Ajouter une description
Liste des descriptions
Il frappe à la porte, elle s’ouvre d’elle-même. Il entre dans la pénombre, les persiennes sont tirées, sans doute pour se préserver de la chaleur, au demeurant raisonnable. Apparemment, il n’y a pas âme qui vive. Il avance, la porte de la première pièce à gauche est ouverte, il entre. Ce qu’il voit le stupéfie : un homme dans la quarantaine, l’air absent, affalé dans un canapé plutôt qu’assis, la tête renversée vers l’arrière, semble observer le plafond. Il tient un coupe-choux dont la lame est ensanglantée. À quelques mètres de lui, un homme plutôt âgé est allongé sur le carrelage, la gorge tranchée. Delorge n’ose faire un pas en avant. L’homme du canapé reste immobile, il n’a pas l’air de l’avoir entendu entrer. Il finit par s’apercevoir de sa présence.
— Vous l’avez tué ? lui demande Delorge en désignant le cadavre du regard.
— Non, je viens de le découvrir.
Delorge ouvre de grands yeux.
— Vous vous tenez à côté d’un homme à la gorge tranchée avec un rasoir ensanglanté dans les mains et vous ne l’avez pas tué ?
— Je vous dis que je ne l’ai pas tué.
Afficher en entier