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Liste des extraits

Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-23T21:23:51+02:00

Quartiers sud de Tournon, plusieurs lotissements de maisons individuelles coincés entre le Rhône, l’hôpital pour vieux et le centre de traitement des eaux usées. Vingt ans plus tôt, quelques fermes et des champs d’abricotiers recouvraient la quasi-totalité du secteur où Korvine faisait l’école buissonnière. La maison des Chalembel se dresse au centre d’une décharge de palettes, de machines plus ou moins rouillées et d’un potager à l’abandon. Rapide coup d’œil alentour. Pelouses soignées, rue entretenue, rien de particulier.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-23T21:23:43+02:00

Sans paraître prendre conscience de sa présence, la femme rajuste le châle qui lui couvre les jambes et dévisage son mari comme s’il s’agissait d’une ombre. Korvine la regarde un instant sans s’attarder sur ses yeux rougis par les larmes. Rondeurs assumées, menton volontaire et nez retroussé non dénué d’un certain charme. Ses mains calleuses et sèches trahissent ses origines modestes et font remonter chez Korvine le souvenir de sa propre mère, fille de paysan austère et inquiète, rongée par la maladie et clouée au lit vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Son fichu noir, ses grimaces de douleur et cette angoisse de la mort qui lui tenaillait le ventre en permanence rendant les rares instants d’accalmie plus sombres encore. En apparence dur comme la pierre, son corps était en réalité aussi tendre qu’une pomme en train de pourrir. Un fruit qui avait réussi à accoucher d’un seul fils, en dépit des avis médicaux, et pour la plus grande fierté de son père, emporté lui aussi quelques années plus tard. Par le chagrin.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-23T21:23:28+02:00

Haussement de sourcils, signe de tête en direction de l’escalier, les conversations reprennent, presque la routine. Korvine grimpe les premières marches, il entend les remarques derrière lui, son nom prononcé. Pause. Il tourne la tête, dévisage les deux flics une fraction de seconde. Sourire nerveux. Il reprend son souffle et monte les dernières marches.

Au premier étage, la stature obèse de Michel Bongrand, coincée au milieu du couloir, un cigarillo éteint calé entre ses lèvres huileuses. Des gouttes de sueur perlant sur ses tempes, des mèches brunes collées sur son front, une main appuyée contre le chambranle d’une porte.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-23T21:23:20+02:00

Le feu est orange. À droite, la passerelle piétonne, à gauche, des passants qui gueulent. Korvine accélère et bifurque pour gagner la place de la mairie, au pied des remparts imposants du château. Liberté, égalité, fraternité et dix mètres plus loin : Hôtel de Police, en lettres noires. Le lieutenant a déjà éteint la sirène. Portable, arme de service et convocation en bonne et due forme. Il quitte sa voiture sans prendre soin de la fermer à clef et gravit le perron quatre à quatre. Affiches officielles, plantes et pots en plastique, dans chaque commissariat le même décor.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-23T21:23:10+02:00

D’un geste sec, Korvine glisse sa cigarette entre ses lèvres, attrape l’enveloppe et la fourre dans la poche intérieure de son blouson. Les yeux gonflés de larmes. Devant lui, les deux dealers se marrent. Korvine ouvre sa fenêtre en grand et jette son mégot sur le trottoir, à quelques centimètres de leurs pieds.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-23T21:22:52+02:00

Korvine redémarre dans un vacarme de pot d’échappement percé et de crissements de pneus. Dans moins de vingt minutes, il sera au commissariat de police de Tournon. Pas sûr qu’ils apprécient beaucoup de voir débarquer chez eux un lieutenant de la criminelle de Valence pour les aider à démêler une histoire de suicides d’enfants. Entre l’Ardèche et la Drôme, ça n’a jamais été le grand amour. Ce genre d’affaires se traite en famille.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-23T21:22:29+02:00

Devant l’entrée principale de la gare, à moins de dix mètres de lui, deux dealers sont en train de fourguer leurs saloperies. Deux gamins, probablement mineurs. Le visage du plus petit lui est familier. Le lieutenant les observe sans esquisser le moindre mouvement. Lassitude. Valence, ville du vent et du taux de criminalité le plus important du pays. Même pas le goût de les interpeller.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-23T21:21:21+02:00

Le lieutenant Alexandre Korvine arrête sa Laguna devant la gare de Valence et allume une Camel. Par habitude. La carrosserie gémit, pressée par des rafales de vent. La radio grésille, un mal de crâne effroyable lui laboure le cerveau chaque fois qu’il tousse. Une bronchite carabinée qui n’en finit pas – il pense : peut-être pire. Une enveloppe blanche marquée du cachet de la clinique de Granges-lès-Valence repose sur le siège passager. Les résultats de ses analyses. La jeune infirmière brune qui les lui a remises a eu un drôle de hochement de tête qu’il n’a pas su comment interpréter. Empathie, compassion ou simple tic nerveux ? Au lieu de s’enquérir de la marche à suivre, son seul réflexe a été de sourire d’un air stupide et de faire demi-tour en silence.

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Extrait ajouté par x-Key 2011-04-17T18:00:27+02:00

Lundi 7 février – 10:05

Les vies tranchées dans le vif se regardent en chien de faïence. Tournon-sur Rhône, dix ou douze mille habitants, peu importe, et autant de petites histoires qui se croisent et se recroisent depuis des générations. Les gestes suspendus, les corps aux aguets et les volets entrecroisés. Les yeux observent, les cœurs battent et, en dépis du bon sens, les destins continuent de s'accorder sans tenir compte des imperfections et de leur insignifiance. L'ai est anormalement doux, un TGV passe de l'autre côté du Rhône en direction du sud. L'hiver accorde un bref moment de répit, avant que le vent du nord et le brouillard ne reprennent leurs droits sur cette étrange langue de granite, coincée entre le plateau ardéchois et les pentes viticoles de la Drôme tel un goulot d'étranglement (…)

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-23T21:23:02+02:00

D’un geste sec, Korvine glisse sa cigarette entre ses lèvres, attrape l’enveloppe et la fourre dans la poche intérieure de son blouson. Les yeux gonflés de larmes. Devant lui, les deux dealers se marrent. Korvine ouvre sa fenêtre en grand et jette son mégot sur le trottoir, à quelques centimètres de leurs pieds.

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