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Patta recroisa ses jambes. « En fait, il s’agit d’une faveur pour la fiancée de son fils. Cette fille – cette jeune femme – est propriétaire d’un magasin. En vérité, de la moitié du magasin. Elle a un associé. Et son associé est en train de se comporter d’une façon qui pourrait être à la limite de la légalité. » Patta s’arrêta, soit pour reprendre son souffle, soit pour trouver une façon d’expliquer à Brunetti comment quelque chose « à la limite de la légalité » pourrait participer de la corruption d’un agent de la fonction publique. Brunetti se tenait assis tout tranquillement à sa place et attendait de voir quel chemin emprunterait Patta.

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Calmement, très calmement, et avec un léger sourire, Brunetti précisa : « J’habite à côté, monsieur, donc je traverse souvent ce campo. » Comme Patta se taisait, Brunetti l’éperonna : « Je ne comprends pas bien en quoi vous êtes impliqué dans cette affaire, dottore. »

Patta s’éclaircit la gorge. « Comme je l’ai mentionné, c’est son associé qui traitait avec les vigili, et ce n’est que maintenant que la jeune femme réalise qu’il les a peut-être encouragés à fermer les yeux sur le fait qu’elle se serve de l’espace devant la boutique. »

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Avec les années, Brunetti s’était forgé une carapace et il était désormais vacciné contre les mauvaises manières de Patta. Sa désinvolture doublée de mépris, son manque de respect pour toute personne qu’il considérait comme inférieure : ces choses ne le touchaient plus. Tant que la violence de Patta, ou toute menace de violence se cantonnait à une irrévérence passive, Brunetti restait imperturbable.

« Asseyez-vous », ordonna Patta en faisant le tour de son bureau. Brunetti vit le vice-questeur croiser ses jambes, puis les décroiser aussitôt, comme s’il avait pensé d’un coup au pli de son pantalon, et poser son regard neutre sur son subordonné. « Savez-vous pourquoi je veux vous parler ?

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Sur le chemin de la questure, Brunetti ne pensait plus aux jeux de langage de la soirée précédente et restait insensible à cette fraîche journée d’automne ; son esprit était encombré de sujets moins divertissants. La veille, au moment de sortir du bureau, il avait reçu un e-mail lui disant que son supérieur hiérarchique, le vice-questeur Giuseppe Patta, voulait lui parler le lendemain matin. Comme à l’accoutumée, Patta n’avait donné aucune indication sur l’objet de cette rencontre. Il cultivait toujours l’effet de surprise, persuadé que ne pas révéler l’argument dont il souhaitait traiter lui garantissait une position avantageuse. Mais c’était ignorer la profonde loyauté de sa secrétaire, signorina Elettra Zorzi, qui mettait toujours au courant la personne qu’elle accompagnait au bureau de son chef. Un jour où Brunetti lui en fit la remarque, elle répliqua que ce n’était jamais que dire aux chrétiens derrière quelle porte se cachaient les lions du Colisée.

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Ils se tournèrent et se regardèrent, forcés de se confronter à l’inévitable : les enfants grandissent et les enfants s’en vont. Lorsque leur téléphone sonnera après minuit, il ne leur sera plus possible de longer le couloir et d’aller jeter un coup d’œil dans leur chambre pour avoir l’assurance immédiate, concrète, qu’ils y sont. Endormis ou réveillés, en train de lire sous leurs couvertures avec une lampe de poche ; plongés dans le sommeil ; faisant la tête, contents ou mécontents : rien de tout cela n’ayant plus la moindre importance, face à la certitude qu’ils sont bien là, sains et saufs, à la maison.

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Chiara, qui avait écouté toutes ces répliques avec un intérêt croissant, ajouta : « Seul le plus solide des mariages pouvait survivre à un tel événement, mais Clorinda et Giuseppe étaient liés par un amour qui dépassait l’entendement et surmontait tous les obstacles. Cependant, Clorinda vacilla un instant : “Mais avec Kimberly ? L’amie de mon cœur ?" »

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Pendant quelques instants, personne ne souffla mot ; ils revirent tous le dialogue et les didascalies pour vérifier s’ils remplissaient bien les conditions familiales pour jouer un mélo à deux sous, truffé de clichés et de personnages outrageusement stéréotypés. Lorsqu’il fut clair qu’il n’y avait plus rien à rajouter au début de cette histoire, Paola se leva et annonça : « Il y a un gâteau à la ricotta et au citron comme dessert. »

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Les familles, tout comme les églises, ont des rituels et des règles qui intriguent ceux qui n’en font pas partie. Elles accordent aussi beaucoup de valeur à des choses auxquelles les membres d’autres groupes n’en prêtent pas forcément autant. Si les Brunetti avaient une religion, outre leur goût certain pour le décorum de la chrétienté, c’était la langue. Les calembours et les jeux de mots, les mots croisés et les contrepèteries leur tenaient lieu de communion et de confirmation. Les fautes de grammaire étaient un péché véniel ; la corruption volontaire du sens, un péché mortel. Les enfants étaient fiers d’avoir atteint le degré de conscience leur permettant de prendre part à des sacrements de plus en plus importants ; élevés dans cette foi, ils ne songeaient pas à remettre en question les dogmes.

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Paisible soirée chez les Brunetti, où le dîner se passait dans la plus douce des harmonies. Le commissaire était assis à sa place habituelle, avec son fils Raffi à ses côtés ; en face de lui se trouvaient sa femme Paola et sa fille Chiara. L’assortiment de friture, généreusement garni de légumes, et plus particulièrement de carottes, la dernière lubie de Chiara, avait créé cette calme atmosphère, entretenue par la conversation : l’école, le travail, un nouveau petit chien chez les voisins, le premier labradoodle jamais vu à Venise. Les sujets variaient, se croisaient, mais restaient tous liés, de près ou de loin, à la ville où ils vivaient.

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Les familles, tout comme les églises, ont des rituels et des règles qui intriguent ceux qui n’en font pas partie. Elles accordent aussi beaucoup de valeur à des choses auxquelles les membres d’autres groupes n’en prêtent pas forcément autant.

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