Ajouter un extrait
Liste des extraits
Dans la deuxième partie, j’analyserai comment les différentes théories articulent la question du temps et celle du devenir. Il apparaît que la physique les distingue, dans ses formalismes conventionnels du moins. Elle les distingue même radicalement.
Afficher en entierLa seconde question est celle du « moteur » du temps : d’où vient que le temps passe ? S’écoule-t-il de lui-même ou a-t-il besoin de nous pour passer ? Le moteur du temps est-il de nature physique, objective, ou n’est-il qu’une illusion, une impression, en somme le produit de notre subjectivité ? Y aurait-il, au sein de l’écoulement temporel lui-même, un principe actif qui demeure et ne change point ?
Afficher en entierUn examen approfondi des théories physiques, aussi bien les formalismes conventionnels que les travaux les plus spéculatifs actuellement, me permet de préciser les choses et d’affirmer que ces apports sont spectaculaires. Depuis quelques années, les physiciens tentent d’aller « au plus profond des choses », là où physique et métaphysique se frôlent, en viennent presque à se toucher. Évidemment, plus on y regarde de près, plus l’affaire est troublante... Ces avancées pourraient chambouler de fond en comble notre représentation du temps. Et, au passage, prolonger, voire relativiser certaines conclusions que j’ai pu formuler dans Les Tactiques de Chronos.
Afficher en entierPourquoi la question du temps m’a-t-elle emballé, voire embastillé à nouveau ? Parce que partout, dans les conférences publiques, les colloques de spécialistes, j’entends utiliser les mots changement, mouvement, irréversibilité, causalité, cours du temps, flèche du temps, pour rendre compte du temps, comme si ces notions, qui lui sont certes liées, étaient presque interchangeables. Il faut dire que le temps ne laisse guère de choix : invisible, il réclame qu’on l’illustre concrètement, à l’aide d’autre chose que lui-même, quelque chose qui soit perceptible.
Afficher en entierÉtrange chose, vraiment, que le temps qui passe. Il y a quelques années, je m’étais déjà intéressé à lui, de très près, je lui ai même consacré un livre, Les Tactiques de Chronos. Je me rappelle qu’en écrivant la dernière phrase, « Il faut apprendre à aimer l’irréversible », j’ai eu l’impression très vive, presque la certitude, que j’en avais bel et bien fini, pour ce qui me concerne, avec la question du temps. J’avais dit tout ce que je pouvais en dire, j’allais pouvoir enfin passer à autre chose, à la question de l’espace, ou à celle du vide, voire à rien du tout...
Afficher en entier