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Mais elle était de ces vieilles femmes qui ont dans le cœur un éclat de nuit qui les pousse à marcher à côté du monde.
Afficher en entierJ'aimerais mourir comme on entre dans l'eau, apaisée, lavée des rancœurs et des remords. Et c'est pour cela que j'écris. Pour ne laisser de moi qu'un caillou sur la berge.
Afficher en entierTu peux dormir tranquille. Il n'y a rien dans la nuit.
Afficher en entierAlors oui, ce soir-là, alors que la vieille femme plongeait son regarde de l'autre côté de la fenêtre, elle s'était dit que sa grand-mère avait quelque chose de la sorcière. Peut-être pas de celles qui volent sur un balai. Mais elle était de ces vieilles femmes qui ont dans le cœur un éclat de nuit qui les pousse à marcher à côté du monde.
Afficher en entierL'enfant qu'elle était avait cru saisir la réalité, mais les faits tels qu'elle les avait perçus devenaient tout autres dans la bouche des adultes. La parole de son père contre celle de sa mère. Tout était incertain. Il n'y avait rien à quoi se raccrocher dans les sables mouvants de la mémoire.
Afficher en entierLeurs rêves avaient des relents de tombeau. Et ils avaient tôt fait de coucher ceux des autres auprès des leurs.
Afficher en entierRésumé : Célia est arrivée seul, à la fin de l'été. Livrée à elle-même dans la vieille maison, elle attend sa mère. Le village est toujours pareil, perdu au fond de la vallée, avec ses montagnes couverte de forêts et son lac noir. Leur retour réveille de vieilles histoires. Celle d'une grand-mère à la réputation sulfureuse. Car ici, tout le monde se connaît depuis toujours. On s'aime trop ou se hait et ce sont les hommes qui font la loi, par la force s'il le faut. Pour découvrir ce qui se cache sous la surface des choses, elle devra se tailler un chemin, entre mensonges et superstitions. Et se faire louve pour ne pas être proie.
Afficher en entierNous cherchons tous à nous libérer du passé. Nous tentons jours après jours, de graver par-dessus ce qui a été gravé. Toi avec tes romans, moi avec ma peau de louve, Marcus avec ses chemins d'errance, Armand avec ses mensonges. Mais les fantômes ne reviennent pas. Ils dansent à la périphérie de notre vision et jamais nous ne pourrons les ramener à nos bras. Le passé est un mausolée inaccessible. On peut tenter de le comprendre. En apprécier les formes, les dimensions, les sens. Mais il nous est interdit d'y pénétrer. Sous peine de nous perdre et d'errer sans fin dans un labyrinthe de doute à la poursuite de ce qui reposent là sans jamais parvenir à les rattraper. Non, c'est du futur qu'il faut se libérer Catherine. Se libérer maintenant. Il te semblera que les chaînes sont lourdes comme des siècles. Mais il suffit de regarder devant pour les sentir se disloquer. La peur du vide nous empêche d'être au monde
Afficher en entierLes mineurs du village auraient comparé ça à l'effondrement d'une galerie. Les bûcherons, à l’explosion soudaine d'un arbre. Pour moi, c'est comme si le sang avait déserté chacun de nos corps.
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