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Toujours cette obsession du temps. Occuper le temps, tu ne penses qu'à ça. Si tu craignais moins le vide, tu comprendrais que le temps n'est rien. Le temps n'existe pas.
Afficher en entierLe temps passe, que nous soyons ou non occupés. La différence est que toutes nos activités nous évitent de nous attarder sur le sens intrinsèque de ce temps.
Afficher en entierPeut-être avons-nous toujours confondu le bien et le mal, inversé les valeurs. Le divin empêcherait l'humain de prospérer tandis que le malin l'encouragerait à se répandre.
Afficher en entierC'était si vrai, cette histoire d'invisibilité, que j'en ai été saisie. Femmes entre cinquante et soixante-dix-ans, nous étions nombreuses, dans les rues, les cafés, au cinéma, au théâtre, à la piscine, dans les supermarchés, les boutiques, à commencer par toutes mes amies, mes collègues.Nous étions le pivot de cette société, aidant nos enfants à s'établir, soignant nos parents, payant pour toutes les générations. Nous étions partout dans la vraie vie, mais pas à l'image.
Afficher en entierEt qu'est-ce que cela signifie ? Que la femme ordinaire de plus de cinquante ans doit devenir invisible. Si elle n'existe pas pour le cinéma, qui se veut être le reflet de la société, c'est que la société ne veut plus la voir.
Afficher en entierJe connaissais le pacte faustien : il ne s'agissait pas d'échapper à la mort, ni même d'allonger la vie, seulement de retrouver vingt-quatre années de pleine jeunesse du corps et de l'esprit au terme desquelles l'âme tomberait dans l'escarcelle du diable.
Afficher en entierMême si Zoyad m'avait presque convaincue de ma vielle âme, par de nombreux aspects j'étais restée une enfant incertaine, complexée de ne pas pouvoir présenter à mes camarades une famille composée normalement d'un père, d'une mère et d'une fratrie, doutant d'avoir la moindre chose intelligente ou originale à exprimer, ce qui avait longtemps fait de moi une grande muette en société.
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