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Le temps a viré à l’automne. Un automne montagnard, froid et rude. Un poêle autour duquel nous nous réchauffons dans la journée a été installé et nous nous relayons maintenant pour la corvée de bois que nous allons chercher après notre promenade dans un local attenant. On nous a aussi donné à chacune une paire de pantoufles grises. Nous n’avons que nos blouses et des couvertures militaires dures et piquantes pour dormir. Ma vie passée me semble loin désormais. Je ne survis ici que pour Jasmine. Les semaines défilent et nous sommes devenues des esclaves sexuelles qui ne vivent plus que dans l’attente d’être emmenées pour être saillies toute la nuit.

Une sorte de cassure s’est opérée en nous insidieusement. Ils ont ébréché peu à peu notre dignité afin de nous dompter. Nous sommes obsédées par ces soirées et nous nous laissons désormais faire docilement, éreintées par nos conditions de captivité. Nous ne cherchons même plus à nous évader. J’ai peur pour nous. Ils sont en train de nous vaincre et de nous faire accepter notre sort. Bientôt ils n’auront plus besoin du collier électrique pour nous tenir en laisse. Dans mes jours de déraison, j’espère qu’ils nous laisseront les fers. Lorsque ma lucidité revient, l’abattement me gagne. Je commence moi aussi à osciller entre prostration et colère.

Mais lorsque la porte s’ouvre le soir, je ressens toujours une certaine moiteur. Mon vagin s’humidifie quand ils me mettent mes entraves aux chevilles et j’attends presque fébrilement le moment ou ils vont nous cagouler pour nous faire entrer dans cette maison de passe. Je deviens l’autre. Une inconnue qui est tapie en moi et qui se bat avec ce qui me reste de discernement.

Il m’a fallu beaucoup de patience, mais j’arrive désormais à mieux aider Jasmine à surmonter ses phases de prostration qui alternent avec ses périodes de colère. Elle a fini par se confier et m’a dit qu’elle ressentait les mêmes choses que moi. Ces orgies sont devenues aussi pour elle un moyen d’évasion de notre quotidien. Depuis la dernière soirée, elle en profite avec Émilia ou moi pour se lancer dans des ébats saphiques ce qui a le don d’exciter encore plus les mâles présents. Sur ce plan-là au moins, je sais qu’elle a trouvé un équilibre et quand ils viennent à la tombée de la nuit pour nous chercher, son œil s’allume enfin.

Ma fringale sexuelle ne s’arrête pas là. J’ai entrepris d’aguicher les gardiens lors de promenades. Ce n’est d’ailleurs pas très difficile. Le moindre coup de vent soulève le pan qui laisse entrevoir notre entrejambes et le tissu épais et rugueux frotte tellement sur nos poitrines que nos tétons sont érigés en permanence. Ce n’est donc pas rare, qu’ils m’entraînent dans un autre bâtiment. Je les suis de mon plein gré et culpabilise ensuite lorsque Jasmine m’observe. Je croise ses yeux devenus d’un vert profond et j’ai honte de revenir sexuellement repue, mais consciente à ces moments-là de ce que fais.

Ce jour-là, je regarde par la seule fenêtre la pluie tomber à l’extérieur. Depuis quelques semaines le temps s’est dégradé et je vois que la végétation se prépare à l’hiver qui en train d’arriver. Je réprime un pincement au cœur. Ils ne nous feront probablement pas sortir cet après-midi. Cette heure de promenade est devenue pour moi vitale et me permet de ne pas sombrer dans la folie. Ma main descend un peu vers mon minou qui sera privé de sexe aujourd’hui. Je me tourne vers Jazz. Elle est dans ses moments d’apathie. Assise en tailleur, elle chantonne en faisant tourner les boucles de ses cheveux avec ses doigts. J’abandonne ma caresse et je vais m’asseoir à côté d’elle sous le regard de Mila. Nos relations se sont tendues avec elle depuis l’autre nuit et je crois qu’elle ne se laisse faire que sur ordre de ce type. Il est d’ailleurs venu la chercher le lendemain et nous l’avons pas vue de la journée. Je surveille discrètement ses allées et venues et fais attention qu’elle ne nous verse pas un de ses cachets dans nos breuvages. Elle me l’a proposé plusieurs fois pour calmer Jazz et je redoute qu’elle ne le fasse dans notre dos.

— À quoi penses tu chérie ?

— À des pancakes. J’ai envie de pancakes, répond Jasmine d’une petite voix.

— Je te promets que tu en auras bientôt, lui dis-je avec un sourire forcé.

— Oui… Oui, murmure-t-elle. Avec de la confiture. Tu aimes la confiture ?

— Bien sûr. À quoi la voudrais tu ? Cerise ? Groseille ?

— À la fraise, me réplique-t-elle avec un éclat gourmand dans les yeux. Mais pour l’instant on peut pas. Elle se rembrunit aussitôt.

— Bientôt ou pourra, fais-je en réprimant un sanglot.

— Ben non, on peut pas ! Elle commence à s’énerver à nouveau comme une enfant qui fait un caprice. Un silence se fait entre nous.

— On peut pas parce que mon collier marche pas, reprend-elle à mi-voix en me regardant intensément.

Intriguée, je me mets devant elle afin que Mila ne me voie pas faire et j’examine le boîtier identique au mien qui est autour de son cou. La petite vis qui maintient la trappe de la pile fermée a disparu. En la déclipsant, je me rends compte que l’emplacement est vide. Je la regarde étonnée.

— Tu l’as cassé quand ?

— Je suis tombée quand tu es partie l’autre jour et ils m’ont tirée par le collier pour me faire lever. Oh, mais t’inquiètes pas, je l’ai réparé. Il marche pas, mais ça se voit pas. J’ai bien remis le couvercle. Tu crois qu’ils vont encore me punir si je leur dis ? Ses yeux se mouillent de larmes.

— C’est pour ça qu’il ne faut pas leur dire. Tu comprends ?

— Oui, mais toi tu vas me punir alors ?

— Oui, c’est moi qui te punirais. Mais c’est un secret. Il ne faut en parler à personne.

Jasmine me fait alors un grand sourire. Je lui souris aussi malgré mon inquiétude. Elle est en train de perdre la tête et je dois trouver un moyen de nous échapper rapidement avant qu’elle ne perde définitivement la raison.

— Tu sais, je ne suis pas folle, reprend-elle. Je sais très bien que tu ne vas pas me punir. Son regard est devenu plus profond encore une fois et elle semble surveiller Émilia derrière moi.

— Mais…

— Tais-toi, elle arrive.

Mila qui nous observait depuis un moment de l’autre côté de la pièce s’est levée pour nous rejoindre. Probablement intriguée par notre conversation à voix basse. Jazz à repris sa chanson. Elle paraît prostrée à nouveau.

— Qu’est-ce qu’elle a ?

— Rien, elle divague un peu.

— Tu ne veux toujours pas que je lui file un truc ? Ça la calmerait.

— Va te faire foutre avec tes saloperies.

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