ce qui est à l’intérieur, même dents et ongles des pieds compris. Moi, ce que je veux, c’est la carapace
Afficher en entier« Wow ! cria la foule. Vous avez vu ça ? Encore heureux que ce ne soit pas un bras ! — Laissez-la tranquille, dit le pêcheur. Ça ne sert à rien de l’exciter. » Un homme ventripotent, aux hanches larges et aux très courtes jambes, s’approcha du pêcheur et lui dit : « Ecoute, mon gars, je veux cette carapace. Je te l’achète.
Afficher en entierLa foule des clients de l’hôtel était à la fois effrayée et ravie par ce spectacle. Une douzaine d’appareils photo surgirent et se mirent à mitrailler l’animal. De nombreuses femmes poussaient des cris de plaisir et s’agrippaient aux bras de leurs hommes. Quant aux hommes, ils manifestaient leur courage et leur virilité en faisant des réflexions stupides à haute voix
Afficher en entierLes pêcheurs qui l’avaient capturée l’avaient renversée sur le dos pour l’empêcher de fuir. Ils avaient aussi enroulé une grosse corde autour de sa carapace, et l’un d’eux, un Noir élancé, vêtu seulement d’un pagne, tenait fièrement cette corde à deux mains, à une courte distance
Afficher en entierLe second soir de mon arrivée, j’étais à ma terrasse avec un livre sur les genoux et un grand verre de punch à la main. Je ne lisais pas, j’observais un petit lézard vert qui poursuivait un autre petit lézard vert, sur le sol, à six pieds de moi. Le chasseur suivait l’autre très lentement, avec d’infinies précautions, et lorsqu’il fut près de l’atteindre, sa longue langue jaillit et toucha la queue du deuxième. Celui-ci se retourna d’un bond et les deux lézards se firent face, sans bouger, collés au sol, très tendus, en se regardant. Puis soudain, ils se mirent à exécuter une drôle de petite danse sautillante. Ils sautillaient en l’air, en arrière, en avant, sur les côtés. Ils tournaient comme deux boxeurs, bondissant, caracolant, tout en dansant. C’était un spectacle étrange et je pensais qu’ils effectuaient une sorte de rituel amoureux. Je restais immobile, attendant la suite
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