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Extrait

Extrait ajouté par x-Key 2011-12-30T16:03:34+01:00

Son dos lui faisait mal. C'était cyclique et ne guérirait jamais, au moins il était prévenu, trois ou quatre docs, des types qui savaient de quoi ils parlaient, le lui avaient confirmé et répété - des vrais chanteurs de chorale. Il avait passé un examen radiographique. Non : deux. Conclusion, ils appelaient ça "une discrète ostéophytose antérieure débutante en D9-D10". Pas de quoi s'alarmer ; un jour, quand la douleur ne serait plus cyclique mais permanente et que les doses massives d'analgésiques n'auraient plus d'effet, bon, il se ferait peut-être bricoler la colonne vertébrale du côté de ces fameuses D9-D10. Un jour prochain. S'il vivait suffisamment longtemps pour souffrir le martyre.

En attendant, la douleur irradiante lui empoignait les omoplates et serrait, brûlait, tiraillait. Principalement du côté gauche. Certains jours, ça le prenait dès le matin, le pied à peine posé au sol.

C'était bien ennuyant mais les docs n'avaient pas pris de gants pour lui faire comprendre que, tout compte fait, il n'était pas à plaindre - il y en avait tellement de plus mal en point que lui ! Évidemment. Go Laraldie le savait bien. C'est parce qu'il avait peur de faire partie du lot de ces malheureux qu'il s'était décidé à consulter les docs, après avoir traîné trop longtemps dans l'angoisse. Il ne se plaignait pas. Simplement, parfois, dans les conversations, il éprouvait comme une espèce de satisfaction à parler de son ostéophytose, en général quand les autres racontaient leurs propres ennuis et tenaient de véritables conférences sur leurs rhumatismes, cancers, les soucis que leur causait l'entretien de leurs doubles en sommeil, toutes ces choses de la vie et de la santé. Souvent, les gens le regardaient se contorsionner (même s'il le faisait discrètement) quand il essayait de trouver une position qui soulagerait momentanément ses muscles dorsaux douloureux, et ils lui demandaient ce qui n'allait pas. La plupart du temps il n'était pas le premier à mettre le sujet sur le plat.

Une chose sûre, c'est que l'humidité n'arrangeait pas son cas. Et l'humidité flottait partout. Même le soleil, lorsqu'il perçait les nuages, en pleurait.

Go marchait d'un pas légèrement déhanché sur le quai de bois glissant, le dos tordu et l'épaule gauche un peu plus haute que la droite - pour l'instant, cette position était la meilleure qu'il puisse adopter, celle qui le faisait le moins souffrir.

Le soir tombait sur le port et ses blocs terrestres, ses rades, ses bateaux, ses îles flottantes, sur la mer et les sommets des buildings semi-immergés qui jaillissaient de l'eau, partout. Le soir se couchait pesamment sur le monde. Les lumières clignotaient déjà un peu partout, reflets dansant sur la surface ou halos irisés qui semblaient battre des paupières dans l'atmosphère chargée de vapeurs odorantes. On pouvait voir couler la nuit aussi nettement qu'une marée montante. Il s'agissait là d'une marée qui tombait à la verticale en même temps qu'elle bouffait les lointains de la ville.

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