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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-11T01:07:03+01:00

Mais pour découvrir la vérité sur la façon dont meurent les rêves, il ne faut jamais croire ce que dit le rêveur.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-15T14:07:12+01:00

Puis elles avaient vieilli. Leur corps s'était usé, leur odeur était devenu aigre. A s'accroupir dans les champs de canne, à se baisser dans les champs de coton, à s'agenouiller sur les berges de la rivière, elles avaient transporté un monde sur leur tête. Elles avaient abandonné leurs enfants à eux-mêmes et elles avaient élevé leurs petits-enfants. Soulagées, elles s'enveloppaient la tête dans des chiffons, et la poitrine dans de la flanelle; elles abandonnaient leurs pieds dans des chaussons de feutre. Elles en avaient fini avec le désir et l’allaitement, elles étaient au-delà des larmes et de la terreur. Elles étaient les seules à parcourir les routes du Mississippi, les chemins de Géorgie et les champs de l'Alabama sans être agressées. Elles étaient assez âgées pour se montrer irritables quand et où elles le voulaient, assez fatiguées pour désirer la mort, assez désintéressées pour accepter l'idée de la douleur tout en ignorant sa présence. Elles étaient en réalité et enfin libres. Et la vie de ces vieilles femmes noires était synthétisée dans leurs yeux - un mélange de tragédie et d'humour, de malice et de sérénité, de vérité et d'imagination.

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Extrait ajouté par x-Key 2012-10-30T17:01:14+01:00

« Que puis-je faire pour toi, mon enfant ?

Elle restait debout, les mains croisées sur son petit ventre rond. "Peut-être. Peut-être que tu peux le faire pour moi.

- Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

- Je ne peux plus aller à l'école. Et je me suis dit que tu pouvais peut-être m'aider.

- T'aider comment ? Dis-moi. N'aie pas peur.

- Mes yeux ?

- Eh bien, quoi, tes yeux ?

- Je veux qu'ils soient bleus. »

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Extrait ajouté par x-Key 2012-10-30T16:59:48+01:00

Elles étaient entrées dans la vie par la porte de service. Convenables. Tout le monde était en position de leur donner des ordres. Les femmes blanches leur disaient : "Fais ça." Les enfants blancs leur disaient : "viens ici." Les hommes noirs leur disaient : "Allonge-toi." Les seuls dont elles n'avaient pas besoin de recevoir des insultes étaient les enfants noirs et les autres femmes noires.

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Extrait ajouté par x-Key 2012-10-30T16:59:19+01:00

Comment est-ce qu'on fait ? Je veux dire, comment est-ce qu'on fait pour que quelqu'un vous aime ?

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Extrait ajouté par orane_echris 2023-01-14T19:31:27+01:00

There is a difference between being put out and being put outdoors. If you are put out, you go somewhere else; if you are outdoors, there is no place to go. The distinction was subtle but final.

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Extrait ajouté par orane_echris 2023-01-14T19:30:51+01:00

We had dropped our seeds in our own little plot of black dirt just as Pecola’s father had dropped his seeds in his own plot of black dirt. Our innocence and faith were no more productive than his lust or despair.

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Extrait ajouté par SCPoussin 2021-01-21T21:32:50+01:00

Il n'y a vraiment rien à ajouter - sauf Pourquoi.

Mais comme le Pourquoi est difficile à expliquer, on doit se réfugier dans le Comment.

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Extrait ajouté par Lutamoshi 2019-09-26T12:35:47+02:00

Elles viennent de Mobile. D'Aiken. De Newport News. De Marietta. De Meridian. Et les noms de ces endroits, quand elles les prononcent, font penser à l'amour. Quand on leur demande d'où elles sont, elles penchent la tête et disent « Mobile » et l'on croit avoir été embrassé. Elles disent « Aiken » et l'on voit le papillon blanc d'un regard passer une barrière avec une aile arrachée. Elles disent « Nagadoches » et l'on a envie de répondre : « Oui, je le veux. » On ne sait pas à quoi ressemblent ces villes mais on aime ce qui se passe dans l'air quand elles ouvrent les lèvres pour en laisser les noms s'envoler.

Meridian. Ce son ouvre les fenêtres d'une pièce comme les premières notes d'un cantique. Peu de gens peuvent dire le nom de leur ville natale avec une affection aussi subtile. Peut-être parce que les gens n'ont pas de ville natale, seulement des endroits où ils sont nés. Mais ces filles-là s'imprègnent du jus de leur ville natale, et cela ne les quitte jamais. Ce sont des filles maigres et brunes qui ont regardé pendant longtemps des roses trémières dans les arrière-cours de Meridian, de Mobile, d'Aiken et de Baton Rouge. Comme les roses trémières, elles sont maigres, grandes et immobiles. Elles ont des racines profondes, des tiges solides et seule leur cime fleurie se balance dans le vent. Elles ont les yeux des gens qui peuvent dire l'heure d'après la couleur du ciel. De telles filles habitent dans des quartiers noirs très calmes où tout le monde a du travail. Où il y a des balançoires sous des porches attachés à des chaînes. Où l'on coupe l'herbe à la faux, où un coq lisse ses plumes, où des tournesols poussent dans les cours et où il y a des pots de giroflées, de lierre et de langues-de-belle-mère sur les marches et l'appui des fenêtres. De telles filles ont acheté des pastèques et des haricots verts directement à un paysan dans sa voiture.

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Extrait ajouté par Lutamoshi 2019-09-26T12:35:05+02:00

Les trois femmes ont ri. Marie a rejeté la tête en arrière. Son rire montait d'elle comme le bruit de plusieurs rivières, libres, profondes, boueuses, à la recherche de la mer. Chine riait de façon nerveuse et convulsive. Chaque hoquet semblait lui être arraché par une main invisible, tirant sur une ficelle invisible. Pologne, qui parlait peu sauf quand elle était saoule, riait sans faire de bruit. Quand elle n'avait pas bu, elle fredonnait ou chantait des blues, et elle en connaissait beaucoup.

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