Commentaire de Seregan

La déesse Léta est une chasseuse de songes qui naguère a combattu le Dieu Douleur mais n'a pu l'anéantir définitivement à cause de l'interdiction de Zeus. Elle avait donc été contrainte d'enfermer Douleur dans un sort, pensant qu'aucune âme humaine ne serait assez vile pour rompre le sortilège et s'était plongée dans un état de léthargie, mais voilà qu'elle se réveille après plusieurs siècles de sommeil, sentant que sa malédiction a été rompue par un humain qui recherche la vengeance. Cet humain a demandé à Douleur de faire souffrir et de tuer son jeune frère Aidan O'Connell. Afin de récupérer ses pouvoirs en latence, Léta localise la nouvelle cible de Douleur et se rend compte qu'elle peut se servir de sa rage et de son amertume pour vaincre le dieu. Elle décide donc de le protéger.

Sherrylin Kenyon est connue pour être capable du pire comme du meilleur, et je dois dire que les premiers chapitres ne présagent rien de bon, malheureusement, la suite non plus!Nous avons des mauvais sentiments personnifiés ce qui nous plonge directement vers la saga des « seigneurs de l'ombre » de Gena Showalter, je me suis demandée si Douleur se prénommait Reyes c'est pour dire...

Le style de l'auteur n'est pas des meilleurs, mots grossiers dans la bouche des dieux et déesses, dialogues mièvres ( pour exemple : Douleur : tu es une idiote de le protéger ! Léta : et bien alors je suis une idiote ! Voilà une déesse bien intelligente avec un fort sens de la répartie !), introspection des personnages ressemblant à une psychanalyse de bas étage, que de déceptions.

Habituellement je m'attache toujours aux personnages de la saga « du cercle des immortels », je les visualise avec leurs qualités et leurs défauts, là rien ! Ni pour Aidan qui malgré sa colère et son ressentiment apparait comme un être geignard, bien que la psychologie de son personnage soit juste survolée, ni pour Léta qui pour une déesse des songes ne fait pas rêver, bien au contraire! Dés leur première rencontre, le désir violent surgi (surtout chez Aidan, elle n'est pas sensée éprouver des sentiments, même si elle a joué à la Belle au bois dormant...)et l'on se dit « allez c'est parti pour les scènes olé olé qui vont combler un scénario inexistant ! Ouf il n'y a que 210 pages, le calvaire ne sera pas long ! Mais non même pas, juste une qui ne m'a même pas fait monter le rouge aux joues ! Quant à l'évolution des sentiments, je n'y ai pas cru une seconde, tout a été si rapide, mêlé à une petite lutte contre Douleur, et l'amour explose !

Je suis sincèrement déçue par ce tome, j'ai lu des Harlequins nocturne plus palpitants et j'ai refermé mon livre avec soulagement. Ai-je apprécié quelque chose ? Oui, sans doute de retrouver M'Adoc l'Oneroi qui avait été chargé d'aider Zarek, ainsi que Deimos et son humour tranchant...Mais je lirai le suivant en espérant que l'auteur aura retrouvé sa forme des grands jours !