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— Il y a les hôpitaux également, lui dit-on. Des malades ne survivaient que grâce à certains appareils. Pour l’instant ils résistent grâce aux groupes électrogènes, mais la pénurie de combustibles va être immédiate. Les petits producteurs de bois, de lignite ou de tourbe vont stopper les livraisons en espérant que les cours monteront.

— C’est une affaire de police, déclara Mrs. Diana la bouche pleine de saucisses. Il faudra obliger les gens à livrer, développer certaines recherches. Je suis certaine que la pénurie va stimuler l’imagination et sortir ces gens de leur paresse originelle. On creusera la glace pour trouver du bois et de la tourbe. Vous savez, jadis les guerres ont favorisé toutes sortes d’inventions. Depuis les médicaments jusqu’aux techniques industrielles. Il ne faut pas désespérer de l’humanité.

Pas le moindre humour sinistre dans cette dernière exhortation.

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Le Gnome passait la majeure partie de son temps à proximité du volcan dont le groin brûlant dépassait de la banquise en plein milieu de ce qui avait été autrefois l’océan Pacifique. Le monstre qu’il avait baptisé « Titan » à cause de la formidable impression de puissance que provoquait la vue de cette montagne de feu dès qu’on l’apercevait, le monstre lui donnait des cauchemars après l’avoir rempli d’espoirs insensés.

Les techniciens engagés à prix d’or ne parvenaient pas à capter de façon satisfaisante son énergie pour la transformer en électricité dans la plus grande centrale du monde encore en projet. On avait déjà bâti trois centrales moyennes. L’une s’était abîmée dans les fonds, la banquise ne supportant ni le poids ni la chaleur. Il avait fallu en construire une seconde en gelant l’eau de mer sur cent mètres d’épaisseur, mais son rendement était si faible que le Gnome avait tout de suite ordonné qu’une troisième soit prévue.

Mais en attendant il ne disposait que d’une très faible énergie, tout juste suffisante pour puiser l’eau chaude vers l’ouest en direction de KMPolis, abréviation de Kid-Mikado Polis. Son associé, le gros Mikado, commençait de douter de leur réussite. Ils avaient englouti dans ce projet des sommes fantastiques, de l’argent leur appartenant mais aussi des dollars empruntés un peu partout en hypothéquant tous leurs biens. Ils se trouvaient à bout de ressources et KMPolis, où s’entassaient les émigrants venus du monde entier, devenait une ville démentielle difficile à gouverner.

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Elle rejoignit son alvéole, eut du mal à retrouver son sommeil. Elle regrettait que le garçon traîne cette odeur d’huile de baleine sur lui. Il était beau et la désirait. Il lui avait offert de l’argent.

Le troisième jour du voyage, les deux femmes régnaient en despotes sur le compartiment. Moyennant une ristourne aux hommes qui l’occupaient elles obtenaient une sorte de soumission veule de leur part mais elles supportaient Yeuse pour le moment. Elles buvaient beaucoup, de la vodka mais aussi d’autres alcools que l’on trouvait à acheter. D’ailleurs que ne trouvait-on à acquérir dans ce train qui roulait à vitesse réduite vers l’est, sur une banquise qui pouvait craquer à tout instant et s’ouvrir pour engloutir le convoi.

On racontait que ce genre d’accidents était plus fréquent qu’on ne le pensait et il y avait toujours quelqu’un pour évoquer un de ces drames atroces.

Le danger constant, l’entassement, le manque de nourriture et de chaleur rendaient les voyageurs nerveux, agressifs. Les deux prostituées travaillaient sans relâche et bien des hommes accompagnés de femmes beaucoup plus agréables venaient furtivement prendre leur plaisir avec celles-là, comme s’ils venaient conjurer un mauvais sort ou que le fait de payer leur plaisir fût une sorte d’assurance sur l’avenir.

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Il n’y avait rien d’autre à faire sinon retourner dans le compartiment où les deux prostituées faisaient des affaires d’or. Le wagon tout entier se retrouvait autour de la table où l’on jouait de l’argent. Mais dès qu’un homme sortait de derrière le rideau un autre le remplaçait. Puis une fille blonde peu vêtue arriva et fit un esclandre parce que les deux femmes lui prenaient ses clients. Elles faillirent en venir aux mains, conclurent un accord. La fille blonde baissa ses tarifs et récupéra sa clientèle. Cette triste débauche mettait Yeuse dans un état très réceptif et dans sa couchette elle rêvassait, fantasmait sur ces hommes qui auraient pu aussi se succéder sur elle. Combien lui en aurait-il fallu pour connaître le dégoût ? Elle se disait que la nuit venue elle donnerait cinq dollars à cette femme pour qu’elle la rejoigne. Elle lui ferait raconter ses impressions avant d’accepter ses soins.

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Au début, se souvenant de la banquise du détroit de Béring et de ses terreurs, elle avait commencé par refuser cet engagement, mais la curiosité et une sorte de prémonition l’avaient poussée à accepter. On disait que les travaux gigantesques du Transpacifique découlaient de la volonté d’un drôle de bonhomme que tout le monde appelait le Kid, mais que d’autres, plus rares, désignaient par les mots méprisants de nain, nabot ou gnome. Yeuse, ne voulant négliger aucune piste pour retrouver Jdrien, était bien décidée à rencontrer le Kid pour en avoir le cœur net.

Elle finit par s’installer dans son alvéole mais le froid l’en chassa. Le chauffage ne fonctionnait pas encore et, en se mêlant aux autres voyageurs, elle découvrit que la chaleur serait fournie par un gros poêle à huile de baleine installé au milieu du wagon et diffusée par des conduites sous forme d’air chaud. En ce moment un employé essayait d’allumer ce poêle, les mains gluantes d’huile et harcelé par les conseils contradictoires des voyageurs agglutinés autour de lui.

Elle descendit sur le quai, acheta une bouillotte que vendait une bande de gosses dépenaillés. À une vieille femme elle prit du thé bouillant vendu dans un récipient isotherme et de la viande séchée. On lui avait dit que les convois traversaient un pays désertique. Durant des jours on n’apercevait que la banquise à perte de vue et les stations étaient inexistantes. Le mot station lui venait spontanément à l’esprit et elle se demandait pourquoi la Kid-Mikado utilisait le terme de « polis » pour désigner ses implantations urbaines.

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Le chef de train regardait goguenard cette jolie jeune femme brune vêtue de fourrures qui protestait avec larmes dans les yeux. Elle ne voulait pas occuper la couchette qu'il lui avait désigné dans ce compartiment pour dix personnes. Les autres voyageurs échangeaient des regards agacés et préparaient leur coin pour un voyage qui ne devait en principe durer que trois jours, mais chacun savait qu'il pouvait s'éterniser sur une bonne semaine.

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