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Tu travailles si dur à te transformer en arme parfaite que tu ne te laisses pas le temps de cicatriser.

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Et une fois cela fait, que deviendras-tu ? demanda le vieil homme d'un ton impérieux. Une fois que tu auras rempli la déchirure de ton coeur de tant de haine qu'il n'y restera plus de place pour rien d'autre, comment feras-tu pour retrouver la paix lorsque tu n'auras plus rien à haïr ?

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— Duncan.

C’était la voix de Kael. Duncan ouvrit les yeux et plissa les paupières, aveuglé par la lumière de la lanterne. Les ombres dansantes et la vapeur qui accompagnait sa respiration donnaient au visage du détecteur une apparence démoniaque.

— Qu’est-ce qui se passe ?

— On a de la visite.

Kael reposa la lanterne et regagna son poste comme un fantôme.

Repoussant ses couvertures, Duncan se drapa en frissonnant dans la cape qu’il avait gardée contre lui pour qu'elle reste chaude, avant de sortir de la grotte pour suivre Kael dans la tourmente. Les blizzards s’étaient levés brusquement lors des derniers jours brefs et glacials de la fin de l’année, et n’avaient cessé de s’enchaîner, ralentissant leur progression et les forçant finalement à se terrer pour la nuit dans cette petite grotte lorsque les conditions étaient devenues trop dangereuses pour pousser jusqu’au refuge du château fort. La neige avait commencé à tomber un peu moins drue avec l’aube, mais les nuages ne montraient aucun signe de se vider bientôt. Tapis sur les montagnes qui encerclaient la Forteresse de Saardost, ils étouffaient le ciel.

Duncan n’avait que le miroitement à peine visible de la neige pour l’aider à trouver son chemin le long de la saillie surplombant la vallée. Une silhouette noire sur le flanc blanc de la montagne lui fit signe d’approcher et il vint se blottir entre deux rochers à côté de Kael. En contrebas, de l’autre côté de la vallée, le château fort n’était qu’une tache dans la neige.

— Dis-moi où je dois regarder, dit-il.

Kael lui indiqua du doigt la silhouette floue de la tour la plus à l’est du bâtiment principal. Duncan plissa les yeux, mais ne vit que de la neige.

— Je ne vois rien. C’est plus blanc que les cuisses d’une vierge, par ici.

— Attends.

Là. L’écran de neige ondula et se souleva comme un voilage devant une fenêtre ouverte et Duncan vit une tache de lumière orange avant qu’il retombe. Un feu. Quelqu’un était soit négligent, soit extrêmement sûr de lui.

— Combien ?

— Deux au moins. Il y a deux chevaux de selle et un poney de bât dans le corps de garde.

— Tu es descendu voir ? Par les couilles de Slaine, Kael !

Duncan se retint d’en dire davantage. Rien ne servait de rappeler à son compagnon qu’il s’était mis en danger, ou ce qui aurait pu arriver s’il avait été découvert. Le détecteur au teint cireux agissait à sa guise et l’avait toujours fait. Il était à peu près aussi vain de tenter de le faire changer que d’essayer de faire tourner le vent.

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Drwyn avait donné à Teia un nouveau cheval pour la chevauchée jusqu’au Rassemblement. Finn, son vieux hongre louvet, avait été relégué au rang de bête de somme après avoir décoché une ruade au jeune chef, et avait été remplacé par une jument grise au regard doux. Au bout du cinquième jour de voyage, Teia la détestait. Elle était bien trop docile.

On peut pas trop compter sur toi pour donner un coup de pied au derrière du chef, hein ?

Prise de culpabilité, elle tapota le cou de sa monture. Ce n’était pas sa faute si elle n’était pas Finn.

Teia jeta un coup d’œil en coin à Drwyn. En signe de son statut de favorite, elle chevauchait à son côté désormais, tandis que sa famille voyageait avec le reste du clan. Il montait son cheval de bataille noir à l’ossature épaisse avec une aisance arrogante, emmitouflé dans une épaisse cape écossaise pour se protéger du vent glacé. Lorsqu’il surprit son regard, il talonna sa monture et se pencha sur sa selle pour lui écraser les lèvres d’un baiser.

— Jolie petite, murmura-t-il en lui caressant la joue du pouce.

Puis il l’embrassa de nouveau, enfonçant cette fois sa langue dans sa bouche. La lueur dans ses yeux indiqua à Teia qu’il la désirerait ce soir-là. Elle se força à sourire, puis concentra son regard sur les oreilles délicates et poilues de sa jument en luttant contre la nausée.

Huit jours, et elle avait l’impression que cela faisait un an. Elle vivait dans la tente de Drwyn, allait lui chercher ses repas et réchauffait son lit. Elle était tenue de venir lorsqu’il l’appelait et de partir quand il la congédiait, et entre-temps de faire tout ce qu’il demandait d’elle. En retour, il s’abstenait de la frapper, sauf lorsqu’elle avait besoin d’une bonne leçon. Il aimait toujours la mordre et lui donner des claques lorsqu’il couchait avec elle, mais elle avait appris à ne pas se plaindre. La seule fois où elle l'avait fait, il lui avait fouetté les fesses jusqu’au sang avec sa ceinture, aussi feignait-elle désormais d’apprécier ses attentions. C’était un petit prix à payer pour éviter une autre rossée. Le chemin du Rassemblement était assez long comme ça pour qu’elle n’ait pas en plus à le faire avec un postérieur écorché.

Elle rentra le menton dans le col en fourrure de son manteau. L’hiver était arrivé tôt. Les plaines étaient flétries et dures de gel ; le vent soufflait du nord, et apportait le matin une odeur de neige. Le ciel morne pesait sur leurs têtes comme une toison épaisse. Teia ne se rappelait aucun été qui ait semblé si court, ni aucun hiver qui ait promis d’être si long.

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L’idée grandit, prit forme. Toute chose extraordinaire était précieuse, et toute chose précieuse était un point vulnérable. Un défaut dans la cuirasse. Or ces défauts dans la cuirasse pouvaient être exploités. Comme pour ouvrir une huître, il s’agissait simplement de savoir où insérer le couteau.

— Vous auriez dû nous l’amener. Que nous puissions l’interroger.

— Vos interrogatoires ont tendance à être du genre dont on ne revient pas, sauf sous forme de pâture à cochons, répliqua sèchement Savin, contrarié par cette interruption. Il pourrait encore m’être utile.

Ne serait-ce que pour franchir ces maudits charmes de protection, déjà.

— Faux-fuyants. (Dans le miroir, les ténèbres bouillonnèrent.) Nous avons passé un marché avec vous. Nous vous avons appris ce que vous vouliez savoir. Nous attendions du progrès.

— Il y en a ! Je suis à deux doigts de trouver ce que vous cherchez.

Les torsions du cadre argenté se firent plus violentes, ses formes en perpétuelle mutation encore plus dérangeantes. Parmi elles, des crocs luisirent et des mâchoires claquèrent.

— Faites qu’il y en ait plus. Trouvez ce que nous voulons. La patience de notre maître n’est pas sans limites.

Savin avala d’un trait le reste de son vin.

— Je n’ai pas oublié les termes de notre accord.

— Bien. Dans le cas contraire, les conséquences auraient été des plus… désagréables.

Les ténèbres dans le verre tremblèrent, non plus vides mais foisonnantes, grouillantes d’ombres qui ne cessaient de se rouler et se dérouler avec frénésie, menaçantes comme un ciel d’orage.

— Faites vite, humain. Le Royaume attend

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