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Extrait ajouté par Paraffine 2020-11-15T23:01:58+01:00

Les hommes ne m’intimidaient pas. J’avais toujours eu le dessus sur eux, et j’entamais des relations avec autant de facilité que j’y mettais fin. Ils étaient pour moi des cobayes sur lesquels je testais mes dons de caméléon. Des pierres sur lesquelles je bâtissais ma carrière d’actrice.

Je me levai de ma méridienne et me plantai pour la énième fois devant mon miroir en pied. Maman et moi avions discuté de la tenue la plus appropriée à cette rencontre. Il ne fallait rien de trop suggestif, de peur que M. Mandl ne se fasse une mauvaise image de moi. Rien de trop enfantin non plus, afin qu’il ne se vexe pas en pensant qu’on ne le prenait pas au sérieux. Notre choix s’était arrêté sur une robe en crêpe vert émeraude avec des épaulettes, un col ras du cou et une jupe qui m’arrivait bien en dessous du genou.

Je me mis à faire les cent pas dans ma chambre en tendant l’oreille vers la conversation qui se déroulait au rez-de-chaussée.

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Extrait ajouté par Stonefield 2023-08-05T15:17:18+02:00

Je portais en moi une faute secrète qu’il me fallait expier, alors qu’il cherchait la lumière en permanence, en fuyant toute zone d’ombre. Nous étions des contraires. Des étrangers l’un pour l’autre.

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Extrait ajouté par MSNordlys 2021-12-22T10:36:03+01:00

- Ce n'est pas la seule raison qui a motivé notre refus, mademoiselle Lamarr, mais puisque vous abordez la question je dois reconnaitre qu'il nous serait difficile de convaincre nos soldats et nos marins d'utiliser un système inventé par une femme. Et nous n'avons même pas l'intention d'essayer.

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Extrait ajouté par MSNordlys 2021-12-22T10:35:16+01:00

Je m'étais vendue à un homme lui-même sur le point de se vendre à Hitler.

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-11-15T23:07:15+01:00

1

17 mai 1933

Vienne, Autriche

La lumière se ralluma. Mes paupières s’ouvrirent en papillonnant. Aveuglée par les projecteurs, je m’appuyai discrètement sur le bras de mon partenaire afin de garder l’équilibre et me forçai à afficher un sourire plein d’assurance en attendant que mes yeux s’habituent à l’éclairage. Les applaudissements crépitaient si fort que je perdis le contrôle l’espace d’un instant dans cette cacophonie sonore et lumineuse. Le masque que j’avais apposé sur mon visage durant toute la représentation se fissura d’un coup, et je cessai d’être Élisabeth de Bavière pour redevenir simplement la jeune Hedy Kiesler.

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-11-15T23:05:23+01:00

Il n’y avait pas la moindre lumière électrique aux alentours, à l’exception de celles émanant de notre maison. Tout au plus, derrière certaines fenêtres noires braquées sur moi, je pouvais distinguer parfois la lueur déclinante d’une bougie. Je me rappelai soudain la raison de cette obscurité forcée. Beaucoup d’habitants de l’enclave de Döbling respectaient la tradition qui interdisait d’allumer la moindre lampe électrique depuis le vendredi au coucher du soleil jusqu’au samedi soir, toujours au coucher du soleil, même si cela ne signifiait pas de leur part une adhésion totale à l’orthodoxie qui exigeait de telles pratiques. Je l’avais oubliée parce que mes parents n’avaient jamais observé cette règle.

C’était jour de shabbat à Döbling, quartier juif au cœur d’un pays catholique.

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-11-15T23:03:36+01:00

Je tentai de masquer ma colère et ma déception.

— Ce n’est pas parce que j’ai choisi de monter sur scène que je n’entends rien aux questions étrangères au théâtre, papa. Tu devrais le savoir mieux que quiconque.

J’étais agacée par son ton condescendant, si inhabituel chez lui après m’avoir traitée comme son égale sur le plan intellectuel durant toutes ces années. Combien de dimanches soir avions-nous passés à commenter le journal près du feu après le dîner ? J’étais encore assez jeune lorsqu’il avait commencé à étudier les gros titres de la presse avec moi jusqu’à ce qu’il ait la certitude que j’avais saisi toutes les subtilités de la situation politique nationale et internationale – sans parler de l’actualité économique. Maman, elle, se contentait de siroter son schnaps et de secouer la tête en marmonnant : « Quelle perte de temps… » Pourquoi papa s’imaginait-il que j’avais changé ? Parce que c’était le théâtre désormais qui occupait mes soirées, et non plus nos conversations au coin du feu ?

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Extrait ajouté par Paraffine 2020-11-15T23:00:52+01:00

Un silence gêné s’abattit sur la pièce. Très à l’aise en société, ma mère savait en temps normal comment réagir dans ce genre de situation, mais M. Mandl semblait avoir déstabilisé tout le monde, elle comprise. Papa finit par venir à sa rescousse :

— M. Mandl nous a fait part de son amour pour les arts…

— En effet. J’ai appris que votre mère avait été concertiste avant son mariage. J’avoue que je l’ai implorée de jouer, même si elle affirme qu’elle ne se produit plus en dehors de son cercle familial. Son interprétation de Beethoven était magistrale.

Ce fut au tour de maman de rougir.

— Merci, monsieur Mandl.

Qu’elle ait accédé à sa demande m’en disait bien plus sur la peur de mes parents que le précédent monologue de mon père concernant l’influence politique et militaire de cet homme. Lorsqu’elle avait renoncé à sa carrière, vingt ans plus tôt, afin de se marier, ma mère avait juré de ne plus se produire devant quiconque en dehors de notre famille, et elle s’était toujours entêtée dans cette décision – du moins jusqu’à ce soir-là.

— J’imagine que vous avez appris à votre fille à jouer tout aussi bien, dit-il.

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