Le Cap Nord dans l'œil du CycloNE

Aujourd’hui, je vous présente Joël et son Cyclo-NE, qui mine de rien, est parti des Pavillons sous Bois (Seine saint Denis) direction Cap Nord (Norvège).

Mais, comment lui est venue cette idée ?

D’abord, Joël nous raconte sa jeunesse, né à Madagascar d’un père réunionnais et d’une mère malgache, qui elle même a une mère malgache et un père scandinave, Robert le Norvégien (père qui n’est pas au courant d’ailleurs et qui est retourné vivre dans ses froides contrées).

Ensuite ? Eh bien Joël va venir vivre en France, mais ses parents vont divorcer, il va donc être un peu ballotté entre les deux foyers, et retourner occasionnellement à Madagascar.

Joël va faire des études et avoir un énorme coup de foudre, mais tout ne se passera pas comme prévu, et il lui faudra des années pour enfin épouser celle qu’il appelle sa Circé : Fayza ! Pour tout le reste, je laisserai Joël vous raconter, après tout, on va quand même le suivre pendant quarante jours…

Ensuite, Joël nous raconte la genèse du projet : Kapp-riz-corne… (Vous le voyez le jeu de mots?)

Bon, je vous aide, d’abord un VTC (vélo tout chemin) qui va vers le Nord Est, ça donne le cyclo-NE qui, une fois légèrement amélioré va servir à relier la Norvège, là c’est un petit rébus : une partie du nom norvégien le Nordkapp (kapp), l’aliment du base du pays qui a vu naître l’auteur (riz) puis son épouse étant d’origine algérienne, c’est sa corne de gazelle (corne) et le tout donne l’endroit du monde d’où vient Joël, le tropique du Capricorne, ce qui donne Kapp-riz-corne ! Projet pédagogique, suivi dans les classes et sur les réseaux sociaux. Projet qui a failli être annulé, car la chère Fayza est tombée enceinte, mais ils ont décidé que Joël devait partir et que le futur bébé attendrait son retour bien au chaud...

Joël nous entraîne dans la préparation du projet, et dans sa mise en condition physique ; là déjà, on commence à avoir quelques suées, à prendre du muscle et à perdre quelques kilos (bon, en vrai, je lisais confortablement installée sur mon canap’, mais motus)…

Voilà, les préparatifs c’est ok, les achats, l’itinéraire, la condition physique… Tout est coché, alors au dodo parce que demain, c’est le départ !

Enfin ! Le jour est arrivé, alors en selle ! Top ! On pédale…

C’est parti pour 5000 kilomètres et 60 jours de pédalage, alors évidemment, les journées vont être un peu longues (surtout que Joël, il est un peu tout seul sur son cyclo-NE) ; du coup, que fait-il ? Eh bien il réfléchit, il cogite, il fait son introspection… Tout ça, séparément ou en même temps…

Chaque jour sont indiqués les références GPS et le nombre de kilomètres parcourus… Et puis, de coup de pédale en coup de pédale, on apprend beaucoup de choses sur la vie de Joël, des souvenirs de son enfance, des anecdotes, des références à l’Histoire (selon les lieux traversés), quelques pensées philosophiques.

Je vais être honnête, Joël aura parfois envie de renoncer, parce que les 5000 kilomètres, c’est long, et qu’il va avoir quelques déconvenues, le chemin sera semé d’embûches, mais il fera aussi de belles rencontres.

Bref, rouler toute la journée incite à penser au monde, aux autres, à soi… Aller à la rencontre de Robert le Norvégien, c’est aussi aller à la rencontre de Joël ; ce fût salutaire pour l’auteur, et c’est une excellente idée de partager ce joli voyage avec nous autant pour le côté humain et performance que pour le côté touristique. Je suis fière, d’avoir pédalé avec lui (en pensée) durant 5000 kilomètres, j’ai des mollets en béton (en pensée aussi).

À lire entre deux tours de roue ou confortablement installé(e) sur votre canap’ en écoutant Bicycle Race de Queen, en dévorant des tartines de beurre de cacahuètes accompagnées d’eau fraîche ou de lait caillé… Bonne route !