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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-02T18:21:35+01:00

Conserver et transmettre le souvenir, apprendre grâce à l'expérience d'autrui, partager nos connaissances du monde et de nous-mêmes, voilà quelques uns des pouvoirs (et des dangers) que les livres nous apportent et des raisons pour lesquelles nous les trouvons à la fois précieux et inquiétants.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-02T18:21:35+01:00

Ensemble, la conservation électronique et la conservation matérielle des imprimés représentent pour une bibliothèque l'accomplissement d'au moins l'une de ses ambitions : être complète.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-02T18:21:35+01:00

Certaines nuits, je rêve d’une bibliothèque entièrement anonyme dans laquelle les livres n’ont pas de titre et ne revendiquent aucun auteur, formant un courant narratif continu dans lequel tous les genres, tous les styles, toutes les histoire convergent, et tous les protagonistes et tous les lieux restent non identifiés, un courant dans lequel je peux me plonger n’importe où. Dans une bibliothèque comme celle-là, le héros du Château partirait à bord du Pequod en quête du Saint-Graal, atterrirait sur une île déserte pour y réédifier la société à partir de fragments échoués contre ses ruines, parlerait de ce lointain après-midi au cours duquel son père l’emmena faire connaissance avec la glace et rappellerait, d’une façon terriblement détaillée, comment il se couchait de bonne heure. Dans une bibliothèque comme celle-là, il n’y aurait qu’un seul livre divisé en quelques milliers de volumes et, paix à Callimaque et à Dewey, pas de catalogue.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-02T18:21:35+01:00

Le pouvoir des lectures ne réside pas dans leur capacité à recueillir des informations, ni dans celle d'ordonner et de cataloguer, mais dans le talent avec lequel ils interprètent, associent et transforment leurs lectures.

[...]

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-02T18:21:35+01:00

Toute bibliothèque est par définition un choix, et son envergure est par nécessité limitée. Tout choix en exclut un autre, celui qui n'a pas été fait. La lecture coexiste de toute éternité avec la censure.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-02T18:21:35+01:00

Nous cheminons au travers d'interminables rayonnages de livres où nous choisissons tel ou tel volume sans raison apparente : à cause d'une couverture, d'un titre, d'un nom, à cause de ce quelqu'un a dit ou n'a pas dit, à cause d'une intuition, d'un caprice, d'une erreur, parce que nous croyons pouvoir trouver dans ce livre tel récit, tel personnage ou tel détail, parce que nous pensons qu'il a été écrit pour nous, parce que nous pensons qu'il a été écrit pour tout le monde sauf pour nous et voulons découvrir pourquoi nous avons été exclus, parce que nous avons envie de nous instruire, ou à lire, ou de nous perdre dans l'oubli.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-02T18:21:35+01:00

Vieux ou neufs, le seul signe dont j’essaie toujours de débarrasser mes livres (en général sans grand succès) est l’indication de prix que leur fixent au dos des libraires malveillants. Ces affreuses écailles blanches sont difficiles à arracher, elles laissent des cicatrices lépreuses et des taches de glu auxquelles adhèrent la poussière et la bourre des âges, et je rêve d’un enfer collant spécial auquel serait condamné l’inventeur de ces adhésifs.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-02T18:21:35+01:00

Comme la plupart des amours, l'amour des bibliothèques s'apprend. Nul ne peut savoir d'instinct, lorsqu'il fait ses premiers pas dans une salle peuplée de livres, comment se comporter, ce qu'on attend de lui, ce qui est promis, ce qui est autorisé. On peut se sentir horrifié - face à ce fouillis, cette ampleur, ce silence, ce rappel moqueur de tout ce qu'on ne sait pas, cette surveillance - et un peu de cette sensation écrasante peut demeurer encore après qu'on a appris les rites et les conventions, qu'on s'est fait une idée de la géographie et que les indigènes se sont révélés amicaux.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-02T18:21:35+01:00

Selon Colette, [Paul] Masson venait la voir dans sa villa au bord de mer et sortait de ses poches une écritoire portative, un porte-plume réservoir et une petite liasse de fiches vierges.

« Qu’est-ce que tu fais, Paul ? lui demanda-t-elle un jour.

- Je travaille, répondit-il. Je travaille de mon métier. Je suis attaché au catalogue de la Nationale, je relève des titres.

- Oh… Tu peux faire cela de mémoire ?

- De mémoire ? Où serait le mérite ? Je fais ieux. J’ai constaté que la Nationale est pauvre en ouvrages latins et italiens du Xve siècle… En attendant que la chance et l’érudition les comblent, j’inscris les titres d’œuvres extrêmement intéressantes, qui auraient dû être écrites… qu’au moins les titres sauvent le prestige du catalogue…

- Mais… puisque les livres n’existent pas ?

- Ah ! dit-il, avec un geste frivole, je ne peux pas tout faire !

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-02T18:21:35+01:00

Ce qui fait d’une bibliothèque un reflet de son propriétaire, c’est non seulement le choix des titres, mais aussi le réseau d’associations qu’implique ce choix. Notre expérience se construit sur l’expérience, nos souvenirs sur d’autres souvenirs. Nos livres se construisent sur d’autres livres qui les modifient ou les enrichissent, qui leur confèrent une chronologie différente de celle des dictionnaires de littérature. Je suis aujourd’hui, après tout ce temps, incapable de trouver seul la trace de ces connexions. J’oublie, ou je ne sais même pas, quelles sont les relations entre beaucoup de ces livres. Si je pars dans une direction – les récits africains de Margaret Laurence me remettent en mémoire La Ferme Africaine d’Isaac Dinesen, qui me fait à son tour penser à ses Sept contes gothiques, lesquels me ramènent à Edgardo Cozarinsky (qui m’a fait découvrir l’œuvre de Dinesen) et à son livre et son film sur Borges et, plus loin encore, aux romans de Rose Macaulay, dont nous avons discuté un après-midi déjà lointain à Buenos Aires, surpris l’un et l’autre que quelqu’un d’autre les connût -, je perds alors les autres fils de cette toile complexe et je me demande comment, à la façon d’une araignée, j’ai réussi à en lancer un à travers la distance apparemment incommensurable qui sépare, par exemple, les Tristes d’Ovide des poèmes d’Abd Al-Rahman, exilé de son Espagne natale en Afrique du nord.

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