Extraits

Même après dix mois, cet inébranlable… comment diable appeler ça ? « Douceur » faisait trop mielleux, mais il y avait quelque chose de si honnête, de si généreux dans l’attitude de Perry. Le cœur de Nick en devenait trop gros pour sa poitrine. Sa gorge se contractait tellement qu’il pouvait rarement dire les choses qu’il voulait dire, les choses que Perry méritait d’entendre.

Je t’aime. Je t’aime tellement que ça me fait peur.

À la place, il reprit d’un ton bourru :

- Où étais-tu à cette heure-ci ?

À mi-hauteur de la première volée de marches, un bruit de pas sur le chemin parvint à ses oreilles. Perry releva la tête au moment où trois silhouettes apparaissaient au sommet. Il se figea. Son souffle se coupa. Son cœur s’emballa dans sa poitrine alors qu’il les découvrait, incrédule.

Trois silhouettes. Vêtues de longues capes noires et de masques de squelette. Portant des épées.

Des épées.

C’était… inattendu.

D’accord, putain de terrifiant, même.

Je suis Horace Daly. Je veux te remercier pour ce que tu as fait pour moi aujourd’hui et je suis désolé de ne pas avoir été plus… aimable.

Ce n’est pas grave, commença Perry, espérant qu’Horace n’avait pas l’intention de garder son carnet de croquis. Est-ce que vous… ?

Si, c’est grave, reprit Horace avec sérieux. Mais c’est difficile à expliquer sans avoir l’air complètement fou.

Fou ? Horace Daly semblait avoir un sens assez dramatique de la formule. Mais à sa décharge, il vivait dans un hôtel presque abandonné et venait d’être attaqué par trois types en costume de squelette. Alors peut-être que le dramatique était sa manière de fonctionner par défaut ?

Perry ouvrit la bouche pour… eh bien, il ne savait pas bien pourquoi. Demander si Horace avait besoin d’aide pour rentrer chez lui ? Lui proposer de faire une déposition à la police peut-être ? Parce qu’honnêtement, c’était ce qu’ils auraient dû être en train de faire en ce moment. Appeler la police. Plus ils attendaient, moins ils auraient de chances de…

De qui se moquait-il ? Ils n’avaient plus aucune chance d’attraper les agresseurs d’Horace à ce stade.

Ce dernier le contemplait toujours de son regard intense et enflammé. Quand il le fixait comme ça, il lui semblait presque… d’une certaine manière… familier.

Avait-il déjà vu Horace auparavant ? Où ? Pourquoi avait-il la bizarre impression que c’était à l’église ? Perry n’y était pas allé depuis qu’il avait quitté la maison de ses parents presque deux ans auparavant. Et il était pratiquement sûr qu’Horace n’était pas presbytérien.

Celui-ci, suivant toujours le cours de ses propres réflexions, reprit la parole à sa manière grave et grandiose.

Tu vois, Perry, quelqu’un essaie de me tuer.

Mais il avait rapidement appris que Perry était, littéralement, prêt à tout.

Cet esprit d'aventure était l'une des nombreuses choses que Nick appréciait chez lui. L'autre chose qu'il aimait vraiment, peut-être celle qu'il aimait le plus, était que Perry était peut-être la première personne sincèrement heureuse qu'il ait jamais connue. Pas d'une manière simple, trop bête pour penser qu'il y avait mieux. Perry avait ses humeurs comme tout le monde. Il avait connu son lot de blessures et de déceptions, mais il était par nature optimiste et ouvert. Il s'attendait à de bonnes choses mais ne se laissait pas écraser par les déconvenues.

À sa drôle de manière, il était aussi dur à cuire que n'importe quel Navy SEAL que Nick avait connu.

Si tu veux repartir et voir tes parents pour Noël, je trouverai un moyen.

Improviser, s’adapter et surmonter.

Tu viendrais aussi ? demanda Perry, dubitatif.

Non. Pas cette année.

Alors pas question. Je ne passerai pas Noël sans toi.

J’apprécie. Mais si tu veux vraiment y aller…

Perry leva la tête et reprit d’un air incrédule.

Tu veux dire que tu t’en fous si je ne suis pas là pour Noël ?

Nick grogna.

Bien sûr que non, je ne m’en fous pas. Ce n’est pas ce que je suis en train de dire. Mais si ta maison te manque…

C’est toi ma maison.

Ce qui noua la gorge de Nick. Pendant un moment, il ne put pas sortir un seul son.

D’accord. Pareil, lâcha-t-il finalement.

T’es drôlement romantique, toi, s’amusa Perry.

Même après dix mois, cet inébranlable… comment diable appeler ça ? « Douceur » faisait trop mielleux, mais il y avait quelque chose de si honnête, de si généreux dans l’attitude de Perry. Le cœur de Nick en devenait trop gros pour sa poitrine. Sa gorge se contractait tellement qu’il pouvait rarement dire les choses qu’il voulait dire, les choses que Perry méritait d’entendre.

Je t’aime. Je t’aime tellement que ça me fait peur.

Nick was expecting…oh hell, maybe another appearance by the Over-The-Hill-And-Then-Some gang? He wasn’t sure. He didn’t fail to note that by the second scream, there was a note of outrage amid all the blood-curdling. Working at catching cheating spouses mid-act had given him great familiarity with outraged females, and he was familiar with that particular decibel.

So as he skidded around the corner—despite the lack of regular mopping, the marble floors were more slippery than glass—he was not anticipating having to pull his weapon. Until he saw the alligator.

Yeah. A thirteen-foot alligator was trying to cram through the scratched and battered door to one of the apartments.