Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 951
Membres
1 014 394

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Le garçon sautillait littéralement d'un pied sur l'autre. Je devais à tout prix faire quelque chose, sans quoi cet impatient Mercure juvénile brûlerait à ce point d'excitation qu'il me faudrait l'asperger d'eau.

Afficher en entier

Je ne fus pas surpris de constater qu'une charrette à bras s'était engagée dans la ruelle. Elle était chargée d'une haute pile de marchandises recouverte d'une bâche. Elle progressait avec difficulté dans ma direction, poussé par une créature extraordinaire.

J'emploie le mot "créature" car, au premier coup d'oeil, j'avais douté de son humanité. A contre-jour du réverbère au coin de la rue, je n'avais d'abord pu discerner qu'une masse noire et indistincte, courbée par l'effort, et munie de chaque côté d'ailes qui battaient comme celles d'une gigantesque chauve-souris.

Afficher en entier

Un autre type de commerce avec le gouvernement s’est par ailleurs tari maintenant que la tristement célèbre déportation des condamnés vers l’Australie a enfin cessé. « Quel dommage ! se plaignent les armateurs et les capitaines de Deptford. Cela nous faisait une activité régulière. »

Je tournai dans une ruelle étroite et déserte. Des becs de gaz étaient disposés à chacune de ses extrémités mais leurs pâles rayons ne diffusaient qu’une lueur fantomatique sur les murs avoisinants et n’en atteignaient pas le milieu où me guettait un gouffre à l’obscurité incertaine. Je me demandai si j’avais été bien avisé de laisser derrière moi les clameurs et la foule, et si l’endroit était aussi désert qu’il le paraissait. Bien que rien ne fût plus sonore à mes oreilles que mes propres pas, ceux-ci n’étaient pas le seul bruit. Je perçus dans mon dos le grincement de roues mal graissées et leur vacarme chaotique que produisaient leurs rebonds sur le pavé inégal. Je m’immobilisai et me retournai.

Afficher en entier

Ma petite maison est située à deux pas de l’immense gare de Waterloo, aussi me trouvais-je du bon côté de la Tamise mais néanmoins à bonne distance de chez moi et dans un quartier où j’avais peu de chances de croiser un cab. Je dirigeai mes pas vers le fleuve, espérant trouver un ferry qui, le remontant, pourrait me conduire à proximité du pont de Waterloo.

Afficher en entier

En dépit de la pénombre et de l’atrocité des blessures, il m’apparut d’emblée que nous n’avions pas affaire à l’une des innombrables filles qui peuplaient les rues de Londres. Peut-être était-ce l’un des « détails singuliers » qui avaient alarmé Phipps. Bien charpentée, la victime était vêtue de façon respectable sans toutefois porter ni chapeau ni bonnet, pas plus qu’un châle ou un manteau. Elle semblait n’être sortie d’une maison du voisinage dans la fraîcheur du soir que le temps d’effectuer une rapide commission. Même à cette heure tardive, ainsi que je l’avais remarqué, de nombreuses petites boutiques étaient encore ouvertes pour attirer les derniers chalands de la journée. Côtoyant les gredins et les canailles qui traînent toujours aux abords des ports, allaient et venaient des citoyens beaucoup plus honorables : des travailleurs de retour chez eux, des femmes pressées à la recherche d’un ingrédient pour leur dîner ou des enfants chargés de rapporter pour deux pence de thé. Les pauvres n’achètent pas leur thé en paquet mais par petites pincées, servies dans une feuille de papier repliée, qui correspondent à la quantité nécessaire pour une infusion. La défunte accomplissait-elle ce genre de course ? À cet instant, sa famille était-elle en train de l’attendre chez elle ?

Afficher en entier

Je jetai un coup d’œil en hauteur. Il était impossible de savoir quelle quantité de lumière la cour recevait d’ordinaire des logements qui la surplombaient. À présent qu’avait circulé une rumeur qui tenait en un seul mot – « meurtre » –, toutes les fenêtres donnant sur l’endroit étaient ouvertes, et une ou plusieurs silhouettes s’y penchaient au-dehors, attirées par le spectacle en contrebas. Une scène dressée au milieu du public, pensai-je, et nous étions les acteurs. Un bruissement d’excitation flottait au-dessus de nous.

Afficher en entier

Dans la rue derrière nous, les becs de gaz étaient allumés mais ils ne dispensaient qu’une faible lueur dans ce triste renfoncement. Seul le rayonnement des lanternes à pétrole en atteignait le fond, où des restes d’appentis en bois laissaient deviner d’anciennes latrines. Il avait sans doute été une époque où tous les habitants du voisinage les utilisaient et, si l’on devait en croire la puanteur, certains le faisaient encore. Les tunnels du système d’égouts de Mr Bazalgette2 n’avaient pas encore atteint cette partie de Londres. Ces commodités devaient donc se déverser dans une fosse que l’on ne vidait qu’en de rares occasions ou, pis, diriger directement leurs immondices vers la Tamise. Partout, les nouveaux égouts étaient pour beaucoup dans la disparition du spectre du choléra. Mais si jamais ses miasmes devaient resurgir quelque part, ce cloaque constituait un lieu idéal. Des ordures et des détritus de toutes sortes jonchaient l’endroit, qu’empuantissait leur décomposition. Des rats pleins d’audace filaient çà et là, appâtés par la perspective d’un butin facile et, ce soir, par l’odeur du sang.

Afficher en entier

Nous longeâmes en brinquebalant la masse sombre des vastes entrepôts des négociants en gros. Des navires marchands arrivaient dans le port de Londres en provenance du monde entier. Parmi toutes les odeurs qui s’immisçaient à l’intérieur du cab, mes narines décelèrent celles des épices et du tabac. Quantité de petites affaires dépendaient aussi des docks : marchands d’articles de marine, charrons, forgerons… Au son du claquement des sabots, nous remontions la grand-rue, où s’alignaient fièrement les commerces habituels de fruits et légumes et de vin. Malgré l’heure tardive, beaucoup accueillaient encore des clients. De ce que je pouvais en apercevoir, la plupart de ces boutiques étaient petites, basses et exiguës sous des plafonds aux poutres apparentes. Les débits de boissons que nous dépassions débordaient déjà tous de monde. Nous parvenaient l’écho de chants tapageurs et quelques notes de violon. Au-dessus de nous, les étages supérieurs des bâtiments occultaient le ciel, fourmilières humaines où s’entassaient des familles entières, souvent dans une unique pièce.

Afficher en entier

Je ne connaissais pas l’inspecteur Phipps mais j’avais entendu parler de lui et il avait la réputation d’un officier capable. Toutefois, j’avais du mal à croire qu’il régnât à Deptford une telle anarchie qu’il fût impossible d’accorder la priorité à une enquête pour meurtre, ne serait-ce que dans un premier temps. S’il se présentait des difficultés, on pourrait toujours la confier par la suite à Scotland Yard. Que l’on eût fait appel à nous aussi vite m’évoqua irrésistiblement l’expression « patate chaude ».

Afficher en entier

Je relus le message de Phipps durant notre trajet en direction de la rive sud de la Tamise. J’étais assis à côté du jeune Evans, lequel était moins large d’épaules que Morris, dont la généreuse stature occupait presque toute la banquette opposée. Pour parvenir à lire, il m’avait fallu me tordre dans une position inconfortable et maintenir la feuille à la lueur spectrale des becs de gaz de la rue. J’avais la sensation de tenir entre mes doigts quelque parchemin médiéval. Les mots bondissaient au rythme des cahots du fiacre mais je réussis malgré tout à en saisir l’essentiel au vol.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode