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Extrait ajouté par Aalabrini-1 2023-10-01T13:16:47+02:00

Après une dernière pression de ses doigts sur ma main, il s’éclipsa à pas feutrés, s’évanouissant dans l’ombre de la chambre. De nouveau, j’étais seule.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-12-01T01:12:52+01:00

Chapitre 1

Le soleil qui s’insinuait à travers les fins rideaux de ma chambre me tira du sommeil. J’avais encore rêvé de lui… Ses beaux yeux bruns ne cessaient de me hanter. Je le croisais tous les jours depuis des mois, mais il n’en demeurait pas moins inaccessible. Depuis ma fenêtre, je regardai, l’humeur morose, la vue splendide du parc qui s’étendait face à moi et la somptueuse terrasse à mes pieds. C’était pourtant un moment éblouissant, l’éveil d’un jour d’été sur un lieu privilégié. Simplement, je savais que seuls les domestiques étaient assez tôt levés pour en jouir, mais qu’assurément « ils avaient autre chose à faire qu’à bayer aux corneilles » et que tout cela ne m’était octroyé que de manière purement involontaire, « faute de pire ». Je me trouvais en effet logée sous les toits, dont les pans alambiqués coulaient jusqu’à mon chien-assis, nichée au plus haut de la somptueuse bâtisse.

Je rêvassais, songeant à ces hectares de terrain et ces frondaisons majestueuses que je pouvais apercevoir d’ici, et qui devaient compter infiniment à ses yeux. Son ombre planait sur tout cela, son domaine, comme s’il se trouvait dressé sur un piédestal depuis lequel il contemplait le monde. De là-haut, qu’importait qu’il m’accordât ou non un sourire poli ! Ma tenue de soubrette lui permettait de m’identifier clairement, m’interdisant d’espérer un regard de sa part. Et son indifférence polie me tenaillait, moi qui le buvais des yeux, m’égarais dans l’adoration tout le jour, pour ensuite gémir et pleurer son absence des nuits entières.

Mais, pour doucher le rêve, il me suffisait de descendre en cuisine, de prendre de plein fouet l’aigreur de Germaine, la vieille cuisinière, agacée même de tourner instinctivement la tête au bruit de mon entrée. Ce premier regard de la journée sans aménité ne laissait aucun doute quant à la place qui était la mienne dans la hiérarchie de ce microcosme. Et il était inutile d’espérer l’amabilité d’un mot d’accueil… on me faisait au mieux la grâce d’une rebuffade. Je préférais encore l’indifférence, elle me faisait moins mal.

Ce matin-là, en pensant au travail qui m’attendait – les sempiternelles tâches quotidiennes : laver les sols, astiquer les meubles, récurer le moindre centimètre carré de cette immense demeure –, le cœur n’y était pas. La perspective de me retrouver à genoux sur le carrelage rugueux pour frotter inlassablement les pierres ternes au rythme de la voix de crécelle de Germaine, qui ne manquait jamais de me sermonner : « Fais attention, petite écervelée ! Ne vois-tu donc pas les saletés qui restent dans les rainures ? », « Augmente un peu la cadence, on ne va pas y passer toute la journée ! »… cela provoquait déjà mon dégoût.

Était-ce du découragement ?… Sûrement. Je me mordis la lèvre pour ne pas fondre en larmes. Je ne supportais plus ce mépris. Je me raccrochai alors au sourire de celui que je voyais quotidiennement, mais dont l’apparente tristesse des derniers jours m’affligeait quelque peu. Tout en cirant les vieux meubles, le doux visage d’Adrien, fils de la maîtresse de maison, s’imposa à moi. Mais il fut brutalement effacé par les rides hargneuses de Germaine surgissant devant moi pour me reprocher mon sourire, dans lequel elle croyait voir une moquerie à son égard.

J’en avais assez de cette existence de servitude, mais je n’avais plus de parents, ni de famille à laquelle me raccrocher. C’était Mariella, la sœur d’Adrien, qui, plusieurs mois auparavant, m’avait trouvée quémandant quelques pièces pour subsister. Dans l’air glacial de ce matin gris, c’était la seule personne qui s’était arrêtée près de moi parmi une foule hostile. Je lui avais indiqué la précarité dans laquelle je me trouvais. Émue, elle avait pris le temps de m’écouter alors que tant d’autres étaient passés sans même me jeter un regard. Avec bonté, elle m’offrit une place de servante au château de Louvois, le domaine familial. De toutes les femmes de la demeure, c’était la seule qui me considérait comme un être humain, et non comme un vulgaire animal, tout juste capable de s’exprimer et de nettoyer les lieux en silence. Entrer comme servante au château me permettait de vivre près de celui en qui je voyais la lumière au bout de la grisaille de mes journées.

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