Extraits

Lesi minutes... les heures... et enfin les jours se succèdent. Hélène a cru que son coeur ne s'en remettrait pas, et c'est le cas. Daphné à refusé de la laisser seule et Nicolas a tout de suite accepté de l'héberger chez eux. Le couple s'efforce de lui remonter le moral du mieux qu'il peut, mais la mission est loin d'être facile.

Comment continuer à vivre ? La journaliste se pose la question chaque jour.

Elle n'accepte pas ce vide qui a envahi son quotidien. Elle n'admet pas que cet homme existe et de devoir faire comme si ce n'était pas le cas. Elle ne saurait expliquer à quiconque l'ampleur de son désespoir. Quelque chose proche de la cruauté. Un déchirement de son être.

Elle ne se serait pas soupçonnée aussi à l'aise face à un homme. Les yeux de jais vont et viennent du modèle au croquis, une étincelle en leur centre. Un rictus se forme sur le visage de l'artiste.

Sur l'aire d'autoroute, le café refroidit à toute vitesse dans son gobelet de plastique. Hélène a choisi de le boire à l'extérieur de la station-service afin que l'air frais lui donne un coup de fouet.

Hélène s'apprête à répondre par l'affirmative, mais les mots restent bloqués. Elle doit bien admettre que la foi de Jacquelin est une concurrente terriblement déloyale qui lui brise le coeur.

Il est vrai que le ciel parfaitement bleu n'incite pas à penser que novembre a commencé. Jacquelin sourit en découvrant la voiture de la jeune femme. Plier ses jambes à l'avant en lui paraît pas gagné d'avance.

Les femmes s'en donnent à coeur joie, criant à gorge déployée, encore plus fort que les hommes. C'est la troisième usine qui dépose le bilan dans le coin depuis le début de l'année. La situation devient désespérante et partager sa rage s'avère un soulagement pour tous.

Juillet et août s'enchaînèrent, au gré de petits reportages plus ou moins passionnants. Hélène rejoignit Daphné et Nicolas quelques jours à Hyères où ils séjournaient pour un stage de catamaran.

Elle avait imaginé une bicoque perdue dans la végétation, mais la femme habite un pavillon des années quatre-vingt à la façade rosée, similaire aux deux maisons voisines.

La voyante avait entre autres relaté un souvenir d'enfance dont seules les deux soeurs avaient connaissance, c'est ce qui bluffla le plus Hélène.