Extraits

Le cœur du village où vit Joachim Martin réunit, en 1881, 221 habitants autour de la mairie et de l'église, deux édifices qui s'élèvent alors des deux côtés de la route nationale qui traverse le village, à quelques mètres l'une de l'autre. Le chef-lieu regroupe une soixantaine de maisons qui forment un bloc compact. Il présente en effet une forme oblongue qui rappelle la présence de remparts détruits peu de temps auparavant et dont la trace est encore visible.

"Heureux mortel. Quand tu me liras, je ne serai plus", écrit Joachim Martin sur l'une des planches retrouvées. Il manifeste clairement sa volonté de laisser une trace de son existence, mais aussi de sa pensée. "Mon histoire est courte et sincère et franche, car nul que toi ne verra mon écriture, c'est une consolation pour être obligée d'être lu." Il s'adresse évidement, au-delà des années, au menuisier qui, en refaisant à son tour la plancher, lira un jour ses écrits.