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Liste des extraits
Ceci n’est pas une confession. Ceci n’est pas un livre de mémoires. Ceci est la relation aussi fidèle que possible d’une période de ma vie particulièrement agitée (…).
Je ne prétends pas que tout soit vrai ; j’ai essayé de me rappeler, le plus fidèlement possible, et il arrive que des souvenirs nous échappent et se transforment. (…)
J’ignore à quelle époque et en quelles circonstances vous lirez ces lignes. Certaines choses sont difficiles à expliquer pour qui n’a pas vécu ces temps troublés ; c’est pourquoi j’ai pris soin d’inclure par endroits des extraits de livres et de journaux. L’ensemble ne forme pas à proprement parler un roman, puisque ce qui est décrit est réellement arrivé. Mais vous n’êtes pas forcé de me croire et peu importe, en définitive. Ce qui importe, c’est que mon histoire existe. Que vous la lisiez.
Fermez les portes à présent. Calez-vous dans un bon fauteuil et dites aux autres que vous n’êtes plus chez vous. Je vous emmène ailleurs – très loin.
Afficher en entierAs-tu peur de la mort ?
-Je ne sais pas.
Tu n'as pas à craindre ce qui n'existe pas. La tristesse est pour ceux qui restent. Voler vers son destin, c'est l'accepter, c'est l'embrasser dans la joie.
[...]
La mort gît au-delà de notre compréhension.
Afficher en entierPuis Lady Mortis parut.
Une herse s’éleva d’abord, dans un grincement assourdissant, et un murmure parcourut la foule, la souleva comme une houle. Une créature énorme s’avança, retenue par des chaînes. Priscilla plissa les paupières. Haut comme une maison de trois étages, le monstre rosâtre ressemblait à un sac de jute monumental percé de dizaines d’ouvertures, qui étaient soit des bouches, soit des yeux, et parfois les deux ; Au sommet de ce qui tenait lieu de crâne, des buissons de tentacules s’agitaient mollement, tandis que deux trompes interminables humaient l’air vicié au-dessus de la foule.(…)
Lady Mortis se tenait droite, vêtue d’une robe noire en lambeaux à la traine interminable. Elle agitait ses mains osseuses en une parodie de bénédiction. Nouée autour de son cou, une vipère se contorsionnait. Son visage était une caverne dévastée où brillaient deux billes opaques.
Afficher en entier[...] Et la mort n'aura plus aucune espèce d'importance. Et la mort se terminera en un grand éclat de rire.
Afficher en entier"le passé n'est pas mort, il ne peut pas mourir. Il rôde encore, là; juste sous nos pieds."
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" Pour vivre, ne cessait-il de me répéter, pour vivre plainement, il faut d'abord mourir. Voilà ce que signifie le rituel. Voilà pourquoi nous sommes si peu nombreux. Rares sont les hommes près à faire l'expérience de leur propre trépas. "
Afficher en entier" Remuer les cendres du passé ne peut que raviver les flammes, et ces flammes-là consument tout. "
Afficher en entierLes sorcières sont mortes, frères,
Mais leurs âmes éparpillées
Au-dessus des noires falaises
Parfois viennent planer,
Et vous, vous saisis de crainte,
N'y voyez qu'aigres corbeaux,
Corneilles de cendres ou bien
Nuages gris de remords.
Mais les cris, mes frères, oh, non!
Les cris ne vous quittent plus."
Une partie de la chanson que chante Gustav
Afficher en entierLa plupart des femmes qui croisent ma route sont soit mes amantes, soit mes ennemies, et souvent les deux. Je trouve votre compagnie reposante.
Afficher en entierJe me penchai sur les ruines du parc. Ma vision se brouillait. Était-ce un sourire, dans les branches desséchées? Était-ce une caresse, perdue dans la ouate calcinée des fumées? Étaient-ce leurs ombres à tous les deux, Lisbeth et Rip, Rip et Lisbeth, la masse souple d'A'slaan trottant à leurs côtés, étaient-ce leurs mains qui se joignaient enfin tandis qu'ils disparaissaient sur le sentier d'herbes grises, et tous les morts à leur suite, joie et présages mêlées, espoirs et tristesses, pouvais-je ne voir en ces mirages que l'étoffe légère de ma vie intérieure, ou bien était-ce cela, finalement, que je devais appeler magie?
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