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"- Nous dormirons à la belles étoile.
- L'étoile est belle, admit l'Oeuf, mais le sol est dur, messer, et il est parfois bon de poser la tête sur un oreiller.
- Les oreillers sont fait pour les princes."
Afficher en entier"Vous êtes ivre." Et le corbeau un jour accusa la corneille d'être noire.
Afficher en entier— Je vous montrerais bien le mien, messer, mais il se trouve à Lestival.
— Le tien ? Tu as un œuf de dragon ? » Dunk regarda le gamin en fronçant les sourcils et en se demandant s’il se moquait. « D’où sort-il ?
— D’une dragonne, messer. On l’a déposé dans mon berceau.
— Tu veux une taloche sur l’oreille ? Il n’y a plus de dragons.
— Non, mais il y a des œufs. Le dernier dragon en a laissé une couvée de cinq, et ils en ont encore d’autres sur Peyredragon, des anciens remontant à avant la Danse. Mes frères en ont tous, aussi. Celui d’Aerion semble fait d’or et d’argent, avec des veines de feu qui courent à travers. Le mien est vert et blanc, tout en spirales.
Afficher en entierDunk sourit. "Si je gagnais le tournois, nous en aurions tous les deux, des œufs de dragon."
L'Oeuf lui jeta un regard sceptique.
" Quoi ? Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ?
- Je pourrais vous répondre, messer, déclara le jeune garçon avec dignité, mais j'ai besoin d'apprendre à tenir ma langue. "
Afficher en entier"- Ca sent le pourceau rôti.
- Le sanglier sauvage, précisa Dunk d'un ton lugubre, mais qui irait manger du sanglier quand on a du bon boeuf salé?"
L'Oeuf fit la grimace. 3Est-ce que je pourrais pas plutôt manger mes bottes, messer, s'il vous plait? Je m'en fabriquerai une nouvelle paire avec le boeuf salé. Ce sera plus résistant."
Afficher en entierCombien d'yeux lord Freuxsanglant possède-t-il ? disait la devinette. Mille, et rien qu'un.
Afficher en entierJe me suis cogné la caboche à chaque poutre de chaque auberge entre Port-Lannis et Port-Réal, il serait peut-être temps que ma taille me rapporte un peu de numéraire au lieu d'un crâne couvert de bosses.
Afficher en entierSer Maynard haussa les épaules. "Nimporte où, Winterfell, Lestival, Asshaï-lès-l'Ombre. Peu importe, du moment que ce ne sera pas ici. Prenez votre cheval et votre armure, et glissez-vous par la poterne sans vous faire repérer. Nul ne remarquera votre absence. L'Escargot doit songer à sa prochaine joute, et les autres n'ont d'yeux que pour les rencontres".
Le temps d'un demi-battement de coeur, Dunk fut tenté. Tant qu'il resterait armé et monté, il demeurerait plus ou moins chevalier. Sans ses armes, ce n'était plus qu'un mendiant. Un grand mendiant, mais un mendiant quand même. Or ses armes et son armure appartenaient désormais à ser Uthor. De même que Tonnerre. Plutôt mendiant que voleur. Il avait été les deux, à Culpucier, quand il faisait les quatre cents coups avec la fouine, Rafe et Boudin, mais l'Ancien l'avait sauvé de cette existence. Il savait c qu'aurait répondu ser Arlan de l'Arbresous à la suggestion de Prünh. Ser Arlan étant mort, Dunk répondit à sa place. "Même un chevalier errant a son honneur".
Afficher en entier"Des hors-la-loi seraient plus discrets. Seuls des seigneurs produisent autant de vacarme". Dunk secoua la poignée de son épée pour dégager la lame de son fourreau. "Néanmoins, nous allons quitter la route pour les laisser passer. Il y a seigneur et seigneur". Un brin de prudence ne faisait jamais de mal. Les routes n'étaient plus aussi sûres qu'au temps où le bon roi Daeron siégeait sur le Trône de fer.
L'œuf et lui se cachèrent derrière un buisson d'aubépine. Dunk décrocha son bouclier et le glissa à son bras. C'était une vieillerie, haute et lourde, en forme d'amande, en pin cerclé de fer. Il l'avait acheté à Pierremoûtier pour remplacer celui que le Double-Flandrin lui avait mis en pièces durant leur combat. Dunk n'avait pas eu le temps d'y faire peindre son orme à l'étoile filante, si bien qu'il arborait encore les armes du propriétaire précédent : un pendu en train de se balancer, sinistre et gris, sous un gibet. Ce n'était pas des armoires qu'il aurait choisies pour lui, mais le bouclier ne lui avait pas coûter cher.
Les premiers cavaliers passèrent au galop quelques instants plus tard : deux jeunes nobliaux montés sur une paire de coursiers. Celui qui chevauchait le bai portait un heaume en acier doré découvrant son visage, avec trois grands panaches de plumes : un blanc, un rouge et un or. Des plumets assortis ornaient la barde d'encolure de son cheval. L'étalon noir à ses côtés était drapé de bleu et d'or. Son caparaçon se plissait au vent de sa course tandis qu'il filait dans un bruit de tonnerre. Côte à côte galopèrent les cavaliers, avec force cris et rires, leurs longues capes volant derrière eux.
Un troisième seigneur suivit à un train plus pondéré, à la tête d'une longue file. L'équipage comptait deux douzaines de personnes, palefreniers, cuisiniers et serviteurs, tous au service de trois chevaliers, plus des gens d'armes et des arbalétriers montés, et une douzaine de chariots lourdement encombrés de leurs armures, tentes et provisions. Accroché à la selle du seigneur pendait son écu, orange sombre, chargé de trois châteaux noirs.
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