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Extrait ajouté par Hrader 2011-08-10T01:23:44+02:00

« Je voyage depuis deux mois pour oublier David.

Les motifs qui me firent le quitter peuvent paraître déraisonnables. Je venais d'avoir quarante ans. Quelques jours après mon anniversaire, nous dînions chez des amis et je nous vis soudain enlisés dans nos habitudes, engagés dans une union dont la passion s'était éteinte. L'avenir m'apparut alors comme une longue répétition de gestes et de mots dépourvus de sens. Je pris peur et décidai de partir.

David avait trop bu. Sa voix était pâteuse. Il pleura d'abord, puis se durcit et me reprocha mon égoïsme. Je ne pouvais le quitter, je ne lui ferais pas ça. Il devenait nerveux, irascible. Au lieu de flancher, j'allai dormir sur le divan du salon. Et le lendemain, je me trouvai un appartement. »

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Extrait ajouté par Hrader 2011-08-10T01:23:44+02:00

« L'homme d'affaires me dépose à mon hôtel et retourne à ses occupations. En ouvrant, je trouve dans ma chambre un bouquet de violettes qui me réjouit. Les nuits blanches, la traversée de l'Atlantique, rien n'a été inutile puisque je contemple la beauté pure, un poème en forme de pétales qui suffit à redonner vie à la plus exténuée des voyageuses.

Cette chambre m'offre le nirvãna parfait. Après un bain relaxant et un brossage au gant de crin, me voilà refaite, disposée à aller au bout du monde et de moi-même.

Je suis pigiste, libre comme l'air sauf les jours où trop de mémoire m'encombre. Une fois l'essentiel assuré: l'appartement, le téléphone, les repas, je suis la reine du temps perdu et du temps retrouvé. Je vis sans rendre de comptes à personne. Je me couche à mon heure, je pars et je reviens quand je veux.

Les draps de percale s'ouvrent avec volupté. Le bonheur est simple. Je dormirai comme une brute, sans rêves ni remords, sans angoisse ni appréhension. »

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Extrait ajouté par Hrader 2011-08-10T01:23:44+02:00

« Il est blond comme le sont tous les Allemands dans les films de guerre. Il a leur élégance et leur raideur martiale. Aucun sourire, pas un mot n'est prononcé alors que j'attends derrière le guichet.

Il lève finalement les yeux et scrute mon visage avant de me remettre mon passeport. Un clignement de cils indique que le contrôle est terminé. Ma connaissance de l'allemand est si nulle que je dois m'aider de l'anglais pour déchiffrer laquelle des deux affiches, Eingang ou Ausgang , me conduira vers la sortie. Je choisis Ausgang et, tandis que j'avance, des séquences de films défilent dans ma mémoire: sons gutturaux, soldats au garde-à-vous, défilés de blindés dans des villes dévastées.

Je franchis la porte en direction de Dusseldorf où je prendrai le train pour Aix-la-Chapelle. Quelqu'un me sourit, alors que je quitte l'aéroport. Il vient de Toulouse et fait des affaires là-bas. Il a reconnu l'étiquette de Mirabel sur mon sac de voyage et offre de me montrer rapidement la ville. L'homme est honnête et n'attend rien en retour. J'accepte, peu pressée d'aller à mon hôtel. Car je suis ici pour oublier quelqu'un. Le congrès de journalistes auquel j'assisterai à Berlin et les quelques reportages prévus servent de prétextes à mon évasion.

Les gens qui circulent dans Dusseldorf sont châtains, bruns ou roux, comme dans la plupart des villes européennes. Fin du cinéma. Les rues dégagent un bonheur paisible dont je ne garderai sans doute pas un souvenir éternel. Mais tout est bon pour éviter le pire: me retrouver seule dans une chambre hantée par le souvenir de celui dont je dois me détacher. »

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