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Manuela regarda Tyee, choquée. Jamais il ne lui avait parlé comme ça. Elle sentit une larme rouler sur sa joue, puis une autre avant d’éclater en sanglots.
Elle le regarda avec effarement, surprise par l’impact que ses mots avaient eu sur elle et s’enfuit dans le couloir, se réfugiant dans les toilettes. Elle sentit un hautle-coeur remonter dans sa gorge et n’eut que le temps de se pencher au-dessus de la cuvette.Tyee passa une main nerveuse dans sa chevelure décoiffée. Mais commentavait-il pu traiter Manuela de cette façon ? Il n’avait même pas écouté ses explications.
Avec le recul, il se rendit compte qu’une odeur âcre, un peu aigre persistait dans ses narines et il comprit alors que la jeune femme avait été souffrante et que c’était la cause de son désistement à son poste.
Afficher en entierTyee avala le restant de sa tasse tandis que Tala et Nash continuaient de discuter assez violemment. Il ne parvenait pas à comprendre sa réaction face à la jeune Indra. C’était comme si son loup avait pris, pendant quelques minutes, l’ascendant sur l’homme. Il secoua la tête et se leva en silence. Il avait besoin d’un peu d’air, de quitter cette maison et de se retrouver au calme.
Sans un mot, il se dirigea vers la porte de derrière. Une légère brise vint jouer avec ses cheveux, apportant avec elle diverses odeurs nocturnes : gibier, terre, feuille. Il aurait aimé pouvoir se transformer et courir sur ses quatre pattes, se frotter contre les troncs, marquer son territoire, rester à l’affût du gibier le plus faible avant de se jeter dessus et de se régaler de sa chair tendre et chaude.
Un grondement venant de sa poitrine le surprit. Il s’obligea à compter silencieusement, inspirant et expirant calmement. Autrefois, ça lui suffisait, plus maintenant. Il s’enfonça dans les sous-bois, se gorgeant des effluves qui l’attiraient et le révulsaient à la fois. Comment pouvait-il penser à se nourrir de chair animale crue alors qu’il était sous sa forme humaine ? Il se mit alors à courir, à petites foulées tout d’abord, puis plus vite, comme si sa vie en dépendait.
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