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Bon Zélie, ton avenir affectif dépend de cet instant. Si je franchis le pas et que c'est lui, alors tout sera parfait. En outre, s'il s'avère que ce n'est pas lui, alors j'aurais juste franchi la ligne de départ. Et ça sera tout de même un point positif. Comme on dit, rien ne sert de courir, il faut partir à point !
Afficher en entierElle disparaît dans la cuisine avant même que j’ai fini ma phrase et revient quelques secondes plus tard avec mon paquet de céréales dans une main et l’autre à l’intérieur. Elle s'affale lourdement sur le canapé à côté de moi tout en évitant de me toucher. Cela peut certainement paraître bizarre venant de la part d'une fille qui s'est laissée embrasser par un inconnu, mais je déteste que l'on envahisse mon espace personnel et que l'on me touche. Tous les gens qui me connaissent le savent et évitent soigneusement de me toucher sans mon accord.
Afficher en entierIl m’aime… Un peu… Beaucoup... Passionnément… A la folie… Pfft, ce jeu est débile et je viens de massacrer un superbe tournesol en plastique appartenant à Jeanne. Fort heureusement, le fait qu’elle passe la majorité de son temps libre chez son petit ami fait qu’elle ne remarquera sans doute jamais mon méfait.
Afficher en entierJ’ai l’impression de n’entendre que le battement de mon cœur qui s’accélère au fur et à mesure qu’il s’approche et s’arrête quand il est enfin devant moi. Nos corps sont à quelques millimètres l’un de l’autre, si proche que je n’aurais besoin que de me pencher légèrement en avant pour le toucher complètement. Mon cœur s’affole et continue de battre à tout rompre. Je laisse mon regard vagabonder le long de son corps vêtu de noir et d’une cape. Je lève la tête pour voir son visage mais la combinaison du masque qui recouvre la partie supérieure de son visage et ses cheveux et l’obscurité m’empêche de distinguer la moindre particularité physique. Mais sans savoir rien de lui, je ne le repousse pas quand il encercle ma taille avec son bras pour me coller contre lui, je ne proteste pas quand de sa main libre il me lève le menton et je ne conteste pas non plus quand il dépose ses lèvres contre les miennes. J’ignore tout de lui mais mon cerveau semble ne pas se soucier de mes réticences et mes hormones semblent le reconnaître. Je ferme les paupières et accorde l’entrée à sa langue sans problème. Je perds toute notion du temps et d’espace. Et je m'accroche fermement à lui pour ne pas perdre pied. Je ne sais même pas comment décrire ce baiser. Vraiment, comment peut-on décrire la perfection ? J'ai l'impression que le temps est suspendu. Je sens mes orteils se recroqueviller et mes jambes m’abandonner. C'est une réaction chimique élémentaire. Désespérée de me débarrasser de son masque qui se trouve sur mon chemin, j'approche mes mains de son visage. Il m’arrête néanmoins avant que je ne puisse le lui ôter. Frustrée, je laisse mes mains errer sur sa poitrine superbement musclée (et ceci n’est pas un costume). J'ai envie de plus. Ici et maintenant, je veux plus.
Afficher en entierJ'avoue que je comprends l'argument de Jeanne. Après tout, J'ai commandé cette robe sur Internet. JE l'ai réceptionné sans vérifier la marchandise. Mais tout ceci n'a rien a voir avec un quelconque dessein de manquer cette soirée. Soirée durant laquelle je risque de faire tapisserie, soit dit en passant.
Afficher en entier« Et alors ? » Monsieur Beauregard n'est autre que mon patron à durée déterminée. Il est le propriétaire d'un cabinet d'architecture dans lequel je travaille depuis 5 mois et mon CDD touche bientôt à sa fin. Me pointer quasiment nue à ce « gala de charité » n'ira certainement pas en ma faveur pour une prolongation de contrat. Mais c'est le cadet des soucis de Jeanne puisqu'elle fait ce qu'elle veut de Monsieur Beauregard, pour lequel elle travaille également, mais à durée indéterminée.
Afficher en entierSi porter une robe qui laisse apparaître la moitié de mon fessier pour un gala de charité qui regroupe tous les employés des sociétés représentées dans le building dans lequel je travaille n'est pas une catastrophe alors je laisse carte blanche à Dexter pour faire de moi ce qu'il veut ! Franchement, je n'ai rien à voir avec l’intrigante et redoutable princesse que j'espérais incarner ce soir. Rien à voir avec Jeanne qui, dans son costume de prostituée repentie allant à l'Opéra au bras de Richard Gere, fait oublier son mètre 55 et ferait de la concurrence à Julia Roberts en personne.
Afficher en entierMa mère n'avait aucune notion des priorités. Selon elle, la règle numéro UN, celle qui devançait « Fais attention en traversant la route » et « N'adresse surtout pas la parole aux inconnus », était de ne jamais écouter ses meilleur(e)s ami(e)s. Bien évidemment, je n'ai jamais pris ce conseil ridicule au sérieux. Et aujourd'hui, je dois bien admettre que grand mal m'en a pris. En effet, quand je me vois accoutrée d'un déguisement de Belle au Bois Dormant version stripper du 21ème siècle, cela me fait regretter de ne pas avoir suivi le précieux conseil de ma mère.
Afficher en entierJ’imagine qu’une femme se souvient avec précision des événements marquants qui ponctuent son existence : ses premières règles, son premier baiser, sa première fois, la rencontre avec l’homme de sa vie, son mariage, la naissance de ses enfants… Il y a eu 9439 jours dans ma vie jusqu'à présent, et je ne m’en souviens clairement que de cinq. Je me souviens parfaitement du jour de mes 12 ans, quand la police est venue me trouver à l’école pour m’annoncer la mort de ma famille, j'ai encore en tête la première fois où je suis arrivée chez ma tante, et le jour où j’en suis partie, je me recorde aussi de l’euphorie du jour où j’ai reçu mon diplôme d’architecte et...
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