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AVERTISSEMENT : Dans La Cité, ne parlez jamais de votre véritable vie, sinon la lumière blanche vous accablera.
Afficher en entier" Ce matin-là donc, je courais et l'affiche pour la cité m'a tapé dans l’œil. Je me suis arrêté brusquement et je suis revenu en arrière pour observer cette photo, très réaliste, d'une ville qui me semblait tout à la fois familière et inconnue, accompagnée de ces mots :
Dans la Cité tout peut arriver.
Plus loin une autre affiche, sur une autre photo de cette ville étrange en noir et blanc et en couleurs, il y avait d'autres mots :
Quel est le but du jeu ? "
Afficher en entier" J’ai commencé par le début. Par la première image de La Cité, l’affiche que j’avais vue avant de prendre le métro. Je lui ai tout raconté. Tout. Et à mesure que je racontais, j’ai compris. "
Afficher en entierDésormais, il étais acquis que la violence était une composante du jeux. Cela n'avait rien enlevé à son charme, bien au contraire.
Afficher en entier" À Noël, à table, tout le monde m’avait posé des questions sur La Cité. Mes grands-parents qui, malgré leur âge, tiennent à être au courant de toutes les nouveautés électroniques, m’ont demandé si j’en savais plus. Je leur ai dit que non, pas vraiment, que pour l’instant je m’entraînais à bouger, à sentir, à respirer dans La Cité. Cela les a intrigués et mon grand-père a voulu que je lui montre comment cela fonctionnait. C’est alors que nous avons remarqué que La Cité ne supportait que la solitude.
J’avais mis le bonnet, les gants, allumé le module, mais rien ne s’est passé jusqu’à ce que mon grand-père quitte la pièce. Je l’ai appelé, il est revenu, et dès qu’il est entré dans le cercle de lumière blanche produit par le module, tout s’est de nouveau arrêté. Il s’est reculé et le module a fonctionné de nouveau. Néanmoins, tant que mon grand-père restait dans la pièce, mes sensations étaient très désagréables. Ce n’était pas La Cité, juste la base d’entraînement, mais j’avais l’impression d’être entre deux mondes, instable.
Vous n’aviez pas remarqué cela, avec ton père ? m’a-t-il demandé.
Et j’ai réalisé que mon père, en fait, ne s’était intéressé que de loin à ce jeu qui m’occupait tant l’esprit. Mon grand-père l’a pensé, je l’ai pensé : il doit encore associer ce jeu à ma mère, à l’anniversaire de sa mort."
La Cité, p.38–39
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