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On m’avait prévenue : « Tu ne trouveras jamais de taxi pour Pisgot1. Il faudra changer plusieurs fois, car les taxis israéliens ont peur d’entrer dans les territoires et les taxis palestiniens n’ont pas le droit de t’emmener dans une colonie. »

Je m’apprêtais donc à un périple de trois ou quatre heures, avec changements de voitures, pour faire les vingt kilomètres qui séparent Jérusalem-Ouest (côté juif) de la colonie de Pisgot. Mais en Israël/Palestine il n’y a pas de règle, il faut toujours tenter sa chance, les petits miracles sont quotidiens.

Je suis tombée sur un chauffeur séfarade qui, à ma grande surprise, a accepté de me conduire jusqu’à la colonie. Je devais découvrir par la suite, alors que j’étais bloquée à l’entrée, qu’il possédait une carte des services spéciaux qui lui ouvrait toutes les portes.

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Aujourd’hui, Maha a dix-huit ans.

Pour célébrer l’événement elle a invité tous ses amis, une vingtaine de garçons et de filles, et fait le tri de ses meilleurs disques, car on dansera jusqu’à l’aube. Sa mère a passé la nuit à confectionner des gâteaux et a dressé une table magnifique, sortant sa nappe blanche damasquinée et le service de porcelaine hérité des grands-parents.

Maha regarde la table, les yeux vides.

Ses amis ne viendront pas.

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Son prénom, « Salam », signifie « la paix ». Cette jeune femme svelte, issue d’une très ancienne famille musulmane de Naplouse, vit actuellement à Ramallah où elle travaille dans le cadre des Nations unies.

Je l’ai rencontrée pendant le couvre-feu de septembre 2002. Nous nous sommes retrouvées chez des amis où elle était venue en passant par des petites rues désertes, prétendant, moqueuse, que les soldats israéliens n’oseraient jamais s’y aventurer.

— Ces soldats sont mon premier souvenir d’enfance. La nuit où mon père a été arrêté, il était deux heures du matin, nous dormions, ils ont fait irruption dans la maison, ont battu mon père et lui ont cassé la jambe. Ma mère criait, moi je tapais sur les soldats en pleurant : « Laissez mon papa ! » Ils l’ont emmené et l’ont gardé prisonnier six semaines. Pourtant ce n’était pas un combattant, juste un nationaliste arabe. Mais les Israéliens voulaient se débarrasser des jeunes gens instruits qui pouvaient plus tard devenir des responsables politiques. Ils l’ont déporté vers le Liban et nous sommes partis le rejoindre à Beyrouth.

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Christine Khoury est une jeune femme palestinienne née à Jérusalem, où sa famille, catholique, vit depuis toujours. Elle a épousé, voici deux ans, un Palestinien de Ramallah1.

Elle m’a raconté l’odyssée qui s’en est suivie.

— Depuis notre mariage le dossier pour la carte bleue2 de mon mari est en attente, car avec l’Intifada3 les Israéliens ont bloqué tous les permis. Mon mari n’a donc pas le droit de mettre les pieds à Jérusalem. Pourtant il n’a jamais eu d’activités politiques. Pendant cinq ans chef comptable d’une ONG américaine, il est maintenant directeur d’une ONG à Ramallah. Trois mois après sa demande de résidence à Jérusalem, j’ai été convoquée par les Renseignements israéliens, dans la colonie militaire de Bet El, pour fournir des informations à son sujet. J’étais enceinte de huit mois, on m’a laissée attendre dehors derrière un portail pendant cinq heures et demie, je mourais de froid, et finalement je n’ai pas été reçue !

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Dans l’entrelacs de ruelles, sous les splendides voûtes de pierres, règne une fraîcheur bienvenue. Les enfants jouent au ballon ou font la course à bicyclette, ils ont tout l’espace pour eux : les multitudes de touristes qui, il y a encore deux ans, se bousculaient dans l’une des plus belles villes du monde, ont disparu.

Je traverse le quartier juif, désert en cette période de fêtes. Les rues, comme les façades de pierres dorées, tout est parfaitement restauré, méticuleusement entretenu et illuminé de la douce lumière des lanternes de fer forgé. On dirait un beau décor de théâtre.

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Je suis revenue vers la vieille ville de Jérusalem par la porte de Damas. Comme chaque jour, au pied des murailles édifiées sous le sultan Soliman le Magnifique, c’est le « marché arabe », où les paysans des alentours viennent vendre leurs fruits et leurs légumes et où des marchands ambulants offrent boissons, cartes postales et toutes sortes de babioles.

Des soldats, le fusil à l’épaule, se promènent et effectuent de menus achats, tandis que les jeeps vertes grillagées de la police passent en klaxonnant. Sur les pelouses, des femmes pique-niquent en petits groupes animés, cependant qu’à l’écart les hommes font la sieste. L’atmosphère est bon enfant.

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« Si les Palestiniens nous disent : « Notre problème principal, celui qui touche le plus de gens, ce sont les démolitions de nos maisons et les confiscations de nos terres », c’est sur ce point que nous devons concentrer nos efforts.

« Depuis 1967, les autorités israéliennes démolissent et exproprient pour toutes sortes de raisons : sécurité, besoin du terrain pour les militaires, ou absence de permis de construire. Ils se servent d’un ancien plan du mandat britannique5 qui avait classé la Cisjordanie comme terre agricole, pour empêcher les constructions. Bizarrement cela ne semble pas s’appliquer aux constructions de colonies !

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Après cette rencontre avec Salim Shawamreh j’ai voulu faire la connaissance de son ami Jeff Halper. Nous nous sommes donné rendez-vous à la grande poste de la rue de Jaffa, au centre du quartier commerçant de Jérusalem. Ce vendredi après-midi, chacun fait ses courses pour le shabbat. Devant le marché couvert et les grands magasins, des policiers en uniforme vert inspectent les sacs. Les autobus passent presque vides ; depuis les attentats on préfère marcher, ou, si on en a les moyens, prendre un taxi. Derrière des palissades des manœuvres arabes israéliens1 travaillent sur un chantier de construction. Ils ne regardent personne et personne ne les regarde.

Dans la rue évolue une foule bigarrée : jeunes femmes soldats en uniforme kaki, au teint mat d’Orientales, fines Éthiopiennes aux yeux de gazelle, de la tribu juive des « falachas », femmes chapeautées au teint pâle, d’autres en jean, le nombril à l’air, beaucoup de jeunes gens coiffés de la kippa, un prêtre orthodoxe à la robe noire empoussiérée et les cheveux au vent, des jeunes Philippines, main-d’œuvre importée depuis quelques années à la place des « Arabes », enfin, insolite dans cette foule, une Palestinienne, les cheveux recouvert du « hejab2 » blanc, qui attend l’autobus, le visage fermé au monde qui l’entoure.

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« J’ai fait ma première demande de permis de construire en 1990, et j’ai alors payé cinq mille dollars à l’Administration civile israélienne2 pour enregistrer ma demande. Au bout d’un an et demi ils m’ont donné une réponse négative, disant que ma terre était en dehors du plan de construction du village. En réalité il n’existe aucun cadastre dans nos villages, c’est resté comme c’était du temps des Ottomans mais le gouvernement israélien utilise ce prétexte pour nous empêcher de bâtir. La seule chose qu’il ait faite c’est tracer des limites autour des villages, à la lisière des maisons, de façon à ne laisser aucune zone constructible. Ainsi, lorsque les gens construisent, les autorités font détruire et disent : c’est normal, ils n’avaient pas de permis. Aux yeux du monde ils font respecter la loi, en fait ils nous rendent la vie impossible pour nous obliger à quitter le pays.

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Je suis arrivée à Jérusalem un soir du mois de mai 2002. Du balcon de ma chambre je peux voir la vieille ville baignée par la lumière dorée du crépuscule. Derrière les hautes murailles crénelées datant de l’époque ottomane, on aperçoit les dômes des églises et des grandes mosquées près desquels flottent les drapeaux bleu et blanc frappés de l’étoile de David.

Dans le ciel en feu passent des myriades d’hirondelles tourbillonnant dans les dernières lueurs du couchant, tandis qu’au loin retentit l’appel d’un muezzin. Puis tout redevient calme, des buissons alentour s’élève, entêtante, l’odeur du jasmin, on se laisse bercer par l’atmosphère sereine, on se prend à rêver à la Jérusalem éternelle, la ville de la paix, et à oublier la guerre fratricide qui s’y déroule depuis des décennies...

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