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Quand Grinsa avait rappelé le maître herboriste dans la chambre, Tavis s’était imaginé que le travail prenait fin. Bien que ses cris ne soient plus chargés d’autant d’angoisse et de désespoir, Cresenne continuait de geindre et de pleurer, comme poussée au-delà de ses limites. Les soldats qui se tenaient avec lui dans le couloir s’étaient tus depuis longtemps. Les yeux baissés, ils n’échangeaient que quelques regards, surtout quand la femme Qirsi semblait particulièrement misérable.

Lorsque le duc de Glyndwr se présenta devant eux, ses hommes se raidirent. Il les salua d’un signe de tête, mais ne s’arrêta que devant Tavis.

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— Mon peuple endure de tels soupçons depuis des siècles, tout simplement parce que les Guerres Qirsi se sont achevées sur la trahison de Carthach. Les Eandi nous considèrent comme une race de traîtres ; peu importe ce que nous faisons, peu importe notre compétence à servir vos cours, vous portez toujours le même regard sur nous.

— Est-ce si surprenant, Premier ministre ? Lorsque Brall et moi parlons de nous, c’est toujours en termes d’Aneiriens, ou membres de nos maisons. Les Qirsi parlent toujours d’eux-mêmes en terme de race avant toute autre considération. Vous êtes Qirsi avant d’être autre chose. Vous avez beau servir Dantrielle, vous avez beau vivre en Aneira, vous vous considérez comme Qirsi.

— Parce que vous ne nous permettez pas d’être autre chose ! Je suis Aneirienne, et je donnerais ma vie pour la Maison de Dantrielle, que vous le croyiez ou non. Mais quand vous me regardez, vous ne voyez pas une Aneirienne. Vous voyez des cheveux blancs et des yeux jaunes. Vous me voyez créer des brumes ou murmurer des paroles magiques à ma monture. Nous sommes une race de sorciers. Tous les Qirsi partagent cela, comme nous partageons les caractéristiques physiques qui nous rendent tellement étranges à vos yeux. Alors, oui, dans une certaine mesure, nous pouvons nous sentir solidaires des autres Qirsi, en dépit de la maison, ou du royaume, que nous servons. Mais quel choix avons-nous lorsque vous ne nous acceptez pas vraiment comme l’un des vôtres ?

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— Si je ne me trompe, avant sa trahison, vous l’aimiez.

— Oui, Votre Majesté.

— L’amour… complique bien des choses.

Le ton de cette réflexion suggéra à Tavis que le roi parlait autant pour lui que pour Grinsa. Il savait que Kearney et sa ministre, la sœur de Grinsa, avaient été amants. D’après ce qu’il avait constaté depuis leur arrivée à la Cité des Rois, la veille, leur liaison était achevée.

— En effet, Majesté.

— Pensez-vous qu’elle soit capable de mettre son enfant en jeu simplement pour vous déplaire ? Sa soif de vengeance est-elle aussi grande ?

— Non, répondit Grinsa. Son amour pour son enfant est plus fort que sa fureur contre moi.

— S’il n’y avait pas l’enfant, jusqu’où pensez-vous qu’elle serait capable d’aller ?

— Votre Majesté ?

Kearney détourna les yeux.

— C’est une question idiote. Oubliez-la.

— Je ne crois pas, Votre Majesté, que l’amour s’efface simplement devant la haine. Cresenne a tenté de me faire assassiner. Bien que je l’aie maudite à de nombreuses reprises, je n’ai jamais cessé de l’aimer. J’aurais voulu pouvoir le faire. J’aurais préféré ne jamais la revoir. Pas parce que je ne veux plus d’elle. Avec ou sans la naissance de Bryntelle, je ferai tout ce que je peux pour sa sécurité. Comme vous venez de le dire, l’amour complique bien des choses. Tout comme je l’aime encore, je pense, dans une moindre mesure, qu’elle m’aime aussi, bien qu’elle affirme n’avoir jamais éprouvé de sentiment pour moi. Nous sommes liés l’un à l’autre, et j’imagine que nous le serons toujours. Ainsi le veut le don d’Adriel.

Le Qirsi ne parlait que de son amour pour Cresenne. Tavis comprenait pourtant qu’il faisait aussi allusion à la souffrance de Kearney d’avoir perdu Keziah. Kearney entendit probablement les mêmes choses, car il observa longtemps Grinsa avant d’acquiescer.

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— Qu’est-ce que tu trouves à ce garçon ? demanda-t-elle enfin à Grinsa le matin de ce troisième jour alors qu’ils se faufilaient le long du sentier.

Le chemin plus large à cet endroit permettait à Grinsa d’avancer à ses côtés.

Elle avait parlé à voix basse. S’assurant d’un regard que le jeune homme ne les entendait pas, Grinsa ralentit légèrement sa monture. Cresenne l’imita.

— La même chose que toi, répondit-il. Il est arrogant, gâté, aigri par la noirceur de son destin, et bien plus concerné par son propre bien-être que par celui des autres.

Elle dressa un sourcil étonné.

— Eh bien, tu fais un drôle d’ami.

— Je vois aussi beaucoup de promesses en lui, et les prémisses de qualités qui le distinguent déjà des autres nobles. Il éprouve un attachement farouche à son royaume et sa maison. Il a bien plus de courage que tu ne l’imagines ; ses cicatrices témoignent de sa force et de sa fierté. Il possède aussi une intelligence rare. L’heure venue, je suis persuadé qu’il fera un excellent dirigeant, que ce soit pour son duché ou son royaume.

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