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Je fus alors emportée par un tourbillon d’impressions étranges et inattendues. Il ne se contentait pas de poser ses lèvres sur les miennes : il les suçait, les léchait, les happait, les mordillait sans la moindre hâte. Après quelques instants de ce petit jeu, il me laissa reprendre mon souffle tout en continuant de plaquer de petits baisers au coin de mes lèvres. Hors d’haleine, je pris une profonde inspiration. Si j’en jugeais par son expression satisfaite, ce passe-temps lui plaisait follement. Il caressa mon visage du bout des doigts avant de glisser la main dans mes cheveux, qu’il s’amusa à répandre sur la fourrure tout en me couvant d’un regard étincelant.

— C’est ça, le meilleur, quand on est le Seigneur de Guerre… murmura-t-il d’une voix un peu rauque.

Je le regardai sans comprendre.

— On obtient toujours ce qu’on veut, expliqua-t-il en souriant.

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— Vous faut-il de l’aide, pour l’eau ? proposa Marcus de l’autre côté de la cloison. N’allez pas tout m’éclabousser làdedans, hein ? J’ai assez de travail comme ça !

Je me penchais déjà pour attraper le seau suivant. Je me figeai, hésitante. Après quelques instants de réflexion, je décidai de m’incliner face à la perspective d’une nouvelle colère de mon cerbère.

— Je veux bien, s’il vous plaît, dis-je en finissant de masser mes cheveux, tout en essayant de ne pas projeter de savon alentour.

Tout à coup, un mince filet d’eau ruissela sur moi, emportant avec lui la mousse qui couvrait mon corps et ma chevelure. Reconnaissante, je finis de me frotter et, du plat de mes mains, achevai de rincer le savon qui s’attardait sur ma peau. L’eau continuait de couler doucement, régulièrement. C’était une sensation délicieuse.

— Merci, Marcus. Je crois que je suis plus présentable, maintenant.

À tâtons, je cherchai la serviette que j’avais vue sur la table. Elle fut placée dans ma paume.

— Exact…

Cette voix n’était pas celle de Marcus. D’une main tremblante, je me hâtai de couvrir ma nudité, puis essuyai mon visage. Lorsque je rouvris les paupières, je vis deux iris bleus fixés sur moi. Je soutins sans broncher le regard de Keir. Après tout, j’étais sa propriété. Pourtant, je ne pus m’empêcher de plaquer ma serviette sur mon corps, puis de baisser les yeux. Keir prit un autre drap de bain et le posa sur mes épaules. Sans un mot, il me souleva dans ses bras, marcha jusqu’à la chambre et me déposa sur le lit. Ensuite, il recula pour aller s’asseoir sur l’un des massifs tabourets de bois. Les yeux toujours baissés avec modestie, j’essuyai ma chevelure en songeant que j’allais devoir utiliser mes doigts pour les démêler, car je n’avais pas vu l’ombre d’un peigne sur la table de la salle de toilette. Une pile de vêtements avait été déposée au pied du lit.

— Que sentaient vos cheveux, hier soir ? demanda soudain Keir.

- La vanille.

Il me parcourut d’un long regard brûlant, puis se leva et entreprit d’ôter son armure et sa panoplie guerrière, qu’il déposa sur le banc près du lit. Profitant de ce qu’il était occupé, j’attrapai les affaires propres et me dirigeai vers la salle de toilette.

— Cela me plaît, dit-il alors que je franchissais le seuil de la petite pièce.

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Derrière moi, j’entendis un rire étouffé. Keir m’avait suivie sous la tente. Je baissai les yeux… et remarquai pour la première fois les taches douteuses qui maculaient mon pantalon. J’avais dû faire déborder un pot de chambre. Je me tournai vers Keir dans l’espoir qu’il me viendrait en aide, en vain. Il haussa les sourcils et recula d’un pas.

— Je reviens, dit-il. J’aurais juré qu’il souriait quand il pivota sur ses talons et quitta la tente à grandes enjambées.

— Pas un brin de bon sens, grommela Marcus dans sa barbe. Tête de linotte !

Il m’attrapa le bras et m’entraîna de force vers la chambre, tout en continuant de marmonner.

— N’avez rien d’autre à faire que de vous rouler dans le fumier ? C’est tout de même ahurissant !

Il disparut un instant et revint, un drap de toilette à la main.

— Déshabillez-vous et enveloppez-vous là-dedans, ordonnat-il.

— Écoutez, Marcus, je…

Il me foudroya de son œil unique. Renonçant à protester, j’ôtai ma tunique en me dissimulant de mon mieux derrière la serviette.

— Le Maître m’a dit : « Prends bien soin de la Captive, surveille-la. »

Profitant de ce qu’il quittait la chambre, emportant ma chemise, je me débarrassai de mon pantalon et de mes bottes, puis me drapai avec soin. Sa voix me parvint de l’autre côté de la cloison.

— Et que la Captive n’essaie pas de me faire croire que les Éléments ne lui ont pas donné plus de jugeote qu’à la première bécasse venue !

Il revint et ramassa le reste de mes affaires, qu’il tint à bout de bras en fronçant le nez.

— Eh bien, ne restez pas à bayer aux corneilles ! L’eau va refroidir !

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— Keir ? appelai-je.

Il leva la tête et se tourna vers moi, offrant à l’un de ses assaillants une faille imprévue. Incapable de retenir son épée, l’homme assena un vigoureux coup, du plat de la lame, sur la partie la plus charnue de son anatomie… avant de reculer d’un bond, rouge de confusion, dans un éclat de rire général. Keir ne parut même pas le remarquer. Il se dirigea vers moi d’un air inquiet. Mon cœur s’emballa. Je me haussai sur la pointe des pieds.

— Qu’y a-t-il, Captive ?

Une fois qu’il fut assez proche, je le pris par les épaules et l’embrassai sur les lèvres. Il tressaillit, manifestement pris au dépourvu, mais referma les bras autour de moi sans lâcher ses épées. Je mordillai sa lèvre inférieure, lui souris et murmurai :

— Je te veux.

Je reculai un peu, juste assez pour voir l’expression de joie incrédule qui éclairait son visage en sueur.

— Tout de suite, ajoutai-je.

Puis, sans un mot de plus, je le libérai, pivotai sur mes talons et me dirigeai vers sa tente. Epor et Isdra me suivirent, gardant toutefois leurs distances.

— Captive ? appela Keir dans mon dos.

Je lui jetai un regard par-dessus mon épaule, lui adressai un clin d’œil et hâtai le pas.

J’entendis Simus éclater d’un rire sonore, tandis que Keir s’élançait à ma poursuite. Les guerriers se mirent à lancer des cris de joie et d’encouragement gentiment moqueurs. Sans me retourner, je continuai mon chemin. Keir me rattrapa peu à peu. Derrière moi, résonnaient le cliquetis de sa cotte de mailles et son souffle saccadé.

Je me mis à courir. 

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— Mon père…

Je m’obligeai à raffermir ma voix tremblante.

— … m’a toujours dit que la responsabilité est le prix des privilèges.

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Un flot de sang jaillit de la plaie au moment où j’en retirai l’éclat de métal.

— Non, par la Déesse !

Je posai rapidement mon scalpel de côté pour appuyer de toutes mes forces sur l’abdomen du blessé. Aussitôt, mes mains se teintèrent de rouge. Je me mordis les lèvres sous l’effort et pressai de plus belle, désespérée. Il fallait absolument faire cesser l’hémorragie.

— Tenez-le, vite !

Comme un seul homme, les apprentis rassemblés autour de la table s’emparèrent des bras et des jambes de mon patient. Du coin de l’œil, j’eus le temps de noter leurs regards effarés et leurs mines décomposées. Sous la pression, le plateau de bois où avait été étendu le vieux guerrier fit entendre un craquement, dont l’écho se mêla au frottement de nos semelles de cuir sur le sol de pierre et aux râles du malheureux.

Un rapide coup d’œil alentour m’informa qu’aucun des autres guérisseurs n’était en vue. Ils devaient se trouver dans la grande salle, au chevet des blessés. Il n’y avait avec moi que quelques élèves, tous réunis autour de la table. Du sang qui coulait entre mes doigts, tiède et visqueux, montait une senteur métallique qui m’emplissait les narines et me laissait un goût âcre sur la langue. Il y avait dans cette odeur quelque chose d’inhabituel qui aurait dû m’alerter, mais j’étais trop préoccupée pour m’y attarder. Je pris le pansement propre que l’un des jeunes garçons me tendait d’une main fébrile et le roulai dans la plaie avant d’appuyer de nouveau pour absorber le sang. En un instant, l’étoffe blanche vira à l’écarlate.

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