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La momie appartenant au professeur Yarborough s’appelait Ra-Orkon. Le cocon dans lequel elle était emmaillotée avait été partiellement déroulé, si bien que le visage de Ra-Orkon se trouvait découvert. C’était celui d’un homme âgé, intelligent, aux yeux clos, aux lèvres entrouvertes comme pour parler. On l’aurait cru sculpté dans de l’ébène.
« Ra-Orkon semble parfaitement calme, monsieur, remarqua Wiggins. Je ne pense pas qu’il se singularise encore aujourd’hui.
— J’espère que non, répondit le professeur d’un air sombre. Il y a trois mille ans qu’il est mort. C’est vraiment contre nature qu’il se mette à parler maintenant. Même à chuchoter.
— Indéniablement, monsieur.
— Et pourtant, hier, quand j’étais seul avec lui, il m’a adressé la parole ! Je n’ai pas compris dans quelle langue il me parlait, mais j’ai bien saisi qu’il me demandait de faire quelque chose, et que c’était pressé. »
Afficher en entierSur le sol reposait un sarcophage dont le couvercle portait un bas-relief représentant la momie qu’il abritait. C’était un sarcophage tout simple, sans dorure, sans bigarrure, mais riche d’une énigme dont personne encore n’avait trouvé la clef. Aussi son propriétaire, le professeur Yarborough, un petit homme digne et rondelet, à barbiche et à lunettes cerclées d’or, n’en était-il pas peu fier.
Du temps de sa jeunesse, le professeur dirigeait de nombreuses expéditions qui allaient jusqu’en Égypte pour y faire des fouilles. À ce titre, il découvrit de nombreuses tombes creusées au flanc des collines, contenant des momies de pharaons, de leurs épouses et de leurs serviteurs, sans compter des bijoux et des outils. Il conservait chez lui une bonne partie de ces trouvailles et était en train d’écrire un livre sur ses découvertes.
Le sarcophage mystérieux avait été trouvé par le professeur vingt-cinq ans plus tôt. Mais comme, à l’époque, il était trop occupé par d’autres recherches, il l’avait prêté à un musée public, au Caire.
Afficher en entier« Lis ça toi-même, Peter. Autrement tu ne le croirais pas. »
Brûlant de curiosité, Peter s’empara de la lettre et, à son tour, en prit connaissance. Sa lecture achevée, il leva sur Bob des yeux où se lisait l’étonnement le plus vif.
« Mazette ! murmura-t-il. Comment est-il possible qu’une momie de trois mille ans se mette à raconter sa vie ? »
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