Extraits

Un grognement tonitruant se fit entendre, la porte s’ouvrit brusquement et je me retrouvai nez-à-nez avec un ours gigantesque, plus gros que tous ceux que j’avais eu l’occasion de voir dans ma vie. Il me regarda de toute sa hauteur en grondant avec ses superbes yeux dorés et brillants. Sa fourrure brune était hirsute et paraissait vraiment sale, même pour un animal sauvage. La pauvre créature était encore plus mal en point que moi.

« C’est pas vrai ! » dis-je les mains sur mes hanches, en poussant un soupir.

L’ours s’approcha un peu plus et me renifla, laissant échapper de petits postillons de salive.

Je m’avançai et lui donnait une tape sur le museau avant de le contourner et de pénétrer dans la maison. « Je n’aime pas qu’on me bave dessus, gros balourd. J’aurais dû me douter de quelque chose quand Elizabeth vous a traité d’ours mal léché. C’est bien ma veine, ça. Bon sang, quelle poisse. Je fuis un alligator pour me jeter dans les bras d’un ours. Quelle était la probabilité que cela arrive ?! »

« Vous êtes qui, bordel ? »

Je me retournai, me souvenant trop tard que, bien entendu, lorsqu’il reprendrait forme humaine, il serait nu. Devant moi se tenait un homme nu aux muscles dessinés et très, très séduisant. Mon corps réagit sur-le-champ à son corps bien charpenté, aux épaules larges et aux muscles saillants, et je sentis une vague de désir me submerger si vite que je rougis. « Maggie. Vous êtes Matt Long je suppose ? C’est un nom approprié d’ailleurs. » Oh mon dieu, est-ce que je venais vraiment de prononcer ces mots à haute voix ?

Il poussa un grognement, puis attrapa un chapeau de cowboy suspendu sur un crochet à côté de la porte, qu’il utilisa pour couvrir sa nudité. « Qu’est-ce que vous foutez chez moi ? »

« Vous avez commandé une fiancée. Bah voilà, c’est moi. », répondis-je en ouvrant les bras le long de mon corps, afin de lui faire comprendre que c’est ce que l’on obtient lorsqu’on commande une femme sans la rencontrer au préalable. « Je vais prendre une douche. Ça fait deux jours que je n’en ai pas pris, j’ai besoin de me décrasser. »