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Une femme hurlait en polonais. Le silence s'est immédiatement imposé dans le dortoir. Puis la porte s'est ouverte d'un seul coup et quelqu'un a crié: "Les Anglais sont ici, les Anglais sont ici."
Pendant un moment personne n'a bougé, puis toutes les personnes en mesure de marcher ont couru aussi vite que possible vers la clôture pour voir nos libérateurs.
J'étais assise sur mon lit, incapable de bouger. Mon cœur battait la chamade. J'aurais tout donné pour être parmi eux et courir moi aussi vers la clôture. J'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu le groupe qui disparaissait déjà au loin. Seul Iesy, qui avançait péniblement à l'aide de son bâton, était toujours visible. Juste derrière lui se trouvait Yiddele qui courait aussi vite que ses petites jambes lui permettaient.
Cette vision d'Iesy qui luttait pour traverser ce champ de cadavres, et du petit Yiddele, m'a émue jusqu'aux larmes et lorsque je me suis retournée pour voir Inge, la réalité de la situation m'a frappée: nous étions enfin libres.
_Nous sommes libres, Inge ! Nous sommes libres ! ai-je crié.
Nous pleurions toutes les deux dans les bras l'une de l'autre, nous nous balancions d'avant en arrière. La liberté, la liberté tant espérée, était enfin à notre portée.
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