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Extrait ajouté par Blandine1 2021-03-27T17:00:00+01:00

L’été était court, jamais exubérant. Jamais assez long pour lasser.

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Extrait ajouté par Blandine1 2021-03-27T16:59:39+01:00

Les fermiers de la Wapiti Valley travaillaient la terre, ils ne la vendaient pas. C’était une vie qui ridait le visage, qui dégraissait le corps et qui rendait content. Nous connaissions nos voisins. Les fêtes et les chagrins étaient partagés. Nous élevions nos enfants comme si la vallée leur avait donné naissance et devait la conserver. J’étais alors un enfant, dans ce lieu qui voyait en moi son avenir.

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Extrait ajouté par Blandine1 2021-03-27T16:59:29+01:00

Nous sommes une famille qui fait cent cinquante kilomètres aller-retour pour aller chercher des provisions en ville une fois par mois.

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Extrait ajouté par 142536978a1 2020-03-07T10:29:40+01:00

Le matin, je balance mes pieds dans l’obscurité froide du chalet et je les pose sur le grain du plancher. Je m’assieds sur le bord du matelas et je tends la main vers la chaise à dossier droit à la tête de mon lit. Je prends le fond de whiskey bon marché qu’on a laissé pour moi sur le siège, j’avale sans réfléchir, j’avale parce que je fais ça depuis l’âge de quinze ans. C’est le premier pas de mon régime matinal. Le whiskey se précipite vers mon estomac comme une guêpe qui se noie. Chaque matin, le whiskey me fait grimacer, me fait venir les larmes aux yeux, me réveille en me brûlant. J’ai seize ans. Plusieurs années s’écouleront avant que j’apprenne que tous les garçons ne reçoivent pas, à la puberté, le même traitement revigorant à base de malt.

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Extrait ajouté par 142536978a1 2020-03-07T10:29:05+01:00

Je pense au premier ours mort que j’ai vu. Il était dépecé, son cadavre nu ressemblait remarquablement à celui d’un gros homme. Mon cheval l’a senti, a fait un écart, s’est cabré et m’a jeté en l’air. Quand je pense à cet ours, je rougis. J’ai l’impression que c’est un crime de les tuer, alors que ma famille vit de leur mort. On m’a appris que tout crime mérite châtiment.

Quand j’avais onze ans, l’un de nos employés m’a emmené dans une décharge en lisière de Yellowstone, au beau milieu de la nuit. Nous sommes restés dans le pick-up, avec le chauffage et les phares allumés, pour regarder une vingtaine de grizzlys qui se disputaient les meilleures ordures. C’était un spectacle dégradant. Les ours étaient batailleurs, cupides. Ils se battaient pour des résidus en putréfaction, ils s’attaquaient au milieu des vieilles couches-culottes, des canettes et des bouteilles en plastique. Ils n’avaient pas l’air d’être des ours. On aurait dit un congrès de gros ivrognes crasseux. Je plissais les yeux de mon mieux pour rendre la scène floue. C’était un truc pour m’empêcher de pleurer pour garder de ces animaux une image idéale.

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Extrait ajouté par 142536978a1 2020-03-07T10:28:51+01:00

Je suis réveillé de bonne heure par un cri inquiétant et incessant. Je ne me dis pas : Ce sont les cris d'une femme, d'un ours ou d'un cheval.

Je ne dis rien. Je sens mon cœur battre plus vite, s'emballer. Pendant un instant, j'ai l'impression que la terre tremble et va s'ouvrir, que je suis pris dans les mâchoires d'un immense accident. Je saute hors du lit, j'enfile mon pantalon, je mets mes bottes et je cours hors de la maison. Je cours tout en passant ma chemise. Le bruit paraît surnaturel, aussi furieux que le hurlement d'un dieu courroucé. Je cours vers ce bruit parce que je suis convaincu de ne pouvoir y échapper.

Mon esprit parcourt le rapide catalogue des victimes. Il y a le cri de l'homme coincé sous un derrick cassé et écroulé, cri de douleur et de stupeur intenses ; le cri d'un couguar qui a pris une balle dans le ventre, d'un aigle à tête chauve tombé dans ce que j'imaginais alors être un combat perdu, combat familial ou sexuel. Je sais maintenant que tous ces sons ne font qu'un, un son qui dépouille les os de leurs muscles, qui réduit l'auditeur à l'état de squelette vibrant, nu et blanc comme un diapason d'ivoire. Je cours plus vite. Je pense à un ermite fou, accablé par le poids de sa solitude. Je pense que c'est ce que je risque de trouver. Je pense au hurlement comme à une prière folle, déchaînée, arrachant un homme à ses passions.

Le cri m'attire vers son centre, contracte et relâche mes tendons et mes ligaments, précipite mes genoux en l'air, rend tout mon corps élastique et rapide, sous l'effet de la peur. Ce n'est pas tant que je veux connaître la source du bruit. C'est que je veux le faire cesser.

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