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Commentaire ajouté par HundredDreams 2024-01-31T15:09:08+01:00
Or

Il existe des destins singuliers, des récits de vie inimaginables, de ceux qui participent au mouvement de l'Histoire.

« Être l'enfant d'une diaspora, c'est devenir un nomade culturel, même si le nomadisme n'est en fait qu'une technique de survie en milieu hostile… »

Ce deuxième tome, qui retrace l'incroyable parcours de vie des grands-parents de l'auteur, est une belle histoire de survie, d'identité, de famille et de résilience.

C'est en compagnie de NicolaK (@NicolaK) que j'ai poursuivi cette fresque familiale qui court de la fin de la seconde guerre mondiale jusqu'à la déstalinisation et l'arrivée au pouvoir de Khrouchtchev. Je te remercie Nicola car il m'est difficile de dire si je l'aurais lu seule, tellement le premier tome contenait plusieurs scènes quasiment insoutenables. Je l'ai commencé avec appréhension, mais très vite, la maîtrise parfaite de la psychologie de ses personnages, leur sensibilité, leur vie emportée par le flot de l'histoire m'ont absorbée.

Quel récit instructif et émouvant ! Ce roman construit sur l'alternance de deux voix m'a plongée littéralement dans le régime stalinien autour des années 50, avec, en toile de fond, le rapatriement de la diaspora arménienne en URSS, les répressions politiques et la déportation de masse des Arméniens dans les goulags d'Iakoutsk en Sibérie.

*

Si « L'oiseau bleu d'Erzeroum » m'a entraînée dans l'enfance de Araxie et Haïganouch, deux soeurs rescapées du génocide arménien, « le chant d'Haïganouch », lui, débute en 1947 : à l'appel de Staline, du PC français et des instances arméniennes, Agop décide de quitter la banlieue parisienne pour rejoindre la République Soviétique d'Arménie et voir si un avenir est possible pour sa famille.

Il rêve de participer au grand projet de construction d'une nouvelle Arménie, de redevenir arménien dans son propre pays. C'est un dur à cuire et certainement pas une personne naïve, pourtant, il va se laisser séduire par les promesses mensongères de Staline et se laisser prendre dans les rets de la politique et du pouvoir.

Agop se sent en effet trahi par la France de Vichy : pour lui, elle n'a pas tenu ses engagements en considérant les Arméniens comme des étrangers alors qu'ils ont combattu dans l'armée française ; de même, en suspendant les naturalisations et en les plaçant sur la liste des déportations vers les camps allemands.

Alors, malgré les mises en garde de sa famille, il embarque pour l'Arménie soviétique, sur le Rossia, un ancien paquebot ayant appartenu au 3e Reich.

Très vite à son arrivée, Agop déchante : l'administration soviétique les abandonne dans un pays qui ne veut pas d'eux. Cette terre d'espoir n'était en définitive qu'une chimère, un joli songe auquel il se raccrochait éperdument.

« Les ordres du camarade Staline sont clairs : il ne doit rester en Arménie que des Arméniens communistes et nés en Arménie soviétique. »

Livré à lui-même, Agop décide de revenir en France, mais les portes de l'URSS se referment sur lui.

Alors que beaucoup d'Arméniens partis de France se résignent à vivre en URSS dans la misère et la soumission, Agop décide de s'évader.

*

La deuxième voix est celle de la plus jeune des deux soeurs, Haïganouch, séparée de son aînée lors du génocide de 1915. C'est en union soviétique que le lecteur la retrouve. Devenue poétesse et pianiste renommées, son destin croisera plusieurs fois celui d'Agop sur le chemin de l'exil. J'ai aimé leur force morale à tous les deux, les valeurs qu'ils défendent.

« Ô pays que j'aime et quitte à la fois

Dans ma tête leur haine éteint le soleil

L'exil est une mort à nulle autre pareille

Je t'aime dans le noir, et te quitte malgré moi

Des scarabées dorés sous les eucalyptus

Ne reste qu'un bâton tombé dans la poussière

Maman est morte, dans la cour, sans prière

À leur rage qu'aurions-nous pu donner de plus ?

De viols en abattoirs, à manger l'immonde

De haines en offenses, sans pitié ni remords

On nous a chassés loin, on nous a voulus morts

Sous le même ciel que le reste du monde. »

*

À travers le destin de cette famille arménienne, c'est aussi un récit lucide et triste sur notre condition humaine et le poids du déracinement.

Il se dégage beaucoup d'émotions dans ces pages où les déportations et l'enfer des camps de travail russes, les arrestations arbitraires et l'exil forcé, les purges et les massacres tentent d'anéantir toute trace d'humanité. Les atrocités commises et les exécutions sommaires, les conditions de vie et de travail dans les goulags, l'usure physique et psychologique, la peur et les lâchetés, les humiliations, révèlent en même temps ce qu'il y a de plus beau dans l'homme : la dignité et le sens de la solidarité, la force et le courage, l'amitié et l'espoir, l'amour et la tendresse.

« En 1949, Staline a fait déporter vers la Sibérie 40 000 Arméniens dont une très grande partie des rapatriés de 1947… »

*

Entre mélancolie et nostalgie, ce roman puissant et prenant, douloureux et émouvant, m'a tenu en haleine jusqu'à la toute dernière page. L'écriture sensible et profonde rend les personnages beaux et touchants. Plus romancé, certains moments du livre sont tout de même bouleversants, même s'ils n'ont pas la dureté et la puissance émotionnelle du premier tome.

Entre instants de bonheur et tragédies, les destins d'Haïganouch et Agop semblent s'entremêler, se répondre en un jeu de miroir où la destinée humaine rencontre l'universel.

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Commentaire ajouté par NicolaK 2024-01-22T17:08:16+01:00
Diamant

Trois jours que j'ai terminé ce livre et l'émotion m'étreint encore.

Tout d'abord, je tiens à remercier ma Sandrinette (HundredDreams) de m'avoir accompagnée pour ce voyage dans le passé.

Celui de l'auteur, mais aussi un peu le mien.

À la fin de L'oiseau bleu d'Erzeroum, nous avions laissé Araxie, Assina (renommée Haïganouch), Agop et Haïgaz à Meudon, rue du Hêtre Pourpre.

Ils ont constitué une communauté, parmi d'autres Arméniens.

Mais voilà qu'Agop cède aux appels des sirènes, du moins de Staline, du PCF et des organisations arméniennes de France.

"Tous les Arméniens du monde sont les bienvenus en URSS. Une République d'Arménie les y attend, fière et indépendante, pour reconstuire leur pays et leur histoire."

Vous je sais pas, mais moi j'ai tiqué direct.

Mais bon, Agop décide d'y aller malgré les objections de sa famille : sa femme, son ami, ses enfants...

En 1947, il embarque à Marseille...

Le livre est constitué de plusieurs parties, et nous allons donc suivre simultanément : Agop en URSS... Haïganouch (la soeur d'Araxie. Les deux femmes ne savent pas ce qu'est devenue l'autre), et bien entendu, le reste de la famille restée en France.

Pour Agop, je ne vais pas spoiler, mais nul besoin de moi pour imaginer ce qu'il trouve en Arménie Soviétique.

Et encore, mon imagination n'aurait pas suffi pour décrire le régime de Staline et ce qu'il se passe dans cette Arménie Indépendante. Je mets une majuscule, c'est un mot-clé.

Il y fait cependant la rencontre de Zazou, orphelin qui devient son ami et qui lui rappelle le fils qu'il a laissé en France, bien qu'il soit plus âgé.

Pour Haïganouch, nous la retrouvons mariée, avec un fils. L'essentiel du reste de son histoire se passe en Sibérie.

Concernant la famille, ils continuent à vivre en attendant le retour de Agop.

Araxie est une excellente cuisinière, et m'a rappelé ma chère tante Anna, qui préparait tous ces plats, sans parler du fameux turc, qui permet de lire l'avenir dans le marc.

La chaleur et l'affection qui lie tous ces gens m'a souvent fait monter les larmes aux yeux.

J'ai connu tout ça quand j'étais gamine et puis une fois plus grande, je suis bêtement passée à autre chose.

On s'attache aux personnages, même à certains de ceux qui sont de l'autre côté de la barrière, si l'on peut dire.

La plume de Ian Manook est magnifique.

C'est un excellent récit qui m'a plus d'une fois fait monter des larmes, de joie ou de tristesse.

Cette lecture ne me laisse pas indemne, tout comme celle de L'oiseau bleu d'Erzeroum.

Un seul chapitre m'a semblé long... la politique et moi... mais il était loin d'être inintéressant.

Une ou deux coïncidences un peu improbables m'ont fait sourire, mais bon, on va dire que ça passe.

Pardonnez-moi ce retour très édulcoré. Les mots me manquent et j'ai fini par coucher ceux-ci parce que je n'aurai pas mieux.

Je conseille vivement ces deux tomes à tous mes amis, et autres lecteurs qui tomberaient sur ma modeste critique.

..

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Commentaire ajouté par ladisabelle 2023-08-29T20:37:51+02:00
Argent

Si juste, si tendre, si dur. Je voulais que quelqu'un me parle, me raconte les arméniens. Un peuple si juste, si tendre avec cette extrême politesse de ne pas vouloir déranger ...

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Commentaire ajouté par Coriakin 2023-02-03T10:04:58+01:00
Lu aussi

Ce n'est peut-être que me genre qui m'a bloqué ... J'ai eu beaucoup de mal à avancer dans ce livre, et pour être tout à fait honnête je ne suis pas allé jusqu'au bout. L'atmosphère a beau être travaillée du point de vue historique, l'aspect mélodramatique familial omniprésent m'a agacé passé un certain point. Suis-je trop insensible à ces drames familiaux ? Possible, mais j'aurais vraiment essayé de m'accrocher. J'avais eu de très bons échos de ce ivre, et il plaira sûrement à d'autres, mais la monotonie du récit a eu raison de ma motivation ici ...

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