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Moi non plus, je ne l’oublierai jamais. Elle est timide et téméraire à la fois, fragile et si puissante aussi. Elle ne me doit rien, c’est moi qui lui dois tout. C’est mon phare dans un épais brouillard. Je sais que j’existe seulement quand je suis avec elle.
Afficher en entierMatthew avait tort. Aimer, ce n’est pas seulement sentir son coeur s’emballer ou sa bouche s’assècher. Aimer, c’est se sentir mourir quand l’autre est loin de soi pour toujours. Aimer, c’est rattacher chaque ressenti, chaque image, chaque phrase à un souvenir de l’autre. Aimer, c’est la pire chose qui me soit arrivée.
Afficher en entierL’écran numérique de l’ascenseur affiche toujours le chiffre 9. Je réitère un doigté violent sur le bouton.
– Ça ne le fera pas descendre plus vite, tu sais ?
Mon corps entier se raidit dans une vague de frissons. C’est lui. Une voix étouffée à la teinte rocailleuse sous un morceau de tissu.
J’essaie de ne pas fondre et prends une longue inspiration. Il sent bon. Terriblement bon.
– Tu as perdu ta langue ?
Les portes s’ouvrent devant nous, et Matthew s’engouffre dans l’ascenseur d’un pas assuré. Il s’adosse contre la paroi, les yeux pétillants de malice.
Le regard en coin, j’appréhende chaque étage sur le pavé numérique.
Au premier, rien ne se passe, ma respiration est silencieuse, mon oreille tendue.
Au deuxième étage, un bruit de tissu m’avertit qu’il a bougé, je déglutis et supplie silencieusement le moteur de l’ascenseur d’accélérer. Plus vite. Plus vite. Plus vite.
C’est au troisième que ça se produit.
Sa joue s’est posée sur la mienne et sa main sur mon ventre. En même temps, mes yeux se ferment, mes lèvres se pincent, mon souffle se fait court. Je ne réfléchis à rien, si ce n’est à la sensation que me procure sa peau. Chaleur, frissons, papillons dans le ventre.
Pourquoi me fait-il cet effet-là ? Ce mec est ma torture. Je ne vais pas tenir longtemps. J’ai l’impression de rêver éveillée et serais prête à me pincer pour certifier que tout est bien réel.
Malgré moi, mes yeux s’ouvrent instantanément en devinant ses lèvres près de mon oreille. Son souffle brûlant caresse ma nuque avec indécence. Il sent la cannelle.
– Ce pantalon te fait un cul d’enfer, Charlyne, murmure-t-il dans mon oreille.
Afficher en entierIl n’y a plus de choix parce que tu es mon évidence.
Afficher en entierElle me fait rire, me fait rager, me fait languir, me fait douter, mais elle fait aussi ressortir ce qu’il y a de pire en moi : la colère.
Afficher en entierCette fille n’est pas seulement troublante, c’est mon péché défendu. Au fond de moi, je sais qu’elle pourrait être ma résurrection, si je m´y autorisais.
Afficher en entierOuais, elle a bouleversé tous mes plans. A commencer par celui de ma vie. Je ne m'y attendais pas. Elle s'est immiscée dans ma tête puis dans chaque cellule de mon corps et y a laissé la plus belle chose qui soit : l'Amour. Jamais je ne m'étais dit que ça pouvait encore m'arriver. Et encore est de trop. Je ne crois pas avoir aimé Holly aussi fort. Je devrais me sentir mal de le penser, mais bizarrement, au-delà de la culpabilité de l'avoir perdue, je suis sûr maintenant que nous étions arrivés tous les deux à un point de non-retour. Notre couple s'était éteint , on ne faisait que s’accommoder, s'arranger. Alors qu'avec Charlyne, nous faisons la paire. J'ai besoin d'elle autant qu'elle a besoin de moi. Et je ne m'en lasse pas. Pourtant, hormis lorsque nous amarrons à un port, c'est l'unique personne que je vois tous les jours depuis presque huit mois. Ouais, je suis malin. J'ai gagné deux mois de plus pour notre expédition, et pas seulement. L'emmerdeuse prend la pilule. Ça devient crucial ...
Afficher en entier- Je voudrais que tu repousses mes limites toujours un peu plus.
Afficher en entierEn réalité, dans ses bras, je suis un brasier que rien ne peut éteindre.
Afficher en entierCe n’est pas l'idée que tu puisses me repousser qui me blesse, avoué-je. Mais l'idée que je puisse te dégoûter.
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