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Un livre à lire pour percevoir a minima cette maladie qui en fait un handicap invisible. Les dessins sont lumineux et on comprend très vite les sensations de l'héroïne quand elle a des paresthésies ou des coups électriques dans le corps. Interpréter cette maladie sous forme de passager avec le dessin du lézard qui suit partout était une très bonne idée. A lire.

Une BD douce, authentique et bouleversante !

C'est le premier ouvrage que je lis concernant la sclérose en plaques, et j'ai bien aimé la façon dont l'auteur a raconté son histoire. Elle énonce les faits, ses émotions et comment elle a surmonté cette épreuve et ne s'est pas laissée abattre en poursuivant la réalisation de ses projets de vie. C'est très inspirant, cela nous fait relativiser et nous donne confiance pour avancer nous aussi, en mettant de côté nos peurs, car tout est possible !

Un roman graphique qui s'inspire de la vie réelle de son auteur est toujours quelque chose d'intéressant, et souvent de poignant, quel que soit le sujet abordé. Avec "Le passager", on ne nous donne pas grand indication sur le thème du livre avec ce titre et cette couverture bien mystérieuse, sur laquelle on voit une armée de fourmis envahir les jambes et le corps d'une jeune femme.

On va découvrir la vie d'Alex, qui mène une vie tout à fait normale et classique en somme, jusqu'à ce qu'elle éprouve de drôle de sensations qui la mèneront à un diagnostic: la sclérose en plaques. La jeune femme retrace ainsi tout son parcours: le parcours médical lié à sa maladie qu'elle doit porter en elle jusqu'à la fin de ses jours, mêlé à son parcours de vie personnelle en tant que femme. On va ainsi la suivre dans son travail, dans son couple, dans ses grossesses et dans sa vie de maman, entrecoupés par le diagnostic de la maladie, les nombreux examens à faire, l'acceptation et la vie avec cette maladie et ses symptômes qui apparaissent de ci de là, un peu comme ils veulent (les fameuses "poussées"), sans oublier les traitements de "confort" et ceux espérés concernant la guérison. S'agissant d'une auto-fiction inspirée de la vie de l'autrice, chaque case, chaque bulle et chaque évènement est d'autant plus authentique.

J'ai beaucoup aimé le ton donné à cette histoire. En effet, on retrouve majoritairement un aspect éducateur, sans avoir cette connotation moralisatrice ou triste. On ne peut pas dire non plus que l'histoire est émotive ou poignante : elle fournit un joli exemple de résilience puisque Alex apprivoise son nouvelle condition, cette maladie fait partie d'elle et elle continue coute que coute de vivre pleinement et sainement sa vie. Et pour illustrer ce propos, la maladie est personnifiée par une sorte de petite salamandre qui vit constamment auprès d'Alex comme un "animal de compagnie". Cela apporte la petite touche de mignonnerie, sans alourdir le propos, et cela permet de rendre les choses plus facile et plus parlant pour les lecteurs.