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« — Mademoiselle ? Vous m’entendez ? Je suis pompier. Vous avez eu un accident. On va vous sortir de là.
— Oui ?
— Oui, dit-il en poussant un soupir soulagé avant de s’adresser à l’extérieur. C’est bon, les gars, elle est consciente !
Ses mains ont un contact étrange quand elles la survolent tout doucement. Elle ouvre un peu plus les yeux, défiante mais curieuse.
— Comment vous vous sentez ?
— Ça va… je crois… répond-elle en essayant de parler plus fort.
— Vous avez mal quelque part ? demande le jeune homme après un petit sourire encourageant, les doigts frôlant son visage pour le dégager de ses mèches blondes défaites.
— Partout ? Ah ! Surtout la tête. Et quand je respire.
— O.K. Ne bougez surtout pas votre tête. Laissez-moi vous la maintenir. Et racontez-moi ce qui vous est arrivé.
— Je rentrais du travail. Et ce camion au milieu de la route…
— Vous n’avez pas perdu connaissance ? Comment vous vous appelez ?
— Vous allez trop vite…
— Pardon. Je suis un peu inquiet. La position de la voiture est instable. Ne bougez pas.
Il tourne la tête sans lâcher celle de la jeune femme entre ses doigts gantés. Elle l’observe sans y réfléchir. Juste pour avoir un point où attacher son regard. Un beau point. Un point brun, aux cheveux très courts. Avec une mâchoire ovale et rasée de près. Un point plutôt charmant, elle l’admet. Avec son nez un peu en trompette et ses lèvres bien dessinées. Une bouche qui parle à quelqu’un d’autre, d’ailleurs…
— Il faut me caler, Loys. Elle saigne.
— Un FPTSR arrive. Avec un autre véhicule VSAV du secteur, dit une voix plus grave et plus assurée, avant de s’éloigner pour s’exprimer dans une radio.
« Une urgence relative et une urgence absolue. Je répète : une urgence absolue. La victime est incarcérée. »
Afficher en entier"La passion, comme un départ de feu, ne peut pas couver sous la braise éternellement. Il suffit d'un rien, une étincelle et des brasiers, pour que les choses s'embrasent."
Julie Huleux, La Love compagnie
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