Extraits

"Demain, à quatre heures, un fiacre vous attendra au coin de votre rue. Il vous mènera dans cet hôtel particulier qui voisine celui loué par votre époux. Vous gagnerez le premier étage, pousserez la troisième porte à droite dans le couloir. La chambre sera chauffée douillettement, les chandelles peu nombreuses mais suffisantes. Sur le lit vous trouverez un bandeau. Asseyez-vous près de lui, Madame, puis nouez-le sur vos yeux. C'est de mystère que vous rêvez. Point de certitudes. Ayez confiance en moi. Abandonnez-vous......

Votre servant."

- noblesse, XVIIIe siècle -

Le bonheur d'une femme, ma fille, passe par trois choses : un rang élevé, des enfants dociles et la bonne tenue de sa maisonnée. Les trois nécessitent l'usage d'un époux. Peu importe qu'il soit beau ou laid, aimant ou indifférent tant qu'il a les moyens de les assumer. (p. 28)

Elle obéit. Attendit. Me livrant au regard et sans s'en douter la fébrilité humide de son buisson. Il vent y enfoncer index et majeur. Je ne les vis pas bouger, mais elle ne tarda pas à s'agiter des hanches, puis de nouveau à monter, de manière étouffée, dans les aigus.

"Dieu n'existe pas. La main de sa justice n'est que celle des hommes, trop étriqués dans leurs croyances pour admettre que la liberté d'être, de penser, de vivre et de jouir est un droit."

J'ouvris la bouche. Vous la pénétrâtes avec une telle délicatesse que, cette fois, ce me fut gourmandise et non embarras. (...) Maîtriser le désir conduisait au pouvoir. Le pouvoir procurait du plaisir.

"Je lui en veux, Pellie."

"A mon père ?"

"Non à Dieu. Je lu en veux de ne pas exister"