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Le problème de l écriture que l écrivain soit talentueux ou non, c est qu au bout d un moment, celui qui écrit se détache des relations humaines et devient d une certaine façon inhumain.
Afficher en entierJ'avais entrevu ma propre mortalité [...] j'étais retourné dans le passé et avais découvert qu'il n'existait pas.
Afficher en entierC'est bien la preuve que l'on meurt à cause de ce qu'on aime
Afficher en entierPlus les jours passaient, plus mon mal-être était visible ; je savais - ou me doutais - que ma libération était proche, et en vérité, même si par crainte de ne jamais sortir je n'osais exprimer ma peur de la direction, il n'y avait aucun lieu au monde où je souhaitais particulièrement me rendre.
Afficher en entierJe devins alors conscient que d'autres gens percevaient en lui des qualités qui m'échappaient - une intimité qui leur conférait certains droits. C'est une chose terrifiante que de voir se fissurer le cercle restreint de votre amour.
Afficher en entierAucun de mes professeurs, quand ils parlaient de livres d'un ton monocorde et relativement sombre, n'avait pris le temps de m'informer que la littérature née précisément de la souffrance que j'essayais d'atténuer
Afficher en entierBref, je regardais la télévision. Pas une seule fois pendant ces mois-là une idée intelligente ou une émotion n émana de l écran, et j en vins à envisager ce média comme subversif : de par ses tromperies, ses mensonges assumés, sa lâcheté, sa bêtise, sa violence gratuite, ces personnalités dégoûtantes que l on pousse dans les bras de notre jeunesse, sa soumission rampante et infinie à nos fantasmes, la télévision sape la force de caractère, la vigueur, et pervertit de manière irréparable toute notion de réalité.
Afficher en entierLà où, pour reprendre la fameuse phrase de Fitzgerald, « les riches se retrouvent entre eux »
Afficher en entier"Car mon cœur, écrivis-je, penchera toujours du côté de l ivrogne, du poète, du prophète, du criminel, du peintre, du fou, de tous ceux qui aspirent à s isoler de la banalité du quotidien."
Afficher en entierC'était certainement ça, le rêve américain: ces joues roses, ces yeux d'un bleu profond, ces larges sourires dépourvus de chaleur et des regards sans gravité, incapables du moindre sentiment, des regards qui ne pouvaient même pas afficher un soupçon de perplexité. Mais ce n'était pas l'Amérique dont je rêvais. Je savais bien que mes prétentions intellectuelles et mes humeurs étaient irrémédiablement sombres, d'une noirceur teintée d'auto-apitoiement. Mais c'était mieux ainsi, car mieux valait vivre en martyr que de se vautrer dans la fange écervelée de ces mannequins en Technicolor.
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