Extraits

Les leçons ne peuvent être menées qu'à la lumière du jour, c'est comme si vous viviez dans la peur de vous endormir au côté de Gabriel et d'être éveillée par le baiser de la lumière matinale, d'être piégée à vie, dans la sienne.

Gabriel attend sur votre seuil un lundi matin quand vous sortez, il est à côté de vous quand vous descendez la rue. Il vous dit que vous devez quitter Cole ; il vous y poussera ; tu es trop lâche pour saisir ton propre bonheur, tu dois repartir de rien.

L' imprévisibilité est gravée en lui désormais, il n'est pas rasé, il n'a pas l'air d'avoir dormi : ce qui confirme que vous avez pris la bonne décision. C'est donc là le revers du jovial acteur toujours branché dans la vraie vie, toujours en train de jouer son rôle. Vous pressez le pas. Gabriel vous rattrape, il vous marche littéralement sur les talons. Vous lui dites, sans le regarder, de ne plus venir chez vous, de ne plus vous téléphoner.

- chapitre : Leçon 86

chaque fois que vous faisiez l'amour c'étaient vos pensées qui vous remuaient, bien plus que les caresses de l'homme. Aucun n'a jamais su qu'il n'était pas l'objet principal de votre concentration, là, monté sur vous, qu'il n'était que le prétexte au film que vous projetiez dans votre tête. Tandis qu'il s'enfonçait en vous, vous vous concentriez sur le scénario qui déclencherait votre plaisir. Cela n'avait pas grand-chose à voir avec la personne qui était en train de vous faire l'amour. Vous n'avez jamais trouvé le sexe sexy ; ce serait peut-être avec le suivant ou celui d'après mais jamais cela ne vous a consumée. Pourquoi en faisait-on toute une histoire ? Vous y étiez bien meilleure toute seule, dans votre tête.

- chapitre : Leçon 42